Hélianthe

CHAPITRE 11

- Qu'est-ce-qu'il s'est passé ? je souffle en effleurant le dessus de sa main, n'osant pas le toucher.

- J'en sais rien, je l'ai trouvé avec Liam dans un escalier.

- Liam ? Il va bien ? Quelqu'un a prévenu Gemma ?

Niall ne répond pas. C'est pas bon... 

Je baisse les yeux sur Harry lorsque je sens qu'il serre mes doigts. Ses paupières se soulèvent et il tente de me sourire.

- Ca va, t'inquiète pas, il murmure.

- Mais arrête de me mentir bon sang. Non ça va pas ! Tu vois bien et... pardon, pardon, j'suis en train de t'engueuler alors que t'es mal.

J'effleure sa joue et me rends compte que je pleure en voyant ma vue se brouiller. Il esquisse un sourire et lâche ma main pour retirer son masque à oxygène.

- Pleure pas, ça va aller. Pourquoi tu l'as appelé Niall ?

- Parce-qu'il nous aurait tous massacrés si on ne l'avait pas prévenu. Remets ton masque et arrête de parler.

Le blond le replace sur son visage et Harry grimace en reposant sa main sur la mienne.

- Comment ça se fait qu'il soit encore là. Aucun médecin n'est venu le voir ?

- Je peux attendre, chuchote mon petit-ami.

- T'as du mal à respirer, tu ne peux pas attendre. C'est quoi cet hôpital où on laisse les gens comme ça ?!

- Louis, il me coupe en tirant ma main pour me rapprocher.

Je le laisse faire et me penche vers lui.

- Je... je vais chercher un médecin, lance Niall avant de s'éloigner pour nous laisser un peu d'intimité.

- Je suis désolé pour hier, murmure mon homme.

Il tousse un peu et ferme les yeux en grimaçant. Je glisse mes doigts dans ses cheveux et me mords l'intérieur de la joue, essayant de retenir mes larmes.

- Où est-ce-que tu as mal ?

- Partout. Je voulais te prévenir une fois que tout serait fini, pour ne pas que tu t'inquiète pour rien.

- Pour rien ? je souffle et appuie mon front contre sa tempe. C'est moi qui devrait m'excuser pour tout à l'heure. J'ai... je venais de parler à Isaac, et t'étais avec Ian... je sais pas j'ai un peu vrillé. 

- Embrasse moi, il chuchote.

Comment je peux résister à ses yeux ? Je tire le tabouret à roulettes près du lit et prends son visage entre mes mains.

- Tu pouvais pas être comptable ou un autre boulot vraiment pas dangereux ?

Il esquisse un sourire et retire le masque.

- Avoue quand même que c'est mon boulot qui a fini de te séduire.

Je souris doucement et lui remet l'oxygène.

- J'étais totalement séduit à la seconde où tu as ouvert la porte. Ton boulot ça a été un petit plus j'avoue. Juste pour l'uniforme, parce-que le feu et les catastrophes ça ne me plaît pas du tout.

Il sourit et ferme les yeux pendant quelques secondes.

- Tu ne m'as toujours pas embrassé.

- T'es déjà assez essoufflé comme ça, je vais pas en rajouter.

J'embrasse sa tempe et attrape délicatement sa main.

- Qu'est-ce-qu'il s'est passé ?

Il ferme les yeux et serre légèrement mes doigts.