CHAPITRE 36

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Les chiens aboient avant même que Louis entre dans la maison.

- Moh oui je suis content de vous voir aussi, il rit en les câlinant un peu avant de nous rejoindre dans la cuisine. Salut vous deux. Comment c'était l'école ?

Freddie lève la tête de son cahier d'exercices et fait un petit sourire à son père avant de se reconcentrer. Mon fiancé pose son regard sur moi, ne comprenant pas. Je secoue doucement la tête, je n'en sais pas plus que lui. 

C'est venu petit à petit, mais il est comme ça depuis quelques jours. On a essayé de le faire parler, mais il ne veut rien dire et maintient que tout vas bien. Louis a contacté la directrice de l'école, qui lui a répondu qu'elle n'avait rien vu ni entendu, mais qu'elle ferait attention. 

Il pose son portable et ses clés sur le comptoir et vient m'embrasser avant de reporter son attention sur son fils. Louis se colle contre le tabouret du bar et enlace doucement son petit garçon. 

- Pourquoi tu ne veux pas me parler ? Tu sais que tu peux tout nous dire. Il y a des enfants dans ta classe qui sont méchants ? Ils...

- Mais non, ils sont gentils, soupire Freddie en posant ses coudes sur le bar, puis son menton au creux de ses deux mains. Je fais les devoirs papa.

Sous entendu : laisse-moi tranquille. Je me pince les lèvres pour ne pas rire face à cette petite bouille.

- Pourquoi tu boudes alors ?

- Je boude pas, je suis concentré.

- Ah d'accord, pardon. Je t'embête plus alors.

Il embrasse le haut de sa tête et le garde un peu dans ses bras avant de le relâcher et se tourner vers moi.

- Et toi, ta journée ? Où est-ce-que tu es allé sans Sam ? il demande directement.

- Tu me fliques ? je souris en prenant une gorgée de mon thé.

- Pas du tout, mais tu sais que j'aime pas quand tu sors sans lui.

- Je travaillais au centre d'appel ce matin. J'avais rendez-vous avec le doc de la médecine du travail et je suis passé à la caserne en sortant. Rien de fou, j'avais pas besoin de lui.

- C'est vrai, c'était aujourd'hui. Et je suis pas trop d'accord sur ça, on sait jamais ce qui peut arriver.

Il ouvre un placard et prend une tasse avant de s'approcher de la bouilloire pour y verser de l'eau chaude avec un sachet de thé.

- Pourquoi t'es allé à la caserne ? Il t'a dit quoi le médecin ? T'aurais pu m'envoyer un message.

- J'ai fini les calculs, lance Freddie en posant son crayon.

- On devrait en parler plus tard, je dis à Louis avant de regarder les exercices du petit blond.

J'avoue que j'ai encore du mal à m'habituer au fait qu'il y ai toujours ces petites oreilles qui traînent. Louis souffle et jette le sachet avant sucrer son thé.

- Qu'est-ce-qu'il se passe ? Si tu veux en parler plus tard c'est que ça ne va pas me plaire.

Je ne réponds pas, feignant d'être concentré sur les calculs de Freddie.

- C'est très bien, tu vas faire la lecture papa maintenant ? Je vais commencer à préparer le dîner.

Il acquiesce et récupère le cahier dans son petit cartable. Je me lève pour laisser ma place à Louis. Je vois bien que ça l'agace de ne pas savoir, mais il ne dit rien grâce à Freddie. J'enlace mon fiancé après qu'il se soit assit et l'embrasse dans le cou.

HéliantheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant