When it all starts over ~ Fanfiction Spiderman [TERMINÉE]

Chapitre 63

Peter s'amuse un moment à virevolter entre les immeubles et commerces en tout genre, et me fait frôler la crise cardiaque à plusieurs reprises. Malgré tout, j'avoue qu'avoir le cœur qui bat si vite et fort à cause de l'adrénaline me donne vraiment la sensation d'être vivante, pour la première fois depuis un moment. Au final, lorsqu'il nous fait prendre de l'élan en se balançant pour atterrir sur le toit d'un immeuble de cinq étages, je suis presque déçue de descendre de son dos.

— Alors, c'était cool ? s'enquit-il quand nous nous asseyons sur le rebord de la façade, les pieds pendus dans le vide.

— Plutôt, je concède en souriant. Alors c'est ça que tu fais tous les jours ? Tu espionnes les passants depuis les toits comme un vautour depuis le haut d'une montage ?

Il rigole à la comparaison et ajoute un « C'est un peu ça oui ».

Nous discutons tranquillement quelques instants, mais le repos est de courte durée, puisque Peter se stoppe en pleine phrase et lorsque je comprends qu'il fixe quelque chose derrière son masque, je tourne la tête vers la rue, sans rien voir de suspect.

— Les deux qui se séparent là, ils viennent de voler des portefeuilles.

— Quoi ? T'es sûr ? je renchéris lorsque je le vois se lever à la va-vite.

Il acquiesce très brièvement et si je m'attends à le voir plonger pour aller les stopper, il m'agrippe en fait avant de s'exécuter. Mon cœur remonte jusque dans ma bouche à cause de la vitesse de la chute et je n'ai pas le temps de me remettre que Spiderman se tourne vers moi en indiquant sa droite.

— Occupe-toi de celui-là !

Je reste stoïque quelques fractions de secondes, avant de froncer les sourcils d'incompréhension.

— Mais P... Spidey ! je m'exclame alors qu'il part rattraper l'autre individu.

— Je peux pas m'occuper des deux ! me donne-t-il pour toute excuse.

Et il file. Et sans trop savoir pourquoi, je m'élance en direction du second individu. Il n'est pas loin mais semble vérifier ses arrières, si bien qu'il remarque rapidement que je le suis et accélère.

— Hé ! je l'interpelle stupidement.

Il se met à courir et les gens le regardent simplement s'enfuir, alors que je le file toujours. Pourquoi personne n'a le réflexe de l'arrêter, sérieusement ?

L'homme tourne furtivement dans une rue adjacente et je m'y engouffre à mon tour après être rentrée dans quelqu'un en voulant négocier un virage serré. Il a pris de la distance et disparaît dans une nouvelle rue, mais je le retrouve aisément puisqu'il a fait le mauvais choix, c'est un cul de sac. Contrairement à l'axe principal sur lequel nous nous trouvions quelques secondes auparavant, l'endroit est désert ; à se demander si les bâtisses alentours sont habitées.

— Bon, qu'est-ce que tu me veux ? me demande le jeune qui ne doit pas avoir plus de vingt-cinq ans en se tournant vers moi après avoir constaté ne pas pouvoir fuir davantage.

— Les portefeuilles, j'avance sans savoir si les accusations de Peter étaient réellement fondées. Rends-les.

— Quoi ? T'es une flic ?

Je fronce légèrement les sourcils, ce qui fait pouffer l'inconnu.

— T'as quoi, quinze, seize ans ? Retourne à l'école et fiche-moi la paix si tu veux pas d'ennuis.

Sa menace m'agace et je suis à présent convaincue qu'il cache des porte-monnaie dans sa poche de sweat, il n'en sort pas la main.

— Dépêche-toi de les rendre, je répète. Crois-moi, tu ne veux pas finir comme ton collègue parti dans l'autre direction.