17 - Dix-septième Chapitre

2.4K 130 3
                                    

Dix-septième Chapitre

Point de vue : Cameron Johnson

Après cet épisode, j'avais évité au maximum Bradley, blessé par son comportement. Il s'était excusé à maintes reprises, et de plusieurs façons différentes, mais je n'arrivai pas à le pardonner. Il s'en était, en quelque sorte, prit à Robert par l'intermédiaire du café et je ne pouvais pas oublier ça. Robert avait été mon père pendant 17 ans et même si je ne le montrais pas, sa mort m'affectait encore beaucoup.

Les gars étaient partis en tournée, il y a une semaine. Mon père passait la plupart de son temps à son bureau et Maria restait ma seule compagnie dans cette grande maison. Sauf aujourd'hui, où elle était partie faire des courses et mon père ne devrait pas tarder car nous passons l'après-midi, ainsi que la soirée, ensemble.

La porte d'entré claqua, me faisant sortir de mes pensées. Croyant que c'était mon père, je me levai du canapé et allai dans le hall. Quel ne fut pas ma surprise –mon horreur plutôt- de voir ma mère en compagnie de son mari Alain devant moi.

« - Qu'est-ce que vous faîtes là ? Leur demandai-je en essayant de dissimuler au maximum ma peur.

- S'occuper de ton cas, cracha froidement Johanna. Rejoint moi dans la voiture dès que tu en as finis avec elle, ordonna-t-elle, à Alain en sortant de la maison.

- A nous deux ma jolie, ricana Alain, en me lançant un regard pervers et s'avançant vers moi. »

Prise de panique, je pris la première chose qui me tombait sous la main, c'est-à-dire un vase, et lui lançai dessus.

« - Espèce de petite salope ! Cria-t-il, alors que je m'enfuyais en courant. »

Alors que je me précipitais dans le salon, il me rattrapa par le bras et poussa au sol. J'étais pétrifiée de ce qu'il allait me faire.

« - Si tu savais depuis combien de temps j'ai envie de toucher ce magnifique corps, murmura t'il en s'asseyant à califourchon sur moi et touchant mes formes à travers mes habits.

- Je t'en supplie arrête, pleurai-je, terrifiée.

- Hum non, ricana-t-il. Tu es tellement ... appétissante, ajouta t'il dans mon oreille. »

Un long frisson de dégoût me parcouru le dos quand je le sentis sa bouche mordre, presque au sang, mon cou. Je criai et mes larmes redoublèrent de plus belle. Pris d'un élan de courage, je levai ma main et le giflai. Sous le coup sa tête tourna sur le côté, mais quand il reposa son regard sur moi, je sus que j'allai souffrir.

Il m'arracha mes vêtement violemment puis se déshabilla ensuite. Il prit son sexe entre ses mains et le mis de force dans ma bouche. Il m'agrippa les cheveux et fit des va et viens avec ma tête. J'étais en larmes, je me sentais sale et humiliée. Après s'être vidée dans ma bouche, Alain se retira et au moment où il allait me pénétrer, mon père ainsi que la police rentrèrent précipitamment dans le salon.

Mon père poussa violemment Alain à terre, et celui-ci fut vite maîtrisé par la police. Mon père s'agenouilla à mes côtés et je me blottis contre lui, alors qu'il posait sa veste sur moi pour couvrir ma nudité. Me sentant en sécurité contre mon père, j'éclatais en sanglot, rassurée d'avoir était sauvé.

« - Chut, c'est terminé, ils ne te referont plus de mal, me consola mon père, en nous berçant d'avant en arrière. »

Je fermais les yeux et tombais dans l'inconscience, alors que mon père essayait par tout les moyens de me garder les yeux ouvert.

Quand je les ouvris, un « bip » retentit à répétition dans mes oreilles. La pièce dans laquelle je me trouvai été entièrement blanche et je sus que j'étais à l'hôpital. Je tournai la tête à gauche et je remarquai qu'une perfusion était « plantée » dans mon bras. La porte de la chambre s'ouvrit, laissant entré Maria.

« - Tu es réveillée, dit-elle doucement.

- Qu'est-ce qui passé ? Lui demandai-je avec une petite voix.

- Ta mère et son mari sont venu à la villa. Quand je suis arrivée et que j'ai vu la voiture de ta mère, j'ai directement appelé la police et ils m'ont dit de rester dehors et qu'ils arrivaient, et comme je ne savais pas ce qui se passer à l'intérieur, je les ai écouté. Et ensuite, j'ai appelé William. Il est arrivé en même temps que la police et quand ils sont rentré dans la villa, ton père à vu Alain, nu, allongé sur toi, nue aussi ... expliqua-t-elle, les larmes aux yeux. »

J'éclatais en sanglot, les souvenirs me revenant en mémoire le long de son récit. J'étais souillée, humiliée et salie. J'avais faillit me faire violer pour de l'argent. Maria s'assit à côtés de moi et me pris dans ses bras, me caressant les cheveux pour me consoler.

« - Il n'a pas eu le temps de te faire autre chose Cameron, ton père est arrivé à temps, me rassura Maria, alors que je me calmais petit à petit.

- Où est-il ? Hoquetais-je.

- Les garçons l'ont appelé quand tu dormais encore. Il doit encore être au téléphone avec eux dans le couloir, répondit-elle en continuant de me caresser les cheveux.

- Je ne veux pas qu'ils sachent, paniquai-je, en me redressant vivement.

- On le sait, ton père leur dit juste que le mari de ta mère t'a agresser, le reste restera entre nous, m'affirma-t-elle.

- Et qu'est-ce qui va leur arriver à Alain et Johanna ? L'interrogeai-je.

- Avec ta plainte, ils iront en prison, répliqua-t-elle, en me souriant doucement. »

J'hochai la tête et fit un mouvement de la main pour attraper le verre d'eau, mais Maria me devança et l'attrapa pour me le tendre. Je la remerciai et bus mon verre d'un coup. Alors que je le reposai, mon père rentra dans la chambre.

« - Comment tu te sens ? S'inquiéta-t-il.

- Comme quelqu'un qui s'est fait agresser, grimaçais-je.

- Désolé, la question est débile, fit-il, me faisant rire doucement.

- Quand est-ce que je pourrais sortir ? Demandai-je à mon père, peu désireuse de rester plus longtemps dans cet hôpital.

- Dès maintenant. J'ai déjà signé les papiers, dit-il. »

Je repoussai les couvertures et balançai mes jambes du côté droit du lit. Maria m'aida à me lever, attrapa un sac où devait certainement se trouvait mes affaires, et elle m'aida aussi à aller dans la salle de bain.

Après une douche rapide, je me séchai et m'habillai des vêtements que Maria m'avais apporté : des sous-vêtements bleu, un jean slim noir, un débardeur blanc et un sweat blanc aussi. J'enfilai ma paire d'Air Jordan blanche et ma veste en cuir noir puis sortie de la pièce.

Après quelques recommandations de la part des médecins, nous pûmes enfin sortir de cet endroit. Nous montâmes dans la voiture, Maria et moi à l'arrière, tandis que mon père prenait le volant et le trajet jusqu'à la maison se fit rapidement.

« - Tu veux quelque chose ? Demanda mon père, alors que je m'asseyais sur le canapé du salon. »

Mais c'était comme-ci je ne l'entendais pas. Mon regard était fixé au même endroit où j'étais quelques heures plus tôt.

« - Ils ne reviendront plus ? Rétorquai-je, en levant mon regard vers lui, à la limite de pleurer. »

Il vint s'asseoir à côté de moi et me pris dans ses bras. Je me blottis volontiers contre lui, me sentant en sécurité contre mon père.

« - Non, ils ne reviendront plus, répondit-il, sachant où je voulais en venir. Tu devrais appeler Bradley, il était beaucoup inquiet, ajouta-t-il en m'embrassant sur le front.

- Je verrai cela plus tard, déclarai-je, en fermant les yeux. »

Je n'avais pas vraiment envie de m'éterniser sur ce sujet là. Je voulais juste aller me coucher et me réveiller dans une vingtaine d'année.

Shout About It (Tome I) - [Bradley Simpson]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant