70. Blake brûlera tout si ça peut lui permettre d'être le roi du tas de cendres.

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Andrea, en à peine deux jours à Woodbury, était passée physiquement de misérable à rayonnante

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Andrea, en à peine deux jours à Woodbury, était passée physiquement de misérable à rayonnante. La grippe semblait déjà loin derrière elle, ses cheveux blonds dorés, désormais propres, cascadaient sur ses épaules partiellement découvertes par son teeshirt échancré, alors qu'elle discutait avec Merle, dans une petite ruelle à l'abri du soleil radieux, où ils s'étaient retranchés en cette fin de matinée, pour être tranquilles et trouver un peu de fraicheur.

Deux jours à Woodbury, se disait Merle, et elle était déjà sous le charme. Ceci dit, vu l'hiver auquel elle avait dû survivre — du peu qu'elle lui en avait raconté — ça n'avait rien d'étonnant. Cette ville était un putain d'oasis au beau milieu du désert.

Et ce n'était pas uniquement le confort moderne qui séduisait Andrea. Elle et le Gouverneur s'étaient immédiatement très bien entendus, et Blake la traitait comme une invitée de marque. Blake avait rencontré le même jour Andrea et le lieutenant Welles. La tête du second flottait actuellement dans un aquarium, et la première était tout spécialement la bienvenue.
Hé, se disait Merle cyniquement, c'était ça le charme de Woodbury, non ?
Excitant comme une partie de roulette russe. A part que c'était sans cesse Blake qui tenait l'arme, et tous les autres autour de lui qui mettaient leur chance à l'épreuve.

Une qui ne s'était pas du tout détendue, en revanche, c'était Michonne. Elle n'avait pas cessé une seule seconde de tirer la gueule, et son unique projet, c'était de repartir au plus vite. Une sacrée coriace.
Évidemment, c'était un sujet de tension entre les deux amies. Andrea tentait désespérément de convaincre sa pote que c'était une bonne idée de rester à Woodbury, mais Michonne, c'était comme lui pisser dessus et lui dire qu'il pleuvait.

Mais pour l'heure, Andrea était d'excellente humeur. Merle avait apporté une carte, comme prévu, et elle n'avait pas eu la moindre difficulté à lui désigner l'endroit exact où se situait la ferme. Ses indications étaient parfaitement claires, Merle n'aurait aucun mal à retrouver l'endroit.
Andrea lui avait raconté tout ce qui était arrivé au groupe depuis Atlanta — l'attaque du camp, le CDC, l'embouteillage, la disparition de la petite Sophia, et la façon dont Daryl s'était obstiné à la chercher durant une semaine entière, en vain. Andrea, de toute évidence pour se faire pardonner et lui montrer sa bonne volonté, lui narra en détail tout ce que son petit frère avait fait, et, à travers lui, le groupe, et elle-même.

« Quand on était à la ferme, j'ai tiré sur Daryl, avoua-t-elle. Oh, fais pas cette tête, il s'en est remis, la balle l'a juste effleuré.
- Comment ça t'as tiré d'ssus ?
- J'étais en train de monter la garde sur le camping-car, il est sorti de la forêt, cet imbécile a pas pensé à me faire un signe, il était tellement crade que je l'ai pris pour un mort-vivant. »

Merle ne put s'empêcher de ricaner.

« Pourquoi ça m'étonne pas d'lui ? ironisa-t-il.
- Il a un peu boudé, après ça, mais on s'est rabiboché ensuite. »

Cette fois, son frère rigola ouvertement.

« A propos d'se rabibocher... Comment ça s'fait, dis donc, qu'on s'soit jamais tourné autour, toi et moi ?
- Parce que tu m'as traitée de salope, rappela Andrea avec amusement. Et de brouteuse de minou. »

La timidité des cimesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant