Hélianthe

CHAPITRE 23

Mon homme s'accroupit en face de moi et se penche pour butiner doucement mes lèvres, me sortant de mes pensées.

- Ça te dit qu'on aille au restaurant tous les trois ? il murmure contre ma bouche.

- Ça me dit bien que tu arrêtes de me parler comme à un enfant de 2 ans en tout cas, je soupire en le repoussant un peu.

Depuis qu'on est rentrés de l'hôpital il est tout mielleux, attentionné et tout... Je sais que ça part d'une bonne intention, mais ça m'agace un peu.

- Alors, déjà je ne parlerais pas à un enfant de deux ans en t'embrassant comme je le fais...

- T'es horrible, et pas drôle, je le coupe alors qu'il croise ses bras sur mes cuisses.

- ... et ensuite je veux juste te changer les idées. Laisse-moi faire, d'accord ?

- Donc en fait j'ai pas le choix ?

- Exactement. Tu te fais encore plus beau que tu ne l'es déjà, et tu montes dans la voiture sans discuter. On décolle dans une heure.

Il plaque un bref baiser sur mes lèvres et se redresse pour se diriger vers la terrasse où son fils joue avec Clifford et Lady. Olympe est fidèle à elle même, collée à moi.

- Freddie, viens prendre ta douche.

- Mais déjà ? demande le petit garçon tout transpirant et à bout de souffle.

- On va manger dehors tous les trois, et c'est hors de question que tu y ailles plein de terre.

Il vient de passer 1 heure à se rouler dans l'herbe avec les chiens, et c'est clair qu'il a bien besoin d'une douche. Freddie caresse les boules de poils avant de suivre son papa à l'étage.

- Faut que j'y aille aussi, je soupire en regardant Olympe. Tu me laisses me lever ?

Elle chouine mais roule sur le côté. Je souris et caresse ses longs poils avant de me lever. Louis et Freddie sont dans la salle de bain principale, j'ai donc celle de sa chambre pour moi.

Je ne traîne pas trop sous l'eau, je vais déjà mettre assez de temps à m'habiller.

Louis entre dans la salle de bain alors que j'essaye de me coiffer. Il va être temps que je retourne chez le coiffeur... et en même temps je me dis que si je ne suis pas prêt de retravailler, je peux les laisser repousser.

- Il a fallut le savonner trois fois pour retirer toute cette terre, soupire Louis en entrant dans la salle de bain. Pourquoi on prévient pas que les enfants ont une peau inlavable ?

Il se colle contre mon dos et m'enlace doucement, croisant ses bras au niveau de mon ventre encore mouillé.

- Ça t'aurais fait changer d'avis si tu l'avais su ? je plaisante en posant une de mes mains sur les siennes.

- Oh oui ! C'est clair que j'aurais hésité plus longtemps à le reconnaître, il rit et se détache de moi pour s'asseoir entre les deux vasques.

- T'as hésité ?

- Pendant quelques jours oui. J'avais peur de l'impact que ça aurait sur ma vie, sur ma carrière. J'aurais très bien pu signer un joli chèque et oublier tout ça comme beaucoup de célébrités le font... Mais je n'ai pas pu. Je suis pas comme...

Il se tait et baisse la tête. Je me cale entre ses jambes et embrasse sa tempe.

- Pas comme ton père, je chuchote. C'est clair que tu ne l'es pas, mais en revanche tu es un papa exceptionnel.

- Hé mais arrête, il râle en me repoussant. Me fait pas pleurer.

Je ris légèrement et prends son visage entre mes mains pour l'embrasser en douceur. Il s'accroche à moi alors que je me cale entre ses jambes... qui font malencontreusement tomber la serviette sur mes hanches.