Hélianthe

CHAPITRE 2

C'est la sonnerie d'un portable qui me tire un peu trop brutalement du sommeil. Je souffle en me redressant et cherche autour de moi mon portable. Mais c'est celui de Louis qui sonne dans les poches de son jean abandonné au sol. Je le récupère et vois que c'est "Isaac".

Je secoue mon petit-ami sans réfléchir plus et il râle.

- Quoi ?

- Isaac t'appelle.

Il souffle et prend le téléphone à l'aveugle puis décroche.

- Ouais ? il marmonne de sa voix du matin. Je sais, Manue m'a prévenu.

Il rit légèrement en passant sa main dans ses cheveux. Je sais que je peux lui faire confiance, mais honnêtement je n'aime pas du tout le sourire qu'il a.

- Ouais, on reverra ça la semaine prochaine. Salut.

Il raccroche et pose son portable sur la table de nuit avant de se tourner pour se coller contre moi.

- Désolé. Bien dormi ? il chuchote en embrassant mon épaule nue.

- Mmh.

Louis rit doucement et embrasse furtivement les lèvres.

- Isaac est le remplaçant de Jo, y a eu un changement sur les dates de répétitions mais il y en a 2 auquel il ne pourra pas assister, il faut qu'on revoit ça.

- J'ai rien dit...

- Mais je commence à te connaître.

Il embrasse ma mâchoire puis mon cou, déposant une multitude de baisers tendres sur ma peau. Je ris malgré moi lorsqu'il me pousse doucement sur le dos et s'installe entre mes jambes.

- P'tit dej ? il murmure contre mes lèvres. Je meurs de faim.

- Mmh, moi aussi.

- Je vais le chercher, et le manger sur toi, il chuchote entre deux baisers avant de se relever.

Je ris et me redresse contre la tête de lit. Louis se lève, complètement nu, et part dans la petite cuisine.

- Thé ?

- Oui s'il te plaît.

Je glisse mes doigts dans mes cheveux et le regarde préparer notre plateau. Se sentant observé, il lève les yeux vers moi et sourit instantanément.

- Tu veux que je perde un doigt ?

- Non, pourquoi ? je ris doucement.

- Parce-que si tu continues de me regarder comme ça c'est ce qui va arriver.

Il prend un couteau dans le tiroir et découpe la banane qu'il vient d'éplucher. Je souris et tourne ma tête pour regarder par la baie-vitrée. Le vent souffle fort et la mer est agitée, mais ici on est à l'abri. Que ce soit de la météo, ou du reste du monde, et je compte bien en profiter.

Je pousse la couverture et me lève pour le rejoindre dans la cuisine. Je me colle contre son dos et enlace sa taille avant d'embrasser son cou.

- Reviens te coucher, je chuchote contre sa peau.

Je descends lentement mes baisers sur ses épaules alors que ma main passe entre ses jambes. Il sursaute légèrement à ce contact et se mord la lèvre pour cacher son sourire. 

- Je croyais qu'on avait faim ? il murmure, le souffle un peu plus court.

- J'ai faim de toi.

J'appuie un peu plus mes caresses et il lâche le couteau pour poser sa main sur mon poignet.