CHAPITRE 27: Cercle Vicieux.

225 23 2
                                    

PDV Reader

Mes yeux peinaient à s'ouvrir, tout était flou autour de moi. La lumière m'éblouissait, mes yeux souffraient de cette luminescence. Mon corps est engourdi et lourd, je ne pouvais pas bouger mes mains ni mes pieds, j'étais figée sur ce qui avait l'air d'être un lit.
"Combien de heures, de jours, de semaines voire de mois ce sont écoulés ? Ou ne serait-ce que la mort ? " pensai-je.
Tant de questions, mon corps et mon esprit m'empêchaient de comprendre ce qu'il se passait. L'environnement me paraissait familier, mais une fois de plus "Est-ce réel ?"
Je tourna la tête et vis une table de chevet sur laquelle il y avait des fleurs, de multiples lettres et livre.
Cette vue me fit un déclic, tout me paraissait irréel, "C'est donc ça, la mort" pensai-je.
Je regarda le livre et vis le titre, les larmes montèrent aussitôt.
Des souvenirs me revinrent, Louis, William, ma famille, toute ma vie était résumée. Je ne pouvais pas croire en ma mort, je pleurais mais aucun son ne sortait de ma bouche, j'avais si mal.

[Début du souvenir]
"(???): - (t/p) ! Ne t'aventures pas trop loin dans la forêt ou le loup viendra, hahaha. Dit-il en se cachant.

(???): - Marc, voyons. Ria t-elle.

"Papa ? Maman ?" pensai-je à travers de mon souvenir.

(???): - Maman, maman ! Regarde la fleur que j'ai cueilli, elle est toute douce comme tes cheveux, touches !

Marc: - Je t'ai attrapé et je vais te manger toute crue ! Dit-il en faisant semblant de manger.

(t/p): - Aaahh, maman aide moi ! Ria t-elle.

Les rires résonnèrent dans la forêt.
[Fin du souvenir]

"Papa, maman où êtes-vous?" pensai-je anéantie par le chagrin.
Je ferma les yeux, je voulais que ma souffrance cesse.

[Début du Flash back]
Des bruits résonnaient dans mes oreilles comme des bourdonnement, ma vue était floue, un voile c'était installé sur mes pupilles, c'est avec mal que je pus reconnaître deux silhouette, deux personnes étaient là et étaient à l'origine de se brouhaha. Je baissa le regard et aperçu une silhouette allongée sur le sol. Je n'arrivai pas a distinguer les voix, les visages, les corps, tout était flou, comme si mon corps refusait de revivre, comme si je ne voulais plus voir ce monde qui m'a tant trahit, comme si j'avais enfin ma solution.

(???): - (t/p) ! Hurla-t-il.
[Fin du Flash back]

C'était mes derniers souvenirs et instants sur ce monde. Jusqu'au bout j'ai tenté de lutter contre la fin, cette fois-ci elle m'a réellement emportée.
D'un coup sans savoir pourquoi, je sentis mon corps s'endormir, mes yeux étaient entrain de se refermer, je ne maitrisais plus rien. Je m'endormi sans m'en rendre compte.

Ellipse de quelques temps.

J'ouvris les yeux, mes paupières étaient lourdes. Je n'arrivai pas à comprendre ce qu'il se passait, je pouvais bouger mes mains. Tout mon corps me répondait malgré l'énergie considérable que je devais fournir, je devais aussi surmonter les douleurs qui provenaient de partout.

Je souleva ma couette, une vision horrifiante s'offrit à moi.
Mon corps était recouvert de bandages et de cicatrices, cette vue me coupa le souffle et me tétanisa.
Mes derniers souvenirs me revinrent, je serra les dents et le poing.
Je sentis un liquide couler le long de mon bras, c'était mon sang et il provenait de ma main.
La confusion m'empêchait de comprendre quoi que ce soit.

Mon regard vînt se poser sur la table de chevet à côté de moi.
Les lettres, les fleurs et le livre étaient toujours là, je décida de lire les lettres.

"Ma chère et bien aimée,
Je redoute le jour où ton souffle se fera absent, j'écris en espérant que ta vie ne tient pas à un fil.
Tous les jours sont livides dans ce manoir. Ta présence, ton sourire manquent à nos vies.
Tous les jours je viens à ton chevet, je te lis des histoires et te raconte ce qu'il se passe dans notre monde.
William pense que je sombre petit à petit dans la démence, il me dit qu'il fallait que je cesse d'espérer.
Parfois, il m'arrive de t'apporter ton thé préféré en espérant que tu le boives et que tu me refasses milles compliment sur son goût.
Mes nuits sont de moins en moins complètes, tu hantes mes pensées malgré le fait que je lutte pour oublier ta souffrance. J'ai posé le premier livre que je t'ai apporté sur ta table de chevet.
Je me souviendrai toujours du jour où tu m'as comparé moi et William aux personnages de ce roman. Tu étais si souriante et si fière de ta petite blague cachée, je n'ai pas su m'empêcher de rougir ce jour là.
Je t'ai apporté tes fleurs favorites, j'en ai fais poussées dans notre jardin pour que peut-être un jour tu puisse admirer ses petits bijoux de tes propres yeux.
J'aimerai un jour, te retrouver à contempler le monde à travers la fenêtre de ta chambre comme tu l'as toujours fais.
Mais désormais, tu es libres, libres de ses chaînes qui te retenaient depuis si longtemps, alors je ne t'en voudrais pas si tu pars un jour.
Je t'aimerai toujours.

Louis."

Mes mains tremblaient, les larmes coulèrent le long de mes joues, je me leva avec difficulté.
J'avança vers la fenêtre et regarda le ciel, le soleil attaquait mes yeux (c/y). Je laissa mon corps tomber le long de cette dernière, je posa ma tête contre le rebord de la fenêtre et pleura.

(t/p): - Pitié, sortez moi de ce cauchemar, laissez moi partir. Soufflai-je.

Un bruit de porte retenti dans mes oreilles.
"Est-ce enfin le moment qui mettra fin à cet interminable cauchemar ?"

Lien d'un CoeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant