Dans une pièce infestée de parasites, où une odeur insupportable régnait, une silhouette amaigrie était avachie au milieu. Ses mains et ses pieds étaient attachés à un piquet fermement ancré dans le sol, juste dans son dos, qui l'obligeait à rester en seiza perpétuellement.
Ses cheveux blancs traînaient sur le sol, et son visage tuméfié était méconnaissable. An Li Qiang était salement amoché, mais il était en vie.
Le problème était de savoir jusqu'à quand ? Et quelle heure était-il, au fait ? Quel jour étions-nous ? Le temps semblait s'être arrêté, dans cette prison immonde. Et An Li perdait de plus en plus son acuité sensorielle et visuelle. La lumière baissait, et ses membres étaient si engourdis qu'il avait l'impression de n'être qu'une part de pudding flasque.
Ses yeux gris étaient si embués, laiteux, qu'il semblait mort, mais non. Pas encore. Il était complètement shooté à la morphine, grâce - ou à cause ? - du Docteur.
Quand Shigaraki et les siens l'avaient ramené à leur repère, inconscient, Ujiko s'était contenté de refermer sa plaie au ventre et de lui administrer beaucoup d'anti-douleurs.
An Li n'était plus qu'une pensée, sans conscience, qui flottait dans l'atmosphère, au-dessus de toute la douleur et du mal qu'on pouvait lui faire.
Mais cet état ne lui était pas inconnu. Il lui était même familier, pour tout dire. Il avait passé la première partie de sa vie à se dire que celle-ci n'avait pas de sens, qu'elle était absurde et que rien ne pouvait attiser son intérêt. Le monde était gris.
Mais elle avait changé la donne.
Le visage du héros médecin ne changeait pas, ses prunelles étaient toujours aussi perdues dans le vide, mais ses lèvres bougèrent inconsciemment, laissant du sang s'échapper de sa bouche entaillée. Une larme mêlée de sang roula le long de sa joue. Dans sa torpeur, An Li Qiang murmura :
-...Ni...jika...
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.La jeune fille fit des signes avec ses bras, embarrassée.
- Non, non, c'est pas ça ! J'ai décidé de ne pas en faire., expliqua t'elle patiemment, j'ai pensé que je pouvais en profiter pour réviser les derniers cours. Et puis, je comptais aller voir ma famille...
- Oh, je vois !, fit Izuku en acquiesçant mécaniquement, Mais c'est une grande opportunité...
- C'est vrai, admit-elle en se grattant la nuque, mais il y aura d'autres occasions. Vous par contre, vous allez en apprendre beaucoup, vous me raconterez ? Kirishima, j'ai entendu dire que tu allais chez Fat Gum ?
- Ouais !, s'exclama t'il avec son éternel rictus pointu, Je l'ai appelé sur le temps de midi, c'est le Big Three timide qui nous a branché !
Le reste du trajet jusqu'à la station de bus se passa sans turbulences, ils discutaient tous les quatre des stages à venir et de l'actualité du monde des Héros.
Le téléphone de Sachi émit soudain un bip. Surprise, celle-ci le sortit de son sac. Et son regard s'éclaira en voyant le destinataire.
- C'est pas vrai !
.
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.Dans le centre de Tokyo, Sachi Kuroda attendait près d'un banc, dans le parc d'Ueno.
En sortant des cours, elle s'était directement rendue à la gare et avait pris la ligne directe pour la capitale. Puis elle était descendue à la station la plus proche de leur lieu de rendez-vous.
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𝙏𝙝𝙖𝙩'𝙨 𝙬𝙝𝙖𝙩 𝙝𝙚𝙧𝙤𝙚𝙨 𝙙𝙤 : 𝙡𝙚𝙨 𝙤𝙧𝙞𝙜𝙞𝙣𝙚𝙨 [ 𝑀𝐻𝐴]
Fanfiction"𝑳𝒆𝒔 𝒔𝒐𝒖𝒗𝒆𝒏𝒊𝒓𝒔 𝒐𝒖𝒃𝒍𝒊𝒆𝒔 𝒏𝒆 𝒔𝒐𝒏𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒑𝒆𝒓𝒅𝒖𝒔." - 𝑺𝒊𝒈𝒎𝒖𝒏𝒅 𝑭𝒓𝒆𝒖𝒅 Quand Sachi Kuroda rejoint la prestigieuse école Héroïque de Yuei, elle n'imagine pas à quel point sa vie est sur le point de changer du tout a...