Satoru Gojo X Oc.

Fin alternative - 1

Pdv Externe

Combien de temps avait passé? Où était t-il ? Ou encore que lui arrivait-il. Il n'en avait aucune idée.
Il était seul, dans ces vastes landes, entendant les oiseaux et le murmure du vent, appréciant le doux soleil qui venait bronzer sa peau.

Il fit un petit tour sur lui même et eut un mouvement de recul en voyant la forme amorphe qui lui faisait face.

C'était une créature à forme humaine, baignée de rouge et de noir, ses longs cheveux se mêlant à son corps, ses trois yeux totalement noirs, pourvus d'un simple iris rouge et or au centre, grands ouverts et le fixant avec insistance.

– As-tu peur ?

– De toi ? Hasarda Reo en faisant un pas en arrière

La forme ne dit rien, ses lèvres noirs presque invisible, se fondant avec la peau de son menton de la même couleur.

– ...oui. Finit-il en réalisant un nouvel écart

– Tu n'as aucune raison d'avoir peur. Je ne peux rien te faire, puisque tu es déjà mort.

Reo fronça les sourcils, déconcerté. Soudain, ses souvenirs lui revinrent plus clairement, il reprit une notion du temps, retrouva ses sens qui semblaient légèrement endormis et son corps se mit à trembler tandis que sa main palpait son torse, près de son cœur.

– Je...

La forme, sans effectuer de mouvements se retrouva à quelques centimètres de Reo qui essaya de nouveau de s'éloigner, sans succès. La main griffue attrapa son bras et un long frisson glacial parcouru tout son corps.

– Ne perds pas ton temps à fuir, petit homme.

– Je savais pas que les morts devaient encore se soucier du temps...

Il croisa l'un des trois yeux de la forme qui vint bientôt poser les deux autres sur lui.

– Toi, tu devrais. Je suis le Kyanseru Shimasu, et, en te tuant, ils m'ont aussi tués.

– C'était l'objectif...

– Mais ne veux tu pas vivre ?

Reo tressaillit et vint se mordiller l'intérieur des joues, s'en voulant légèrement du battement qu'avait eut son cœur.

La forme posa sa main griffue contre la joue de Reo, le forçant à le regarder.

– Tu sais que je reviendrai, même si je disparaît maintenant, je reviendrai toujours dans ta famille. C'est la malédiction.

– Oui. Où veux-tu en venir ?

La forme esquissa un sourire.

– Cependant, avec ta sœur, vous êtes les derniers de votre famille. Toi tu es mort et elle, elle ne risque pas d'avoir un enfant de si tôt.

– Et ?

– Brisons notre contrat.

Reo fronça les sourcils.

– Quoi ?

– J'ai passé un contrat avec l'un de tes ancêtres, qui lie actuellement nos âmes. Brisons le et ta vie te seras rendue tandis que moi, je serai libre d'aller passer un contrat ailleurs.

– Donc ça revient à te libéré.

– À nous libérer.

Reo le regarda, silencieusement. Il avait souffert toute sa vie de ce contrat. Il avait souffert toute sa vie de ce fléau. Bien d'autres seront ses victimes.

– Alors ? Le temps presse, cher hôte.

– Tu es une calamité, et, te relâcher revient à mettre en danger tellement d'innocents...je peux tout empêcher, maintenant.

Reo releva les yeux. Son cœur battait fort.

– Rhahhhh ! C'est putain d'exorcistes ! Toujours à jouer les héros ! Grogna la forme en s'éloignant

Lorsque la forme se retourna, elle vit le petit sourire esquisser aux coins des lèvres de Reo.

– Oui...tu as raison. Mais je ne suis pas un exorciste...pas plus qu'un héros.

Les iris de la forme s'éclairèrent tandis qu'un sourire vicieux étirait ses lèvres noires. Reo conclut.

– Je ne suis rien d'autre qu'un lâche.

*

Satoru regardait le cercueil passer, sans pouvoir rien y faire. Il souhaitait arrêter le temps, revenir en arrière...
Il savait que ça ne se faisait pas. Il savait que c'était impossible. Il savait tellement de choses...elles étaient toutes sans importance.

Il ressentait ce vide en lui, sans savoir où précisément, nulle part et partout à la fois. Il se remémorait ce sentiment d'impuissance et ça le tuait.

Oui, lui, le plus puissant des exorcistes se trouvait être impuissant. Quelle ironie.

Il observa le cercueil se mettre au bord de la fosse, tandis qu'un prêtre récitait un serment pour le public, c'est à dire lui.
Seulement lui.

Soudain, au milieu des mots de l'homme d'église, Satoru entendit des coups, sourd, puis une voix.
Son cœur s'arrêta et il fixa le cercueil. Il eut dû mal à réagir dans l'instant mais dès qu'il put, il se jeta sur le cercueil et l'ouvrit sous les signes de croix du prêtre.

En ouvrant le couvercle, il croisa des iris rouges sang, débordant de vie et des cheveux de jais en pétard.

– Faut pas enterré les gens si vite ! Râla Reo

Cependant, il n'eut pas le temps d'ajouter quoi que ce soit que Satoru l'emprisonna dans ses bras avec force, faisant grimacer le jeune homme de douleur.

– Là, tu vas me tuer pour de bon. Tenta Reo

– Tais-toi, tu pu le cadavre. Répliqua Satoru sans le lâcher

Il sentait ses lèvres s'étirer bêtement, son cœur s'élancer dans un rythme effréné et, en laissant échapper un soupir de soulagement, une timide larme glissa le long de sa joue.

– Je...Tu m'as manqué... Finit-il par dire