Il pouvait décider de devenir la personne dont lui-même aurait eu besoin étant petit.
Merle/OC, hurt/confort, Saison 3. Une histoire à propos de dépression, de traumatismes, de résilience, de confiance, d'attachement, de maladresse, de reconstructio...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Le lendemain, Merle repassa à la laverie récupérer ses affaires. Il n'y avait personne au comptoir, mais il entendit un peu de bruit dans la pièce des machines. « Toc toc », fit-il en entrant. C'était Hazel qui était en train de sortir le contenu d'un tambour de sèche-linge, et elle semblait seule.
« Oh, bonjour, Merle. Tes habits sont prêts. - Salut, la vampire. - Ne m'appelle pas comme ça, protesta-t-elle. - Tu préfères fantôme ? - Je préfère mon prénom, Merle. - Va falloir t'y faire, j'donne des p'tits noms à tout le monde, moi. - Tu peux pas en trouver un qui ne soit pas insultant ? - Quoi, c'est pas insultant. »
Elle lui passa devant avec son tas de linge qu'elle mis sur une table, avant de commencer à le trier. « C'est rabaissant. Je n'aime pas qu'on me renvoie sans arrêt à mon apparence physique, je ne l'ai pas choisie, et je ne suis pas juste ça. » Elle avait son visage fermé habituel. « Oh là là, comme tu prends ça au sérieux, s'amusa-t-il. C'est juste un surnom. - Pour te moquer de moi. - Non. » Il était sincère. « J'ai jamais voulu m'moquer, c'est pas pour ça qu'je donne des surnoms. - Milton Mamet m'a dit que tu l'appelais Rainman. - Bon d'accord, lui c'est pour me moquer. Et pis c'est même pas pour dire qu'il est débile, c'est à cause de ses foutues chemises et parce qu'il est toujours tout raide. Mais toi, nan, c'est affectueux. »
Elle releva la tête de son linge propre. « Affectueux ? - Ouais. - Alors si tu as un peu d'affection pour moi, arrange-toi pour trouver quelque chose que Joel et les autres ont pas déjà inventé avant. »
Ça lui cloua le bec modèle géant. Merle se jura que plus jamais il ne lui donnerait un sobriquet en rapport avec l'albinisme. Son cerveau turbina pour trouver quelque chose d'autre. Pendant ce temps, elle alla dans l'autre pièce et en revint avec un gros sac remplis de vêtements impeccablement pliés.
« Pour les draps, ce sera un peu plus long, désolée, mais tu peux en prendre d'autres en attendant. - Escargot, dit-il soudain. - Hein ? - Escargot. Ça te va si je t'appelle escargot ? »
Hazel fit une tête assez stupéfaite. Il n'était encore pas parvenu à la faire sourire, mais il avait réussi à la surprendre, c'était déjà un début.
« Ben quoi ? C'est mignon les escargots, nan ? Et c'est pas blanc comme bestiole, donc aucun rapport. » Le visage de l'adolescente changea un peu. Ce n'était encore pas un sourire, mais elle semblait moins sur la défensive. « D'accord, ça me va, tu peux m'appeler comme ça si tu veux. »
Le talkie walkie de Merle grésilla à ce moment-là. Il le prit et réceptionna l'appel. « Dixon, crachota la voix de Martinez, on a un problème. »
.
.
« On a un problème. »
Le Gouverneur leva les yeux des papiers qu'il était en train de compulser sur son bureau. Il eut un sourire lassé. « Merle, on n'a que ça, des problèmes. Je rêve du jour où quelqu'un entrera ici pour autre chose qu'un problème, mais c'est pas prêt d'arriver. - Celui-là est assez urgent. - Ok, pas de souci, il va s'ajouter à ma pile de trucs urgents que je suis censé résoudre tous en même temps. »