10 - Dixième Chapitre

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Dixième Chapitre

Point de vue : Cameron Johnson

Quand je me réveillai, je fus surprise de me trouver dans mon lit, alors que je m'étais endormie sur le canapé.

Je me levai, attrapai mon téléphone et descendis en bas. Alors que je me dirigeai vers la cuisine pour me faire un thé bien chaud, des éclats de voix se firent entendre du bureau de William.

En m'approchant, je reconnus celle de William, mais me figeais d'horreur quand je reconnus à qui appartenait la deuxième : ma mère. Mais qu'est ce qu'elle faisait là ?

Je rentrai brusquement dans la pièce pour me retrouver face à ma mère et William, qui se retournèrent vers moi.

« - QU'ES-CE QUE TU FAIS LA ? Criai-je, avant de grimacer de douleur en sentant mon mal de gorge se réveillait.

- Mais je suis venue te voir ma chérie, répliqua Johanna, ma mère, en me souriant hypocritement. »

Je remarquai les garçons dans un coin du bureau qui observait la scène, en compagnie de Maria, qui elle, regardait ma mère froidement.

« - Arrête de mentir et dit la vérité pour une fois, fis-je, durement.

- Je suis ici car on m'a retiré tout l'héritage ainsi que tous les biens de ton père, y compris la maison, car tu ne vis plus sous ma responsabilité, expliqua-t-elle, froidement. Alors maintenant, tu vas arrêter tes caprices de gamines, montais faire tes valises et rentrer avec moi en France. Et dépêche toi, je n'ai pas que ça à faire ! M'ordonna-t-elle, comme si j'étais son chien.

- Il est hors de question qu'elle rentre avec toi, tonna mon oncle, en tapant du poing sur son bureau.

- Tu n'as pas ton mot à dire sur cette histoire William, répliqua ma mère. Tu n'es pas son père, ajouta-t-elle, en appuyant sur les mots, le faisant baisser la tête.

- Il n'a peut-être pas son mot à dire, mais moi si. Je ne rentrerai pas avec toi, rétorquai-je, froidement.

- Tu es ma fille Cameron, tu me dois obéissance, aboya-t-elle, furieuse et me menaçant du doigt.

- JE NE SUIS TA FILLE QUE QUAND CELA T'ARRANGE ! Criai-je, oubliant mon mal de gorge. Si tu es là, c'est juste parce que tu as besoin de moi pour récupérer la fortune à papa, et non parce que je te manque. Tu n'es pas ma mère, tu n'es qu'une salope doublé d'une garce, m'énervai-je, les larmes aux yeux. »

Elle se rapprocha rapidement de moi, et avant que je n'eue le temps de faire un geste, elle me gifla tellement fort, que je tombai au sol.

Maria se précipita vers moi, les garçons la suivant, et m'aida à me relever. Elle examina ma joue, et furieuse, se retourna vers ma mère.

« - Sortez tout de suite de cette maison, ou j'appelle la police, Mrs. Swanson, la menaça-t-elle.

- Vous n'êtes pas chez vous ici, vous n'êtes que la bonne, rétorqua ma mère, furieuse.

- CA SUFFIT ! Cria William. Maria est plus chez elle dans cette maison, que toi, tu ne l'as jamais été. Dès demain, j'accompagnerai Cameron porté plainte contre toi, pour coup et blessure. Alors maintenant sors de cette maison, ou je te fais sortir à ma manière, la menaça-t-il, en la fixant froidement.

- Je n'ai jamais voulu de toi. Tu aurais du crever avec ton père, ça m'aurait évité beaucoup d'ennuie, me cracha-t-elle, avant de sortir du bureau, en claquant la porte derrière elle. »

La porte d'entrée claqua et je fondis en larmes. Comment pouvait-elle me dire ça ? J'ai toujours pensé qu'elle m'aimait, même un petit peu, mais je me suis trompée.

William se précipita vers moi, me pris dans ses bras et me chuchota des mots doux pour que je me calme.

