Hélianthe

CHAPITRE 32

Il est quasiment 8h lorsque je rentre dans la maison. Olympe et Clifford sont couchés sur le canapé. Je laisse mon sac dans l'entrée et m'approche pour les caresser sans les réveiller avant de monter à l'étage. Je m'attendais à trouver Freddie dans le lit de son père, mais non, Louis est seul.

La nuit à été longue, et je suis bien content d'être rentré. Je me déshabille en vitesse et rejoins mon homme sous les draps. Il gigote un peu et lève la main pour glisser ses doigts dans mes cheveux.

- T'es en un seul morceau ?

- Oui, je souris et embrasse furtivement ses lèvres. Tout va bien.

- J'ai plus l'habitude de dormir tout seul, il chuchote en me poussant doucement sur le dos pour s'allonger sur moi.

- Je pensais que mini-toi te rejoindrait.

Il rit légèrement et laisse son nez glisser sur ma peau.

- Il est venu, et il est repartit. T'es beaucoup fatigué ?

- Ça va, pourquoi ?

Pour toute réponse il m'embrasse et se redresse un peu pour que tout son corps surplombe le mien. Je souris en comprenant où il veut en venir lorsque sa main se pose sur le devant mon boxer.

- Si Freddie revient...

Mais il n'a pas l'air de m'écouter, trop occupé à déposer des baisers brûlants le long de mon cou. Je laisse échapper un soupire lorsque ses doigts passent dans mon boxer pour me carresser. Je repousse mon petit-ami pour inverser nos positions et me retrouver au dessus. Il sourit contre mes lèvres alors que ses jambes se resserrent naturellement autour de mes hanches. Je frissonne en sentant ses doigts remonter lentement le long de mes bras, mes épaules, et s'enfouirent finalement dans mes boucles.

J'ai l'impression que mon cœur va sortir de ma poitrine tellement il bat fort. Au delà du plaisir physique quand on fait l'amour, je me sens vraiment connecté à lui. Nos corps se répondent sans qu'on le contrôle vraiment, et on lâche prise.

* * *

- J'ai besoin d'un camion pour une petite demi-heure, je lance en entrant dans le bureau de Ian. Je pars pas loin, mais si t'en as besoin appelle et on reviendra directement.

Ce soir on dîne chez le père de Louis, mais là on va enfin faire cette petite balade en camion avec Freddie.

- D'accord, juste une demi-heure hein ? Je ferais bien une remarque salace, mais vu ce que tu m'as demandé l'autre jour, je suppose que c'est pour son fils.

- Tu supposes bien. Tu l'as d'ailleurs ?

Il sourit et me donne le paquet posé sur son bureau avec les clés d'un des camions.

- Amusez vous bien.

- Merci.

Je fais demi-tour pour quitter le bureau. Louis ne devrait pas tarder à arriver avec Freddie.

- Hé, Harry, me retient mon capitaine. Ça se passe bien alors ?

- Freddie est dingue des pompiers, des camions... ça doit aider un peu.

- T'es quelqu'un de bien, et t'as le contact facile avec les enfants. Il ne t'apprécie pas uniquement parce-que tu sauves des gens et éteint des incendies, il sourit en se levant pour s'asseoir au bord de son bureau. Je trouve ça quand même surprenant que tu te mettes avec quelqu'un qui a un enfant. Je pensais pas que ça deviendrait si sérieux en tout cas... Ne te méprends pas. Je suis content pour toi, pour vous... mais je m'inquiète pour toi. Je te rappelle quand même que le fait que tu ne veuilles pas d'enfant a été une des raisons qui m'a convaincu que ça ne valait pas le coup qu'on risque nos carrières.