A Rocket to the Moon // Nekfeu

Chapitre 28 : "J'ai toujours raison"

Humanoïde - Nekfeu

"Est-ce que t'as détourné le regard ? 
Dégouté face à ta propre lâcheté"

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Pdv Gabrielle

Mardi 12 janvier 2016

La soirée battait son plein et j'en étais déjà à mon quatrième verre. Tout le monde rigolait, les blagues et les anecdotes fusaient de toute part, j'étais bien. J'avais enfin fait la connaissance d'Adèle, la copine de Doum's, d'Emilie, celle d'Alpha et d'Élisa, une amie photographe des garçons.

Il devait être près de 22 heures quand on décida de quitter le restaurant pour aller chez Sneazz' et Ken qui avaient le plus grand appart'. Enfin après celui de Doum's et Adèle mais cette dernière ne tenait pas vraiment à avoir L'entourage au complet dans son salon.

Dans la rue, les gars font que des conneries sous notre regard amusé aux filles et moi. Mo' a passé son bras autour de mes épaules, mais quand Ken passe dans mon champ de vision, je m'empresse de lui sauter sur le dos.

- Ah ! Putain Gabrielle ! T'es lourde !

- Tait toi et avance mon fidèle destrier !

Du coin de l'œil, je vois que Hakim a posé sa main sur la hanche de ma meilleure amie et je souris à cette vision. On était presque arrivé quand Sophia, montée sur 2Zer, apparaît à côté de nous.

- On fait la course ?

- Tu vas perdre ! Allez Ken !

- Tu veux ma mort toi.

- Discute pas !

Et sous les encouragements des autres les deux garçons s'élancent en soufflant tandis qu'on éclate de rire avec Sophia.

- Ah, putain, j'en peux plus, souffle Ken en me posant en bas de son immeuble

- T'es le meilleur des poneys Nekichou, je lui dis en embrassant sa joue.

- J'ai le droit qu'à ça, dit-il avec son fidèle sourire en coin.

- Peut-être plus tard, dis-je en lui faisant un clin d'œil.

- Abusé.

J'éclate de rire en montant dans les escaliers. Une fois en haut Eliott s'empresse de brancher son téléphone pour mettre de la musique, du rap bien évidemment. Des bouteilles sont posées sur la table basse et la fête reprend de plus belle.

Me sentant étouffé quelque peu dans la chaleur ambiante et la fumée des joints des gars, je m'éclipse sur le balcon, choppant au passage un sweat qui traînait sur le canapé. Je m'accoude à la rembarre et laisse le courant d'air me caresser la peau. La porte coulisse derrière moi et Ken s'installe à mes côtés.

- C'est mon sweat ça, dit-il en regardant le ciel.

- Désolée, je ne voulais pas avoir froid, je te le rends si tu veux.

- T'inquiètes, j'en ai plein. Garde-le.

- Merci.

Le silence s'installe entre nous et je pose ma tête contre son épaule tandis qu'il passe son bras autour des miennes.

- T'es heureuse, me demande-t-il soudainement.

- Bien sûr. Pourquoi je ne le serais pas ?

- Non mais je veux dire, vraiment heureuse ?