Happily ever after (Regular Version)

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Aloïs était assis dans un fauteuil, l'air attristé. Seira le remarqua et sourit.

- Un être vous manque et tout est dépeuplé, c'est ça ? Irène reviendra vite, ne t'inquiète pas.
- Tout ça pour une histoire de croyance, grogna le blond, énervé. Qu'est-ce que ça peut faire si je dors sous le même toit qu'elle, ou que je vois sa robe ?
- Tu vas apporter le mauvais œil sur ton mariage, expliqua gentiment la métisse. Tout le monde la sait. Et puis, il vaut mieux prévenir que guérir.

Irène avait décidé de passer la veille de son mariage chez son oncle, poussée par les avis de Seira et de Niina sur la question. Pour les deux filles, il était hors de question de mettre le mariage en péril. Aloïs et Irène avaient déjà traversé assez d'épreuves comme ça. Maintenant, Serra tenait compagnie à Aloïs, qui se morfondait dans un coin.

- Irène Trancy, réfléchit Seira, ça en jette ! Même si Blackbird est beaucoup plus stylé...
- Je n'arrive pas à croire que ma cousine accepte de changer son nom, souffla Ciel en entrant dans la pièce. Vous ne devriez pas aller vous coucher ? Aloïs, tu te maries demain je te signale.
- Merci de me le rappeler, rétorqua le blond.

Il prit une grande inspiration et se leva.

- Dernière ligne droite, murmura-t-il pour lui même. J'ai tellement peur.

- Je suis terrifiée, avoua Irène. Actuellement, je ne sais pas si je dois rire, pleurer, ou tout annuler.
- Tout se passera bien, lui promit Elizabeth, qui lui tenait compagnie pendant qu'une servante coiffait la brune. Dis toi qu'après, tout sera fini. Tu seras avec Aloïs et tu n'auras plus de compte à rendre à personne.
- Je crois que je vais vomir, fit sa cousine en fermant les yeux.
- Profite pendant que tu n'as pas ta robe, sourit Niina qui les regardait, assise sur le lit. Quand on te la mettra, pas de marche arrière.

Irène tenta vainement de contrôler sa respiration et de retrouver son calme. Plus les minutes s'écoulaient, plus son envie de fuir grandissait. Elle voulait retourner dans son manoir à Dinan, être seule avec Aloïs sans tout ce stress.

Nina Hopkins arriva et mît fin à ses pensées.

- Comment va la mariée ? s'écria-t-elle, une longue robe blanche dans ses bras.
- La mariée est au bord du malaise, plaisanta Niina.
- Bien, ta robe te remontera le moral ! promit la couturière.

Elles durent se mettre à plusieurs pour pouvoir aider Irène à enfiler sa tenue. Lorsqu'elles terminèrent, Irène se précipita vers le miroir le plus proche et faillit s'étouffer en voyant la robe qu'elle portait. Sa robe de mariée.

Elle était en soie blanc crème, avec un décolleté en cœur, et de longues manches blanches. La robe lui arrivait aux genoux, et au-dessus, une jupe en tulle blanc bordée de dentelles lui descendait jusqu'aux chevilles. Sans oublier que de nombreux diamants brillaient sur toute sa robe.

- Elle est magnifique, balbutia Irène, les yeux écarquillés. Je... J'ai... C'est la robe dont j'ai toujours rêvé.
- Elle te va parfaitement ! Alors ?

Irène était beaucoup trop émerveillée pour répondre. Niina et Elizabeth en profitèrent pour la faire sortir de la pièce et la conduire jusqu'au hall où les attendait France Midford.

- Tu es magnifique, la complimenta sa tante.
- Merci, balbutia Irène, confuse.
- Trop d'émotions, expliqua Elizabeth. Elle ne sait plus ce qui lui arrive.
- Espérons qu'elle retrouve ses esprits avant d'arriver à l'autel, pouffa sa mère.

Le petit groupe arriva très vite à l'église, et Irène ne put s'empêcher d'adresser une prière silencieuse à sa mère. Je t'en supplie maman, veille sur Aloïs et moi. Puis, elle entra dans l'église qui devint tout d'un coup silencieuse. La jeune fille préférait se concentrer sur ses pieds plutôt que sur les gens autour. Quand elle releva finalement la tête, elle croisa le regard plein de fierté de son fiancé, et un sourire se dessina naturellement sur son visage. Elle alla se placer à côté de lui, et attendit la fin du sermon.

Lorsque le prêtre eut fini, il annonça :

- Que celui qui s'oppose à ce mariage le dise maintenant, ou se taise à jamais.

Irène jeta un coup d'œil à Grey, qui semblait être amusé de la proposition, mais il resta sagement assis. Lorsqu'il croisa le regard de son amie, il lui offrit un sourire encourageant.

- Bien. Aloïs Trancy, voulez-vous prendre Irène Blackbird pour épouse ?
- Oui je le veux.

Il avait tenté de garder un ton calme, mais la brune fut la seule à entendre le léger tremblement de sa voix.

- Irène Blackbird, voulez-vous prendre Aloïs Trancy pour époux ?
- Oui je le veux.

La voix d'Irène était beaucoup plus posée et ne tremblait pas.

- Je vous déclare unis par les liens sacrés du mariage.

Tous les invités applaudirent, et le couple s'échangea un regard complice. Ils avaient spécifiquement demandé au prêtre de ne pas leur demander de s'embrasser. Ils ne voulaient pas que leur intimité soit vu par tous ces gens. Irène ne connaissait même pas la plupart d'entre eux. Aloïs lui murmura :

- Je pense que tu vas devoir me supporter encore un bout de temps.
- Je suis prête, sourit Irène en prenant sa main.
- Ensemble ?
- Ensemble.

La Marque du Diable [Black Butler]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant