Chapitre 38

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"Tu penses qu'elle me hait ? demanda Aloïs en s'affalant sur la table, désespéré.
_ Tais-toi, geignit Ciel, plongé dans ses cahiers. Je dois me concentrer sur mes devoirs.
_ Mais si elle quitte vraiment le manoir ? Après ce que j'ai fait, je ne pourrai pas l'en empêcher !
_ Macmillan, tu peux le faire taire ? soupira Ciel.
_ Je pense vraiment que tu n'as pas à t'inquiéter pour elle, déclara sagement le dénommé Macmillan en levant ses yeux de son livre. Il lui faudra du temps, mais si elle t'aime vraiment, elle te pardonnera."

Aloïs soupira en ouvrant ses cahiers. Depuis son arrivée à la Weston College, son sentiment de culpabilité ne cessait de grandir, et si Ciel ne l'en avait pas empêché, il aurait écrit des dizaines de lettres à sa fiancée. Aloïs ne pouvait toujours pas y croire.

Il avait giflé Irène. Il l'avait frappé. Je suis un vrai crétin. Elle ne le méritait pas. Il ferma les yeux, las, tandis que Macmillan discutait avec Ciel, ravi.

Aloïs n'aurait jamais cru qu'ils se seraient liés d'amitié aussi vite, mais ils avaient besoin d'informations sur le collège, et Macmillan était la personne idéale pour leur en fournir.

"Vous vouliez des informations sur Dereck Allen, n'est-ce pas ? s'assura Macmillan.
_ Oui ! s'écrièrent-ils en choeur. Tu en as ?
_ Non, mais il paraît qu'un autre élève va arriver aujourd'hui, et tenez vous bien, il s'agit du frère de Dereck."

Ciel et Aloïs se regardèrent, soucieux. Ce nouvel élève risquait de compromettre leur plan et leur couverture.

"Qu'allons-nous faire ? murmura Aloïs.
_ On improvisera" répondit Ciel

Midi sonna et ils se rendirent au réfectoire. En traversant la cour, ils aperçurent les P4, les quatre préfets, discuter avec un élève, qui semblait étrangement familier à Aloïs.

"C'est lui, fit Macmillan. Le petit frère de Dereck Allen. Il fait parti de la Scarlett Fox."

Ils se rapprochèrent d'eux au moment où Edgar Redmond, le préfet du dortoir "Scarlett Fox" prit le menton du garçon, l'air songeur.

"Vous me faites penser à quelqu'un, fit-il en plongeant ses yeux dans ceux du garçon.
_ Oh, lâcha celui-ci en reculant. Peut-être... Je m'appelle Ian Allen, le petit frère de Dereck Allen."

Les préfets se figèrent, surpris, et Violet, le préfet des "Violet Wolf", soupira :

"Il ne nous l'avait jamais dit.
_ Mon frère ne m'aimait pas beaucoup, avoua Ian avec un sourire gêné. Ça ne m'étonne pas vraiment de lui.
_ Eh bien ! reprit Edgar en souriant. Je suis content que le nouvel élève de mon dortoir ait un aussi joli visage !"

Les préfets s'éloignèrent et Ian soupira de soulagement. Il balaya la cour du regard et s'arrêta net en voyant les jeunes garçons qui le regardaient. Macmillan se précipita vers lui pour lui souhaiter la bienvenue, tandis qu'Aloïs détaillait le garçon. Il avait un visage fin et des yeux durs, d'une jolie teinte bleue. Malgré son apparence efféminée, il avait un air déterminé sur le visage.

"J'ai des amis qui voudraient faire ta connaissance !" s'écria Macmillan.

Il tira Ian jusqu'à Ciel et Aloïs, et les présenta :

"Voilà Ciel Phantomhive et Aloïs Trancy !
_ Ian Allen, enchanté", déclara Ian d'un ton neutre.

Il croisa le regard d'Aloïs avant de détourner la tête, dégoûté.

"Je dois vous laisser, il faut que j'aille à mon dortoir."

Il s'éloigna à grands pas, et Aloïs étouffa un juron. Il venait tout juste de reconnaître ce Ian.

C'était Irène.

Irène n'en pouvait déjà plus. Elle avait senti son coeur la lâcher quand elle s'était retrouvée devant Aloïs, et elle avait tenté de fuir le plus vite possible. Elle passa une main dans ses cheveux courts, un léger sourire aux lèvres. Elle était vraiment fière de sa transformation.

Lorsque Seira avait pris connaissance du plan d'Irène, elle avait sourit et s'était dépêchée de récupérer ses bagages, restés dans son fiacre. La métisse avait des coffres remplis de costumes et d'accessoires en tout genre qui changeaient littéralement le visage. Mais cela importait peu à Irène.

"Comment est-ce que je dois changer ma voix ?
_ Non, tu n'en as pas besoin, l'avait rassuré Seira. Ta voix est assez grave pour te faire passer pour un garçon.
_ Et maintenant, il faut que je coupe mes cheveux, avait soupiré la vicomtesse en saisissant ses cheveux.
_ Tu sais, tu peux aussi mettre une perruque, s'était exclamée Seira. Tes cheveux sont beaucoup trop beaux.
_ Les cheveux, ça repousse."

Irène finit par entrer dans son dortoir, angoissée

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Irène finit par entrer dans son dortoir, angoissée. Pour l'instant, personne n'avait remarqué la supercherie, mais le fait de se retrouver dans un dortoir exclusivement rempli de garçons la perturbait légèrement. Elle déposa son sac sur son lit, lorsqu'une main se posa sur son épaule. Elle sursauta en retenant un hurlement de terreur. Un garçon aux cheveux blonds et aux grands yeux se trouvait derrière elle, un grand sourire aux lèvres.

"Bienvenue au dortoir des Red Fox
_ Merci, fit Irène, suspicieuse.
_ Je m'appelle Maurice Cole, se présenta le garçon.
_ Et moi Ian Allen.
_ Il paraît qu'Edgard est vraiment intéressé par toi."

Irène pesta intérieurement et se força à sourire :

"Oh... Je ne sais pas quoi dire...
_ Il t'invite au belvédère des Cygnes à 16h demain après-midi.
_ D'accord, s'écria Irène avec un grand sourire. Merci de me prévenir !"

Irène passa à côté de Maurice et eut la désagréable impression de voir un sourire narquois sur ses lèvres. Elle n'y prêta pas attention et décida de visiter les lieux. Elle sortit du dortoir et finit par se retrouver dans la bibliothèque. Elle se déplaça parmi les rayons lorsqu'on la percuta. Elle se retrouva par-terre, et ne pût se retenir de jurer. Lorsqu'elle leva la tête, elle s'aperçut avec horreur que c'était Edward qui l'avait bousculée. Celui-ci la regardait, les yeux écarquillés, comme si le diable en personne se tenait devant lui.

"Irène ?"

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Moi : Quel suspense les amis ! C'est ainsi que je vous laisse...
Aloïs : Attends un instant. On est jeudi.
Moi : Et ?
Ciel : Pourquoi est-ce que tu publies ce chapitre en avance ?
Moi : Parce que je risque d'être absente pendant très longtemps...
Irène : C'est-à-dire ?
Moi : Deux grosses semaines... Sans aucun chapitres...
Aloïs : Est-ce que tu sais que tu vas te faire tuer ?
Moi : Je sais, et je suis vraiment désolée d'interrompre l'histoire comme ça, mais quand je reviendrai, vous aurez de nouveau des chapitres !

La Marque du Diable [Black Butler]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant