20 - Vingtième Chapitre

2.3K 122 4
                                    

Vingtième Chapitre

Point de vue : Cameron Johnson

Je relisais encore et encore le message que mon père venait de m'envoyer. J'étais venu ici pour oublier ce qui s'était passé, mais visiblement, cela me rattraper.

Je séchai les larmes qui avaient coulés sur mes joues et me levai du lit. Je pris ma valise et y rangeai les vêtements que j'avais sorti hier soir, faisant plusieurs aller-retour dans la chambre.

« - Qu'est-ce que tu fais bébé ? Demanda Bradley, en rentrant dans la chambre. »

Je ne lui répondis pas et continuai mes aller-retour. Alors que j'allais dans la salle de bain cherchai ma trousse de toilette, Bradley me stoppa par le bras et me retourna pour que je lui fasse face. Je gardais la tête baissé, ne voulant pas croiser son regard.

« - Eh Cameron, qu'est-ce que tu fais ? Répéta-t-il, plus doucement.

- Mon père m'a envoyé un message, je dois rentrer au plus vite à Londres, avouai-je en relevant la tête pour plonger mon regard dans le sien. »

Grave erreur de ma part ! Je fondis en larmes des que nos regards se rencontrèrent. Je me blottis contre lui, et il resserra son étreinte sur moi, nichant son visage dans mes cheveux.

« - Je ne veux pas renter, pleurai-je contre son torse. »

Il ne dit rien mais resserra sa prise sur moi. Je me calmais doucement et mes sanglots se stoppèrent, plongeant la chambre dans le silence.

« - Quand dois-tu partir ? Questionna Bradley

- Le plus vite possible, répondis-je en me détachant de lui. »

Je m'assis sur le lit et il m'y rejoignit. Il prit ma main dans la sienne et entrelaça nos doigts.

« - Tu reviendras ? Demanda-t-il, en tournant son visage inquiet vers moi. »

J'hésitais avant de répondre. Je ne le savais pas, mon père ne l'ayant pas précisé dans son message, mais je savais que c'était négatif.

« - Bien sûr que oui, mentis-je, en me levant du lit. »

J'allais dans la salle de bain, pris ma trousse de toilette et la mis dans ma valise. Je fermais celle-ci, triste de déjà devoir partir.

« - C'est le moment des aux revoir ? Fit-il, toujours assis.

- Je ferais tout mon possible pour revenir le plus vite, essayai-je de le rassurer en prenant son visage dans mes mains. »

Je ne lui laissai pas le temps de répondre et l'embrassai. Je finis par manquer d'air et je me détachai de lui. Je pris ma valise, sous son regard triste, et sortis de la chambre, luttant pour retenir mes larmes. Je fis un câlin à James, Connor et Tristan et sortis de la suite, puis de l'hôtel. Je mis ma valise dans le coffre de ma voiture et m'assis côté conducteur de cette dernière. Je posai mes mains sur le volant, puis ma tête et éclatai en sanglot. Une fois calmé, je relevai la tête, séchai mes larmes et mis le contact puis pris la route.

Après quatre heures de route, que je ne vis pas passé, j'arrivais enfin à Londres et je me dirigeai directement vers la villa.

« - C'est moi ! Criai-je en ouvrant la porte d'entrée. »

Des pas précipités se firent entendre et Maria apparut devant moi, toute souriante.

« - Tu as quelque chose de changé, remarqua-t-elle en m'observant.

- Où est mon père ? Demandai-je, changeant de sujet. »

Elle m'indique le bureau du doigt et je m'y précipité, alors qu'elle lançait un « Tu n'y échapperas pas Cameron ! » derrière moi. J'ouvris la porte du bureau sans frapper et découvrit mon père, assit derrière son bureau, et deux hommes que je n'avais jamais vu se trouvaient assis en face de lui.

« - Cameron, je ne t'attendais pas aussi tôt ! S'exclama William, en se levant de son fauteuil.

- Tu m'as demandée de rentrer au plus vite, alors me voilà, répliquai-je, le regard fixé sur les deux inconnus.

- Je te présente l'inspecteur Clark et son coéquipier, l'inspecteur Davis, fis mon père alors que les deux inspecteurs s'étaient levés. Ils sont chargés de l'enquête concernant ton agression, expliqua William.

- Nous aurions des questions à vous poser Mlle Johnson, commença Davis. »

J'hochai la tête et répondis, sans rechigner, à toutes leurs questions. Après une heure d'interrogatoire, ils partirent, ayant de quoi inculper ma mère et Alain.

« - Tu as fais une bonne route ? Me demanda Maria, alors que nous passions à table.

« - Assez oui, je ne l'ai pas vu passé. Puis je n'avais pas vraiment envie de partir de là-bas, déclarai-je. D'ailleurs en parlant de ça, est-ce que je pourrais y retourner demain ? Interrogeai-je mon père en tournant mon regard vers lui.

- Non, ça ne sera pas possible, répondit-il simplement.

- Et pourquoi cela ? Insistai-je.

- Car le management et moi pensions que le groupe vendrait plus d'album s'ils étaient tous les quatre célibataires. Donc si Bradley et toi restait plus longtemps ensemble, cela pourrait nuire à leur image et ils vendraient moins, expliqua-t-il en me regardant dans les yeux. »

Je n'en croyais pas mes oreilles. Il me demandait clairement de rompre avec Bradley. Comment pouvait-il me faire ça ? Je me levai, en colère et triste, et tapai du plat des mains sur la table.

« - Je vous déteste, ton foutu management et toi ! Criai-je, furieuse. »

Je montai dans ma chambre et claquai la porte derrière moi. Je me laissai tomber à plat ventre sur mon lit et fondis en larmes, pour la seconde fois de l journée. Épuisée par la route que j'avais fait, je m'endormis, les joues encore humides à cause de mes larmes et surtout, le cœur en mille morceaux.


Shout About It (Tome I) - [Bradley Simpson]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant