[5/5] Stressed Out

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- Tu es sérieuse ?

Irène était assise dans le sofa et contemplait son cousin avec ennui, tandis que celui-ci faisait les cent pas dans le salon. Elle le regardait faire, un sourire amusé aux lèvres. Malgré les années qui étaient passés, Ciel n'avait pas beaucoup grandi, et il semblait totalement inoffensif. Mais Irène savait que malgré son apparence, il était vraiment en colère contre elle.

La jeune femme lui désigna la bouteille de champagne posée sur la table basse :

- Tu peux me l'envoyer à la figure si ça peut te calmer.
- Tu ne réfléchis jamais à la conséquence de tes actes.
- Ce n'est pas une nouveauté...
- Tu as accepté une mission de la Reine dans ton état ? As-tu la moindre idée...
- Ciel.

Aloïs était entré dans la pièce et regardait les deux cousins avec un air las. Il passa une main dans ses cheveux blonds, et soupira :

- Je ne pense pas que lui faire la morale fonctionnera.
- Ça ne fonctionne pas, acquiesça Irène.
- Tu es la pire, grommela Ciel. Moi qui pensais que tu allais devenir plus mûre avec l'âge, je crois bien que c'est Aloïs qui a réussi à développer toute sa maturité.
- Hey ! se plaignit le blond. Ne me mêle pas à cette histoire. Je n'ai rien demandé.
- Alors fais entendre raison à ta femme.
- Parce que tu penses que j'ai la moindre influence sur elle ?
- Et puis, de toute façon, les coupa Irène, ma décision est prise. Il faut que je me remette à travailler, je ne peux plus rester dans le manoir à ne rien faire. Je m'ennuie !
- Et tu penses que te jeter dans une affaire de meurtres te changera les idées ? grogna Ciel, peu convaincu par l'initiative de sa cousine.
- Ca me permettra de me remettre en action. Tu n'as pas confiance en moi ?

Ciel dévisagea la brune, avant de reporter son regard sur Aloïs et de lui adresser un signe de tête. Il sortit de la pièce sans un mot, sous les yeux médusés de sa cousine. Celle-ci jeta un regard interrogateur à son mari, qui s'assit à côté d'elle. Il prit sa main et lui expliqua :

- Ciel et moi... nous ne pensons pas que tu devrais te remettre à travailler. Tu n'es pas prête à revenir sur le terrain, je ne suis pas sûr que tu puisses supporter tout ça.
- Tu ne me fais pas confiance ?
- Ce n'est pas une histoire de confiance. Je veux pas qu'il t'arrive quoi que se soit.

Aloïs caressa la joue de sa femme et l'embrassa.

- Je ne supporterai pas de te perdre toi aussi.

Irène le laissa la prendre dans ses bras et l'attirer contre lui. Il en profita pour l'embrasser une nouvelle fois et il lui offrit un sourire triste.

- De ce que Ciel m'a dit, les morts ne sont pas naturel. D'après Scotland Yard, les corps ont tous été vidés de leur sang.
- Entièrement ? s'étonna Irène. C'est... étrange ?
- Ce n'est pas ordinaire oui. Ciel ne veut pas se l'avouer, mais cette enquête est au point mort.
- Tu penses que c'est pour ça que la Reine a envoyé ses majordomes ?

Irène mordit ses lèvres, pensive. La Reine n'envoyait Grey et Phipps que lorsque l'affaire était grave. Si même Ciel était incapable de la résoudre... Son esprit la ramena à Undertaker, et elle grimaça. La jeune femme n'avait plus entendu parler de lui depuis l'affaire du Weston Collège.

Elle soupira bruyamment et s'affala sur Aloïs.

- Est-ce que tu penses que je peux gérer cette situation ?
- La gérer, je ne sais pas. Mais je pense qu'ils ont besoin de toi.
- Je veux ton soutien. Je n'accepterai rien si tu ne me le permets pas.
- Depuis quand as-tu besoin de ma permission ? la taquina Aloïs.
- Je suis sérieuse. Tu es devenu beaucoup plus sage avec le temps...
- Tu veux dire que j'étais stupide avant ?
- Je n'ai jamais dit ça ! Mais, si on regarde bien...

Aloïs tapa gentiment sa main et sa femme sourit.

- Je veux être sûre que tu me soutiennes si je reviens en pleurs.
- Quoi qu'il arrive, je suis là pour toi.
- Bien. Les majordomes de la Reine doivent venir demain, et j'espère pouvoir discuter plus longuement avec Kiku.
- Qui ?
- Celle qui a prévenu Grey que je me sentais mal pendant le bal de la dernière fois.
- Oh elle. Elle est... intrigante.
- Je suis d'accord. J'aimerai en savoir plus sur elle, et quoi de mieux qu'une discussion autour d'une tasse de thé pour faire connaissance ?
- Quelle jeune femme civilisée vous êtes, s'amusa Aloïs.

Il manqua de s'étrangler quand elle le poussa avec force et qu'il se retrouva allongé sur le sofa, Irène à califourchon sur lui, leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre.

- Ai-je encore l'air civilisé maintenant ? susurra-t-elle.

Elle soutint le regard de son mari en passant sa langue sur ses lèvres et se baissa pour murmurer à son oreille :

- Je ne suis pas sûre que Ciel apprécie de nous voir dans son salon.
Elle se releva avec nonchalance, sans un regard pour le pauvre Aloïs qui était devenu aussi rouge qu'une tomate.

- Tu es vraiment la pire, grogna-t-il, sous le regard hilare de sa compagne.

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Tadam ! Voilà la fin de ces épisodes bonus !

Je vous souhaite à tous une très bonne année (ou au moins une meilleure année que celle qui vient de passer)

Love u all 💖

La Marque du Diable [Black Butler]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant