Chapitre 13

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Lexa PDV

Jour 7

L'espoir, lourd en propos et en sens.

'' L'espoir est une disposition de l'esprit humain reposant sur l'attente d'une situation meilleure à celle existante. Classé parmi les émotions, l'espoir est à ce titre, opposé au désespoir.''

Espoir et désespoir. Surement les deux mots décrivant parfaitement mon état d'esprit en ce moment. Je laisse filer délicatement mes doigts dans sa chevelure blonde ; ces longs et fins cheveux dorés. J'attrapai de mon autre main, la sienne.

Clarke va mieux. Physiquement. Ses côtes sont protégées d'un bandages afin de les stabiliser, les muscles de ses jambes se réparent peu à peu, son arcade sourcilière à été recousue lui laissant une minime cicatrice, elle a été nettoyé entièrement et diagnostiquée. Pourtant, elle dort toujours. J'attendrai, j'attendrai le temps qu'il faudra attendre, toute ma vie si il le faut. Je senti une larme glisser lentement sur ma joue droite.

Tout me manque, le bleu de ses yeux, son sourire, son rire, sa manière de rependre le bonheur là où elle passe.

J'essuyai rapidement ma larme salée et me pencha prudemment vers elle. Déposant un délicat baiser sur ses lèvres, j'espérai recevoir le moindre signe de réveil.

Mais rien ne se passa.

Remontant la couverture sur elle pour qu'elle n'attrape froid et déposant mon front contre le sien, je pris une profonde inspiration puis m'en alla.

• • •

Clarke PDV

Je ne vois rien, il fait bien trop sombre. Je peux entendre les battements de mon cœur tellement c'est silencieux autour de moi. Je ne sens pas mon corps. Pourtant, je sais que je suis debout. Comment ? Aucune idée, je le ressens simplement. Je sais également que mes paupières sont ouvertes mais je ne vois rien, il fait bien trop obscur. Je ne ressens rien, ni douleur, ni bien. Il fait seulement légèrement froid.

Suis-je morte ? Est-ce donc ça la sensation de la mort ? Suis-je après la vie ?

J'aperçus, dans cet intense noir, une simple poignée de porte apparaître. Une solitaire poignée de porte, car aucune porte ne l'accompagne. Juste une poignée de porte flotter stablement. Ne sachant quoi faire, je dépose mon invisible main sur cette poignée et l'abaissa.

Je senti une main se poser sur mon dos et me pousser violement. D'un simple reflexe humain, mes yeux se fermèrent à l'impact. Je me senti ensuite trébucher mais je ne tombai.

Réouvrant les yeux, je me retournai rapidement afin de voir qui m'avait poussé. Pourtant en me retournant, mes iris ne tombèrent que sur un simple mur gris. Mes sourcils se froncèrent. Finissant par refaire demi-tour, je remarquai que j'étais entièrement nue. Je baissai la tête vers mon corps. Oui, j'étais bien nue. Relevant la tête, une incompréhension totale me prit. Tout était encore plus étrange.

Comment avais-je pu me retrouver ici, nue, en un rapide clignements d'yeux ?

Je senti le tapis du sol chatouiller l'épiderme de ma plante des pieds. Je tortillai mes orteils en souriant légèrement.

Je grimaçai ensuite, ne comprenant pas où étais-je.

Tout est aussi silencieux, un léger courant d'air se fit sentir. Je resserrai donc mes bras contre ma peau, tentant de me réchauffer par moi même. Je ne sus d'où ce courant d'air provenait car aucune fenêtre n'était présente dans ce long couloir sans fin. Je tournai la tête vers la porte la plus proche de moi ; une simple porte noir accompagnée d'une poignée grise en métal. La même reproduction était installée quelques mètres plus loin. En face aussi. Des centaines, des milliers de portes longeaient ce couloir infini. Je ne voyai la fin. Rien, aucun détail ni différence ne distinguait une porte plus qu'une autre. Ni numéro, ni couleur.

Breathe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant