Chapitre 24 _ Traumatisme

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Une semaine complète s'était écoulée. Ofelia ne s'était pas présentée au bureau du directeur comme il lui avait demandé. Elle s'était contentée de l'esquiver, changeant de couloir chaque fois qu'elle devait le croiser. Mais elle savait bien que ce petit jeu ne durerait pas éternellement.

Ce fut ce matin là qu'il prit soin de la surprendre en plein milieu d'une allée, et qu'il s'empressa de lui bloquer le passage avant qu'elle ne s'échappe.

- Où est-ce que tu crois aller ? demanda-t-il d'un ton sévère.

- Nulle part... Mais tu entends ? Quelqu'un m'appelle...

Elle essaya de s'enfuir à nouveau, mais il passa son bras en travers de sa route, la stoppant net dans sa course.

- Oui ; c'est moi qui t'appelles, répondit-il avec fermeté. Maintenant, tu arrêtes d'agir comme une enfant, et tu me suis.

Ofelia baissa légèrement la tête, mais se résigna finalement à l'écouter. De toute manière, elle n'avait plus vraiment le choix... Lorsqu'ils entrèrent dans le bureau, elle fut étonnée de la manière dont il l'avait aménagé. C'était simple, mais en même temps confortable et délicat. Le Chevalier invita ensuite l'espagnole à s'asseoir, ce qu'elle fit, avant de prendre sa place en face d'elle.

- Je ne vais pas y aller par quatre chemins, déclara-t-il tandis qu'il dardait son regard sur elle. As-tu l'intention d'enseigner ici ?

- Je... Je ne sais pas trop... murmura-t-elle.

- C'est à toi de voir. Mais si tu t'y refuses, je n'aurais d'autres choix que de te renvoyer au Sanctuaire.

- Quoi... ? Tu... Vraiment ?

- Tu dois trouver ta place. Et si ce n'est pas ici, alors ce sera ailleurs.

- Le Chef des Diacres me fait surveiller nuit et jour, là-bas. C'est presque invivable. Laisse-moi encore un peu de temps...

- Du temps ? Je t'en ai laissé suffisamment, je crois.

L'espagnole secoua lentement la tête, avant de baisser les yeux. Elle n'osait plus rien dire.

- Dis-moi ce qui ne va pas.

- Quoi ? s'étonna-t-elle en le regardant de nouveau.

- Je te connais. Je sais quand quelque chose te tracasse. Alors ?

- Je... Je ne peux pas en parler.

- Ofelia, pourquoi refuses-tu de t'adresser à moi ? Tu m'évites. Ton regard est fuyant. Aurais-tu honte ? Aurais-tu peur ?

- Cela n'a rien à voir ! s'insurgea-t-elle aussitôt en se levant. Là, ça concerne Sophia, elle...

Elle se tut immédiatement, réalisant que le fardeau de Sophia était trop lourd à porter. Mais elle avait juré qu'elle ne dirait rien.

- C'est à cause de Sophia que tu as l'air aussi perdu et effrayée ? demanda Shura en arquant un sourcil.

- Elle... Elle ne va pas bien.

- Développe.

- C'est tout ce que je peux dire. J'ai promis de garder le secret.

- ... Soit.

Le Capricorne soupira longuement, en s'affaissant légèrement contre son siège.

- N'en parle pas à Aiolia, s'il te plaît... Sophia ne veut affoler personne.

- Elle ne va pas bien... murmura lentement le Chevalier comme pour lui-même.

Les Héritiers des Dieux _ Tome 3 _ Le retour des Forces du MalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant