Devant l'hôpital central, la silhouette élancée de Dabi était immobile. Plus éloigné, non loin du parking, il regardait le bâtiment en grès d'un œil paresseux. A cause de ses cicatrices, on ne le voyait pas, mais des cernes profondes entouraient ses yeux bleus. La nuit avait été longue dans les deux camps et il avait fait de son mieux pour pouvoir échapper à Tomura et ses manies de tyran. Le reste de la Ligue, mis à part le Docteur, qui avait été de garde, était resté là-bas, au QG, et le jeune homme sentait qu'il devait prendre l'air s'il ne voulait pas faire une crise de nerfs.
Alors il avait marché tout du long. Initialement, il voulait se rendre dans les bois, mais ses pas l'avait guidé dans le sens inverse. Plutôt que d'aller dans la périphérie de la ville où personne ne le connaîtrait, il voulait prendre le risque d'aller dans le centre. Ses pas l'avaient guidé sans se référer à son esprit. Il n'avait absolument pas réfléchi. Et c'était comme ça qu'il avait atterri là, sous un boulot, à fixer l'entrée.
Le Cinq y avait été emmenée la nuit dernière, apparemment elle était dans un état critique. Shigaraki avait hurlé de rage en découvrant aux nouvelles qu'elle était toujours en vie. Ce qui avait fait jubiler Dabi. Tomura avait retourné sa colère contre lui et lui avait dit de dégager.
Le vilain aux flammes bleues avait tranquillement haussé les épaules. Sa nonchalance était encore plus irritante. De toutes façons, il ne voyait pas pourquoi il s'énervait. A la base, c'était juste une mission pour tester le Nomu et semer la pagaille, histoire qu'ils n'oublient pas la Ligue. Mais vu les efforts qu'elle avait déployé et la raclée qu'elle s'était prit, c'était un peu frustrant de la savoir en vie. Elle s'accrochait, cette peste.
Dabi sourit en se remémorant son visage déterminé lors de leur rencontre à Egaomori. Sa petite sœur avait exactement la même expression, quand il l'avait embêtée la première nuit. En y réfléchissant, c'était quand même un bel échec. Il avait failli buter le garçon électrique à Egaomori, et aussi le morveux explosif qui les avait humilié à Kamino. Pourtant personne n'était mort. Même cette fois, alors que le Nomu l'avait clairement dans les mains.
Ça, c'était de la faute de Tomura. S'il s'était dépêché de la dépecer vite fait, ils n'en seraient pas là. Maintenant, il en avait fait une martyre.
Dabi soupira avec lassitude. Ça devait faire quelques temps qu'il ne s'était pas défoulé et à l'intérieur de lui, son feu faisait bouillonner son sang.
Il aperçut soudain une jeune femme sortir d'une voiture précipitamment et son coeur bondit dans sa poitrine. Dabi se ramena derrière le tronc du bouleau et lança un oeil vif sur l'entrée de l'hôpital. Ses yeux s'écarquillèrent.
Elle était plutôt petite, et mince, et ses cheveux blancs lisses étaient parsemés de mèches rouges. Une paire de lunettes à la monture rubis sur le nez, des yeux noisettes à l'expression mi-inquiète mi-agacée brillaient derrière ses verres. Elle s'adressa au conducteur qui effectuait un créneau avec irritation et empressement. Dabi entendit sa voix.
- Natsuo, dépêche toi, mince !
Une autre voix masculine, celle du conducteur, rétorqua en arrachant les clés du contact.
- C'est quelle chambre ?!
La porte du véhicule s'ouvrit brutalement et un jeune homme aux cheveux tout aussi immaculés que la femme en émergea, le front transpirant. Dabi les suivit des yeux alors qu'ils entraient dans l'hôpital et son coeur se serra. Son expression, d'abord choquée finit pas se rasséréner quand ils disparurent derrière les portiques.
Ils devaient être là pour Shoto Todoroki, sûrement. Les nouvelles avaient dit qu'il était blessé mais qu'il était bien pris en charge.
Dabi passa sa main dans ses cheveux, irrité.
VOUS LISEZ
𝙏𝙝𝙖𝙩'𝙨 𝙬𝙝𝙖𝙩 𝙝𝙚𝙧𝙤𝙚𝙨 𝙙𝙤 : 𝙡𝙚𝙨 𝙤𝙧𝙞𝙜𝙞𝙣𝙚𝙨 [ 𝑀𝐻𝐴]
Fiksi Penggemar"𝑳𝒆𝒔 𝒔𝒐𝒖𝒗𝒆𝒏𝒊𝒓𝒔 𝒐𝒖𝒃𝒍𝒊𝒆𝒔 𝒏𝒆 𝒔𝒐𝒏𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒑𝒆𝒓𝒅𝒖𝒔." - 𝑺𝒊𝒈𝒎𝒖𝒏𝒅 𝑭𝒓𝒆𝒖𝒅 Quand Sachi Kuroda rejoint la prestigieuse école Héroïque de Yuei, elle n'imagine pas à quel point sa vie est sur le point de changer du tout a...