Satoru Gojo X Oc.

Évasion

PDV Reo

Mon corps était lourd, trop lourd. Je peinais à garder mes paupières ouvertes. Je bougeai un muscle. Il semblait endormi, tout comme le reste de mon corps. Accompagné du mouvement que je venais de faire, un petit que je connaissais bien semblait lui tenir compagnie. Celui des chaînes de fer s'entrechoquant. J'ai baissé la tête pour les voir. Les chaînes ne me privaient pas de mes mouvements. Je pouvais garder les mains devant moi.

- Est ce que ça va?

Je relevai la tête aussi vite que mes muscles me le permettaient. Miss Kaiski se trouvait en face de moi.

- Ça pourrait aller mieux. dis-je en grommelant ?

Une fois mes paupières ayant retrouver un poids à peu près normal, je pus examiner mon environnement. C'était une pièce assez large, d'un gris terne. J'avais des chaînes aux mains et aux pieds. Elles étaient assez longues pour que je puisse rejoindre la seule salle qui était séparée d'une fine cloison, les toilettes sans doute. Les chaînes étaient reliées à des poulies, permettant sans doute de réguler leur portée.

Moi-même, je me trouvais sur un lit, juste en dessous des fameuses poulies..

En face de moi, se trouvait Miss Kaiski. Elle était assise sur une chaise et me regardait droit dans les yeux. Derrière elle se trouvait une porte rouge, entourée d'un gris terne.

- Mr Ryu, avez-vous quelque chose à me dire?

Que voulait-elle ? Des informations ? Ma collaboration contre une liberté conditionnelle ?

- Non, pas que je sache.

- Soit. Dans ce cas, j'aimerais que vous me disiez tout ce que vous savez sur le talisman Kyanseru shimasu, le nombre de fragments que vous avez en vous et enfin vos limites.

- Et puis quoi encore ?

- Ce sera tout pour l'instant. Je verrai ultérieurement si d'autres questions me viennent en tête.

J'ai serré les dents.

- Alors ? Alors ?

- Vous n'en aurez pas.

- Très bien. Dans ce cas, vous m'en voyez navré.

Hein ? Navré pourquoi ?

- Pyrrhus !

Un homme entra dans la pièce par la porte rouge. Il était accompagné par plusieurs hommes. Miss Kaiski appuya sur un bouton à côté de la porte et je sentis les chaînes retenant mes mains s'élever pour au final, rapidement toucher le mur. Je pouvais désormais, à peine bouger le poignes.

- Qu'est-ce que?

Deux des hommes se mirent à ma droite et à ma gauche, pendant que le dénommé Pyrrhus restait près de Miss Kaiski. Les deux hommes tinrent fermement mes mains dans les leurs et commencèrent à activer leurs énergies obscures. Une douleur vint me percer l'estomac.

- Continuer. Il nous dira quand il voudra parler.

Les deux hommes continuèrent à utiliser leurs énergies obscures, pendant que le pouvoir du talisman qui était en moi l'annulait. Annuler l'énergie obscure était vraiment quelque chose de fatigant et de compliqué. Pendant qu'eux me forçaient à le faire en boucle, je sentis mon corps vacillé rapidement.

Tout d'abord les douleurs n'étaient que très légère, mais au bout d'une heure de petite dose, à chaque fois que je devais annuler leurs énergies obscures cela me faisait ressentir une douleur intense. Souffle coupé, intestin tenaillé, cœur compresser, cerveau transpercé...ça n'en finissait pas.

C'est au bout de trois heures que mon corps ne le supporta plus et j'ai commencé à en vomir. C'était en continue, car Miss Kaiski en avait donné l'ordre. Je n'avais pas le temps d'emmagasiner la douleur. Elle venait, repartait furtivement, puis revenait frapper de plus belle et de plus en plus fort.

Une demi-heure plus tard, je crachais du sang. Je n'en pouvais plus. J'étais en sueur, couvert de vomi, étant donné que mon buste ne pouvait pas se décoller du mur, et haletant. Mais toujours conscient. Talisman de MERDE. Nouvelle vague d'énergie obscure. Je ne savais pas vraiment ce que je vomissais, car j'avais vraiment l'impression d'être totalement vide.

- Madame, il est possible que si l'on continue, cela endommage le réceptacle.

- Donner lui le fragment.

- Bien.

L'homme donna un signe d'approbation. Je sentis de grandes mains me forcer à ouvrir la bouche et une autre personne y glissa quelque chose. Ça avait un goût morbide. Une fois avaler, je me sentis encore plus mal. Soudain, je sentis de nouvelles douleurs me parcourir. Le sang que je crachais avait fini par totalement recouvrir le vomi précédemment déversé. L'odeur qui se dégageait de ce mélange était vraiment horrible. J'avais du mal à voir correctement, tout était devenu flou et bancal. Mes oreilles bourdonnaient, m'empêchant de me repérer. Je ne parvenais qu'à sentir mon propre souffle haletant et à sentir les gouttes de sueur perlée le long de mon front.

Nouvelle vague de...

Je sentis ma conscience partir, comme quitter mon corps. Mes sens étaient encore plus déboussolés que tout à l'heure. Je ne voyais rien, n'entendais rien, ne sentais rien, ne touchais rien. J'étais nul part. Déboussoler par ce qu'il se passait, j'ai juste fermé les yeux et tout est partit, mes sens, ma douleur

Je parvins à rouvrir les yeux. Ce fut avec beaucoup de peine, mais j'y parvins. Les douleurs présentes dans mon corps étaient encore persistante, cependant ça allait mieux. Je me sentais vraiment vide, et mon corps lourd, cependant, il était hors de question que je reste ici plus longtemps. Je ne savais pas ce que j'avais avalé, cependant ça me gardait un goût de pourri dans la bouche. Horrible !

Avec le peu d'énergie que j'avais, je me suis servi de la force du fléau qui était contenu dans les talismans qui était en moi, que j'avais ingurgité, pour briser les quatre chaînes qui me gardaient prisonnier. Je me suis dirigé vers la porte et je lui ai asséné un violent coup de pied. Je sentis quelque chose amortir la chute de la porte. Je ne fus pas surpris de découvrir le corps d'un des hommes d'Hermione Kaiski. Je ne savais pas s'il était encore vivant, je n'ai pas pris le temps de le vérifier et je me suis dépêché de m'enfuir.

Mon corps me faisait mal à chaque pas, et à chaque pensée mon cerveau grondait. J'avais quelques vertiges ce qui m'avait obligé à maintenir une progression assez lente et collée au mur.

Après quelques minutes, une alarme assourdissante, détruisant mes pauvres tympans, retentit. Déjà ? J'ai tenté d'accélérer la cadence, cependant, mon corps avait du mal à me suivre. J'entendis des bruits de pas arriver, et c'est à ce moment-là, que mes jambes cédèrent. Je m'écroulai de tout mon long sur le sol. Des hommes passèrent et virent mon corps.

- Merde !

Un autre cria.

- L'intrus est déjà passé par là !

Et ils repartirent en courant.

Un intrus ? Quel intrus ? Enfin bref, ce n'était pas mes oignions, cet "intrus" venait de m'offrir une occasion en or de me faire la malle.

Qui qu'il soit, je le remerciais.