Chapitre 48

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Irène n'avait jamais vu une telle blessure. Greta était allongée sur le ventre, son dos nu pour que Sullivan puisse la soigner. Des griffures profondes s'étendaient sur son dos, laissant s'écouler une grande quantité de sang.

"Que c'est il passé ? Où est ton talisman ? s'écria Sullivan en s'affairant auprès de la blessée.
_ Je voulais juste cueillir des baies, je n'en avais pas besoin, geignit-elle, en pleurs.
_ Idiote ! Je vous ai toujours dit de porter vos talismans ! C'est le seul moyen pour ne pas se faire attaquer !"

Sullivan passa différentes pommades et poudres sur la blessure, en murmurant plusieurs incantations, trop bas pour qu'Aloïs puisse les comprendre. Elle était entourée par les femmes du villages, piaillant entre elles d'un ton effrayé. Irène et lui se tenaient un peu à l'écart du cercle, soucieux.

"Alors le loug-garou existe vraiment, murmura Irène, horrifiée. Je pensais qu'il ne s'agissait que d'une légende.
_ On dirait bien, souffla Aloïs en prenant la main de sa fiancée. On ferait mieux de rester prudent pour le moment.
_ Je veux bien, mais il faut quand même que nous trouvions des informations sur tout ça, rétorqua Irène. En plus nous allons devoir partir demain...
_ C'est de la faute des étrangers ! hurla une vieille femme en brisant le cercle formé par les femmes. Ils n'auraient jamais dû rester !
_ C'est faux ! les innocenta Sullivan. Elle ne portait pas le talisman ! C'est pour ça que le loup l'a attaquée...
_ Le loup a-t-il déjà attaqué le village avant leur arrivé ? La réponse est non ! N'oublie pas Green Witch ! N'oublie pas ce que les hommes ont fait à tes ancêtres, ce qu'ils ont dû faire pour se protéger d'eux ! Tu ne peux pas leur faire confiance !"

La vieille femme s'approcha d'Irène jusqu'à ce que leurs visages ne soient qu'à quelques centimètres.

"Vous feriez mieux de partir !
_ Je ne comprends pas un mot de ce que vous racontez", avoua Irène, en manquant de faire étouffer Aloïs de rire.

La vieille femme la fusilla du regard, et partit non sans lui lâcher au passage :

"Inconsciente ! Tu ne te rends pas compte que tu vas blesser ceux que tu aimes."

Irène la regarda partir, les yeux ronds.

"Elle m'a menacé ?
_ Non... J'ai l'impression qu'elle vient de te mettre en garde."

Après avoir soigné la blessée, Sullivan, Wolfram et leurs hôtes étaient retournés au manoir, silencieux. Lorsqu'ils arrivèrent, Wolfram les conduisit à leur chambre.

"Ici se sera pour la jeune fille, fit l'homme en pointant une porte du doigt. Et pour toi ce sera juste en face."

Aloïs hocha la tête et traduisit les paroles à sa fiancée. Ils allèrent chacun de leurs cotés, et quand ils furent sûrs que Wolfram était parti, Irène se dépêcha de se faufiler dans la chambre de son fiancé.

"Quelle dure journée ! s'exclama Irène en se laissant tomber sur le lit. Je suis épuisée !
_ On a eu une sacrée dose de sensations fortes, soupira Aloïs en s'asseyant à côté de sa fiancée et en se mettant à jouer avec ses cheveux. A moins qu'un miracle se produise, j'ai bien peur qu'on ne soit obligé de s'en aller demain... On ne pourra pas enquêt..."

Irène se releva en vitesse et posa sa main sur la bouche d'Aloïs, l'intimant au silence. Elle s'avança doucement jusqu'à la porte et l'ouvrit d'un geste brusque, attrapant au passage le bras de Sullivan, et la tirant à l'intérieur. La sorcière lévitait à quelques centimètres du sol grâce à des ballons gonflés à l'hélium accrochés à sa taille.

"Joli, commenta Irène en refermant la porte.
_ Wolfram n'est pas avec toi ? demanda Aloïs, surpris.
_ Je peux aller n'importe où avec mes ballons de sorcière, répliqua Sullivan en enlevant ses ballons pour s'installer sur le lit.
_ Tu n'as jamais appris que c'était malpoli d'écouter les conversations des gens ? s'amusa Aloïs.
_ En fait je voulais voir si ce qui était écrit dans mes livres étaient vrais...
_ Quoi donc ?
_ Le moment de plaisir au lit..."

Aloïs vira au rouge, paniqué.

"Qu'est-ce que tu racontes ?
_ C'est vrai ?
_ Non !
_ Qu'est-ce qu'elle raconte ? questionna Irène, perdue.
_ Rien !"

Le garçon cacha son visage entre ses mains, gêné.

"Où est-ce que tu as lu des choses de ce genre ?
_ Dans un livre... C'est ta fiancée la dominante non ?"

C'en était trop pour le pauvre garçon. Quant à Irène, elle ne comprenait absolument pas ce qui pouvez se passer... Jusqu'à ce que Sullivan se penche vers Aloïs et que leurs visages ne soient qu'à quelques centimètres. Irène se jeta sur la sorcière et se retrouva à califourchon sur elle.

"Tu ne le touches pas !
_ Pourquoi est-ce que tu m'agresses comme ça ?
_ Idiote !
_ Crétine !
_ Je ne comprends absolument rien à ce que tu me dis !" hurlèrent les deux filles en même temps.

Elles se regardèrent un instant et Sullivan fit basculer son agresseur sur le côté.

"Désolée, murmura Sullivan. Je suis juste curieuse... Il n'y a jamais eu d'hommes au village... Tu es le premier...
_ Et Wolfram ? demanda Aloïs.
_ C'est plutôt comme un chien de garde.
_ Qu'est-ce qu'elle dit ? siffla Irène, sur ses gardes. Tu l'intéresses ? Tu lui as dit pour nous ? Que nous sommes ensembles ?
_ Euh... Oui...
_ Alors redis-le lui ! Pour qu'elle le comprenne bien !
_ Ma fiancée est jalouse... Si j'étais toi, j'éviterai de faire des choses étranges... Si tu veux rester en vie..."

La jeune fille hocha la tête et tendit la main vers Irène.

"Je suis désolée. Pourrions-nous être amies ?"

Aloïs traduisit la demande et Irène croisa les bras, les yeux plissés.

"Je n'ai aucune confiance en elle, et je n'ai nullement envie de devenir son amie !
_ Ce n'est pas toi qui disait que tu l'aimais bien ?
_ C'était avant qu'elle ne te saute dessus !"

Irène se tut un moment, comme si elle venait tout juste de mesurer ses propos. Elle rougit violemment et Aloïs en profita pour glisser :

"Si on se rapproche d'elle, ce sera plus facile d'enquêter tu ne penses pas ?
_ Si, grommela sa fiancée. Mais si elle t'approche trop, ce sera la guerre."

Elle se mit à sourire et prit la main de Sullivan :

"J'adorerai être ton amie !
_ C'est vrai ? s'écria Sullivan, au bord de l'extase. Je suis si heureuse !"

Et moi donc, songea amèrement Irène.

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Sullivan : Tadam ! Un magnifique chapitre en avance !
Aloïs : C'est devenu tellement rare --'
Moi : OMG LES GENS ONT A DÉPASSÉ LES 17 K DE VUES !!!!!!! VOUS ÊTES GÉNIAUX !!!! JE VOUS AIME TOUS ÉNORMÉMENT !!!!
Irène : Désolée pour son pétage de câble, ce n'était pas prévu .
Ciel : J'ai tellement envie de la tuer.
Sebastian : Et moi donc
Irène : Pas croyable !
Moi : Bref ! J'ai déjà commencé la réécriture jusqu'au chapitre 19, alors si j'étais vous, j'irai la relire parce que je vais intégrer plusieurs éléments dans la suite et vous ne la comprendrez peut-être pas.
Irène : Au pire, si vous avez la flemme, c'est juste qu'on dit de manière explicite qu'Aloïs était amoureux de Claude. Donc vous étonnez pas si vous le lisez par la suite.
Tous : ... WTF ? O_O
Irène : Donc ça, c'est fait ! Il ne nous reste plus qu'à vous dire à la semaine prochaine pour un nouveau chapitre ! Bye !

La Marque du Diable [Black Butler]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant