When it all starts over ~ Fanfiction Spiderman [TERMINÉE]

Chapitre 46

Après l'épisode Beth qui était quelque peu embarrassant, c'est au tour de Luke de refaire surface, lorsque Peter rentre avec moi à la maison après les cours la semaine suivante. Luke sort ses poubelles, comme la première fois que je l'ai vu, et se stoppe net lorsqu'il nous voit rire ensemble. Lorsque Parker ne m'entend plus, il jette un regard dans la même direction que moi alors que j'arbore un faciès poli pour mon voisin et devient sérieux d'un coup. L'instant d'après, je le sens attraper ma main par réflexe et je cherche son regard avec un sourire en coin.

— Dis, tu serais pas un peu possessif sur les bords toi ? je demande pas trop fort pour que Luke ne nous entende pas tandis que nous continuons à avancer.

— N-Non mais... Je préfère que ce soit clair dans sa tête, achève le brun d'une voix peu assurée.

Puisque je ne réponds pas, il finit par tourner la tête vers moi, alors que je ne parviens pas à camoufler une mine fière et amusée.

— Q-Quoi ? s'enquit-il.

— C'est mignon quand t'es jaloux.

Il pique un fard et j'exerce une légère pression sur sa main pour le décontracter. Nous arrivons enfin à la maison et une fois nos vêtements d'extérieurs enlevés, je relance la conversation sur un autre sujet.

— Et sinon, t'es sûr que tu veux pas venir à Miami ce week-end ? je lui demande alors que j'ai déjà lancé l'idée ce matin. Laureen serait super contente.

Il secoue la tête, mais je m'en doutais. Ma mère et moi avons prévu d'aller passer le week-end prolongé chez nos amies respectives et m'a proposé d'en parler à Peter.

— Ça va te faire du bien d'être seule avec ton amie. Et j'ai des choses à faire ici.

— Des « choses » de type « combattre la criminalité » ? je m'enquis avec un faible sourire.

Il acquiesce et j'esquisse une moue. J'ai confiance en lui, mais plus le temps passe et moins je me fais à l'idée que Peter soit également un super-héros. Ce n'est absolument pas que je remets en doute ses capacités, mais j'ai foncièrement peur pour lui et l'idée de partir de New-York renforce ce sentiment, bien que je sois aussi inutile ici que là-bas.

— Tu feras attention ?

— Comme à chaque fois.

Je lâche un « hum » peu convaincue, ce qui le fait tiquer puisqu'il fronce les sourcils d'incompréhension.

— J'ai plus envie de perdre un proche pendant au moins les soixante prochaines années, j'explique.

Un petit rictus amusé prend place sur le visage de Parker, puis il m'attrape le bras pour me tirer doucement vers lui.

— Donc dans soixante ans ça va s'il m'arrive quelque chose ?

— Je trouverai une combine pour retarder l'échéance d'ici-là.

Il pouffe avant de poser son menton sur mon crâne, puis me promets d'être prudent. En réponse, je le serre un peu plus fort et enfouis ma tête au niveau de sa clavicule.

J'ai vraiment l'impression d'être devenue accro à ce garçon, que je ne connaissais pas il y a quatre mois. C'est un peu flippant et en même temps très plaisant, quand il est là.

Peter part peu avant que ma mère revienne, pour aller faire sa ronde habituelle. Je lui fais jurer de m'envoyer un message quand il arrive chez lui, ce qu'il fait effectivement vers vingt-deux heures. La soirée avec ma mère se déroule bien, mais je sens comme un malaise. Elle fait mine de ne rien laisser paraître et parle beaucoup du week-end à Miami, mais je la vois régulièrement jeter des coups d'œil furtifs, le plus souvent à la fenêtre ou la porte.