83. Je peux pas arrêter d'être ton frère.

439 26 275
                                    


Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


« Qu'est-ce que c'était ? exigeait Rose. Ils ramènent quoi ? »

Elle était quasiment en train de secouer Axel, sur lequel elle s'appuyait une fois de plus, refusant de rester assise, ne supportant pas de devoir attendre que Merle revienne, dans une pulsion impérieuse pour se porter à sa rencontre. Alors, une fois de plus, Axel se pliait à ses ordres.
Elle n'aurait pas dû marcher. Ni même se tenir debout, avec ou sans béquilles. Hershel avait été clair là-dessus. Chaque nouveau mouvement sollicitant sa jambe blessée la rapprochait un peu plus de séquelles irréversibles. Et elle le savait, c'était bien là tout le problème : il ne s'agissait pas de la convaincre, mais bel et bien, depuis le début de sa convalescence, de la contraindre.
Mais ça, Axel en était tout simplement incapable.
C'était impossible de résister à l'autorité de cette femme. Sa simple voix vous donnait envie de vous mettre au garde-à-vous.

« Qu'est-ce qui se passe ? répéta-t-elle, quasiment en colère.
- J'en sais rien, répondit Axel, j'ai rien vu, moi, il fait trop sombre. »

La nuit l'avait empêché de distinguer ce que les autres étaient partis faire dehors. Il faisait de son mieux pour à la fois supporter le poids de Rose et la calmer.

« Ils reviennent tous, c'est bon, personne est blessé. »

Lorsqu'elle avait une fois de plus exigé de se lever, Carol et Beth avaient posé sur la médecin des regards exaspérés, lourds de reproches à peine contenus. Axel, lui, faisait preuve de patience. Cette femme, il le devinait, avait l'habitude de tout contrôler, et ne contrôlait soudain plus rien. Elle angoissait, et surtout, elle avait mal. Très mal. Il pouvait la sentir trembler de douleur tandis qu'il l'aidait à marcher. Et puis, Axel le savait, cette enfant qui s'appelait Hazel, pour laquelle elle s'inquiétant tant, c'était comme sa famille, comme une sorte de fille. Ça, il pouvait le comprendre.
Alors il voulait être là pour Rose, rien que pour elle, peu importe si c'était déraisonnable. Et obéir à ses ordres. Comme ça, ça lui faisait une toute petite chose sur laquelle elle avait le contrôle.

Il vit Merle et frémit. Il avait le visage de quelqu'un qui s'apprêtait à tuer le monde entier.
En apercevant Rose, clopinant à sa rencontre, il se mit immédiatement en colère.

« Qu'est-ce que tu fous encore debout, imbécile ? lui aboya-t-il.
- Il a Hazel ? C'est lui qui l'a ? »

Rose n'avait même pas relevé l'agressivité de son ton. Son visage n'était qu'angoisse.

« Qu'est-ce qu'il t'a envoyé ? Réponds-moi ! »

S'arrachant presque brutalement à Axel, elle tomba sur son ami. S'effondra. Littéralement. Et explosa en sanglots.
La colère de Merle s'effondra à son tour, comme un soufflé qui retombe. Il la soutint, la porta, ses bras sous les siens, la serrant contre lui.

« Ses cheveux, souffla-t-il. Juste ses cheveux. »

Rose, qui avait laissé tomber ses béquilles, pleurait, le visage enfoui dans son cou, agrippée à lui, en longs sanglots, de douleur, du chagrin, de peur. Elle n'en pouvait plus, elle était à bout.
Ils étaient plantés là, tous les deux, au milieu de la pièce. Tous les regardaient, avec des visages remplis de gêne. Merle lança à la ronde un regard assassin.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Feb 28, 2022 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

La timidité des cimesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant