Hélianthe

CHAPITRE 4

- J'ai mal au crâne, fais un massage à ton frère préféré, je souffle en m'allongeant sur le canapé, puis pose ma tête sur la cuisse de Gemma.

- Dusty est mon frère préféré, toi je te tolère.

- Tu aimes plus ce foutu chat que moi ? je murmure en lui faisant des petits yeux.

- La question ne se pose même pas voyons.

J'appuie légèrement mes doigts entre ses côtes. Elle éclate de rire et repousse aussitôt ma main.

- Je t'interdis de faire ça.

- Dis que tu regrettes alors.

- Dans tes rêves Hazza, mais t'as le droit à ton massage.

Je lève les yeux au ciel alors que je ressens ses doigts glisser dans mes boucles et masser doucement mon cuir chevelu.

- Alors, comment ça va ? Tu n'appelles jamais.

- Je t'ai envoyé un message cette semaine et t'as pas répondu.

- Je déteste les textos, tu le sais. Appelle-moi et je te répondrais.

- T'es chiante.

Elle me tire la langue mais continue de faire des merveilles sur ma tête. Dans ces moments-là, j'adore ma soeur.

- T'étais mieux avec les cheveux longs. Tu te souviens quand je te faisais de jolies tresses ? Oh mon dieu, tu crois que c'est de ma faute si tu es gay ? elle s'exclame d'un air dramatique.

- Tu me fatigues vraiment... et tu sais pourquoi je les ai coupés. Y a que les filles qui peuvent avoir les cheveux longs chez nous.

- C'est débile, je ne vois pas ce que ça change.

- Je sais, je soupire en secouant mes épaules. Arrête pas de masser hein.

- T'as pas répondu à ma question en tout cas Harry Edward Styles. Maman entend pas, tu peux y aller et tout me dire. Tout, vraiment tout.

Je ris et pose mon avant-bras sur mes yeux.

- Ça va, tout va bien.

- C'est tout ? Pas de potins ? Pas de nouveau pompier hyper canon dans ta caserne ?

- T'as qu'à demander à ton mec pour la dernière question.

- Mais euh... je... de qui tu parles ?

- C'est bon Gem, je sais qu'il y a un truc entre Liam et toi.

Je soulève mon bras juste pour la voir rougir et esquiver mon regard. Je souris et attrape sa main qui ne bouge plus dans mes cheveux pour entrelacer nos doigts sur mon ventre.

- Vous êtes adultes, vous faites ce que vous voulez du moment que vous ne vous faites pas de mal... Et que tu me piques pas mon pote.

- Promis, elle sourit et se penche pour embrasser mon front. Comment tu as su ?

- Liam pique un fard pas possible dès que je parle de toi et il se met à bafouiller. C'est presque aussi mignon que ridicule.

Ma grande sœur rit légèrement et jette un coup d'œil vers la cuisine.

- Ne le dis pas à maman pour l'instant.

- Tu sais qu'elle adore Liam.

- Justement, elle veut le caser avec toi je te rappelle.

- C'est vrai, je ris et referme mes yeux. Du moment qu'il entre dans la famille, je ne pense pas qu'elle sera déçue. Et puis vous lui ferez de beaux petits bébés.