Après quelques minutes de silence, où seuls mes sanglots s'étaient fait entendre, mes larmes avaient arrêté de couler. J'essuyai mes joues humides avec les manches de mon sweat et me détachai de l'étreinte de mon oncle.

« - Je suis désolé que vous ayez assisté à ça, m'excusais-je, la voix cassé.

- Ce n'est pas de ta faute ma puce. Ta mère est conne, toi tu n'y es pour rien, me rassura Maria. Viens, je vais passer de la pommade pour éviter que ce te fasse plus mal que ça ne le fait déjà, fit-elle, en me prenant la main. »

Je la suivie jusqu'à ma salle de bain, et m'asseyais sur le rebord de ma baignoire, tandis qu'elle fouillait dans l'armoire à pharmacie. Elle y sortit un tube de pommade, qu'elle ouvrit et en mis sur ma joue.

« - Merci d'avoir prit ma défense devant ma mère, la remerciai-je, alors qu'elle étalait la pommade sur ma joue. Tu t'es toujours occupée de moi comme une mère l'aurait fait pour sa fille et si j'en suis ici aujourd'hui, c'est en partie grâce à toi, lui avouai-je, alors qu'elle se lavait les mains. »

Elle se retourna vers moi, les larmes aux yeux, et me serra dans ses bras. Elle n'était pas qu'une simple bonne, elle était une sorte de mère pour moi.

« - Tu n'es pas que la bonne, tu es comme ma mère, chuchotai-je. »

Elle se détacha de moi, et pris mon visage entre ses mains.

« - Et toi, tu es comme une fille pour moi, déclara-t-elle, en souriant. »

Je lui rendis son sourire et elle m'embrassa sur le front, avant de ranger la pommade dans l'armoire.

« - Maria ! L'appelai-je, alors qu'elle allait sortir de la pièce.

- Oui ? Me demanda-t-elle, en se retournant.

- William et toi êtes fait pour être ensemble, alors fonce. Ne vous occupez pas de ma mère, juste vivez votre amour, lui dis-je, en souriant. »

Elle me fit un sourire et sortit de la pièce, me laissant seule dans ma salle de bain. Maria et William était ensemble pendant 1 an, et formaient un couple parfait. Mais comme cela ne plaisait pas à ma mère, elle a mentit à Maria, en lui disant que William ne lui était pas fidèle. Depuis, Maria travail encore pour mon oncle, et même s'ils ne le montrent pas, ils s'aiment encore et qu'ils souffrent de d'être prêts l'un de l'autre, mais de ne pas pouvoir se toucher.

Je sortis de la salle de bain et partit m'allonger dans mon lit. Ma porte s'ouvrit, laissant apparaître la tête de Bradley dans l'encadrement.

« - Je peux entrer ? Me demanda-t-il, en souriant.

- Bien sûr que oui, riais-je légèrement, en tapotant la place à côté de moi.

- Tu es plus belle quand tu souris, déclara-t-il, en s'allongeant sur le lit.

- Merci, rougis-je.

- Ta mère s'est toujours comportée comme ça avec toi ? Questionna-t-il, après quelques secondes de silence.

- Et même pire. Mais elle est plus ma génitrice que ma mère, répondis-je, en fermant les yeux. Je peux avoir un câlin ? Demandai-je, d'une petite voix.

- Bien sûr, viens là, accepta-t-il, en m'ouvrant ses bras. »

Je souris, les yeux toujours fermé, et me logeai contre lui. Il referma ses bras sur moi et passa sa main, de haut en bas, dans mon dos.

« - Tu es fatiguée ? Me demanda-t-il, alors que je baillai.

- Oui, un peu, murmurai-je.

- Dors, je serai là à ton réveil, me promit-il, en resserrant son étreinte sur moi. »

Je souris doucement et m'endormie, alors que sa main faisait toujours des allers-retours dans mon dos. 

Shout About It (Tome I) - [Bradley Simpson]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant