Comme prévu, Jamis ramena Vekki à la villa sous bonne garde et retourna seul à la réception. Mais déjà Gennio n'y était plus abandonnant alors sa jolie cavalière à son triste sort. Sans trop se poser de questions, Jamis prit la décision de s'occuper de la belle délaissée. Non qu'il soit véritablement attiré vers elle car les femmes dans son genre ne l'intéressait pas mais Jamis détestait voir une femme seule dans une réception sans personne pour lui tenir la brèche et manifestement, Onora ne connaissait personne à cette soirée.
S'étant fait couler un bain, Vekki se prélassa dans la baignoire et grisée par l'agréable sensation que cela lui procura, elle ferma les yeux et eut ainsi l'impression d'avoir suspendu le temps. Elle ne voulait penser à rien d'autre qu'au bien fou que l'eau savonneuse aux huiles essentielles de la baignoire lui procurait. L'heure n'en était plus aux lamentations s'était-elle dite, il lui fallait agir afin de se sortir seule de cette situation plus que calamiteuse.
Soudain, la jeune femme sentit une main douce et vigoureuse lui caresser le bras. Elle aima encore plus cette sensation-là et la mit sur le compte de l'effet que lui procurait la relaxation. Elle avait l'impression d'avoir franchi certaines dimensions, elle ne tenta alors pas d'ouvrir les yeux mais se mit plutôt à sourire... Jusqu'à ce qu'elle sentit un bruit de frottement. Non, elle n'était pas seule, réalisa t-elle tout d'un coup. Quelqu'un était entré dans la salle de bain à son insu, mais qui cela pouvait-il bien être ? Lorsqu'elle ouvrit finalement les yeux, Vekki manqua de faire une attaque et ce n'est que lorsqu'elle reconnut Gennio qui se tenait tout près d'elle que les battements accélérés de son cœur cessèrent progressivement.
- Qu'est ce que tu fais là ? Comment es-tu entré ? L'interrogea t-elle.
- La porte de ta chambre n'était pas fermée. Tu as dû avoir oublié de le faire, lui répondit-il.
- Oui, j'oublie souvent de le faire, marmonna la jeune femme qui ne supportait plus que les portes soient fermées avec elle à l'intérieur. Et comment es-tu arrivé jusqu'ici ? S'enquit-elle. Il est un peu tard...
- Je voulais absolument te voir avant de rentrer chez moi... Vekki, tu me rends fou ! Fou de désir ! Tout ce que je souhaite est que tu me laisses passer cette nuit à tes côtés...Vekki ne fit aucun geste pour le repousser lorsqu'il rapprocha ses lèvres pour lui dérober un baiser. Elle restait pourtant consciente du danger de la chose car une voix en elle continuait incessamment de la mettre en garde : Gennio la laisserait tomber aussitôt qu'il aura obtenu d'elle ce qu'il voulait c'est-à-dire du sexe et rien d'autre.
- Tu es à couper le souffle..., La complimenta t-il en se mettant à l'embrasser dans le cou, descendant jusqu'à la naissance de ses seins nus.
- Non, Gennio, arrêtes... Ça suffit ! Ton frère peut débarquer ici à tout moment et me faire regretter ta présence sur son territoire.
- Cette villa était au nom de mon père et elle m'appartient également et toi aussi tu es à moi, Vekki. À moi seul...
- Ne dis pas ça. Je ne suis pas une propriété, je déteste quand tu parles comme ça !Vekki venait de se mettre en colère et réussit par ce moyen à le repousser d'une façon plus ferme.
- Tu veux bien partir ? Lui intima t-elle l'ordre. Il faut que je m'habille.
- Non. Je ne m'en irai pas. Je veux te regarder sortir de cette baignoire pour pouvoir admirer ton corps de déesse.
- Il n'est pas question que je te laisse admirer quoi que ce soit. Allez, sors d'ici ou bien je me décide à rester dans cette baignoire jusqu'au lever du jour.
- Très bien, tu as gagné. Je te laisse, je t'attendrai dans la chambre mais s'il te plaît, ne tarde pas trop.Gennio referma la porte doucement derrière lui. Il reconnaissait que cette fille avait une telle emprise sur lui qu'il en restait sans voix. De toute sa vie, il n'avait jamais autant désiré une femme. Enfin, pourquoi ? Qu'avait-elle de plus que les autres ? Il ne connaissait que trop bien la réponse à cette question. Mais peu importait, il adorait cette sensation, cela lui donnait un avant goût de ce qu'elle ne désirait pas lui faire découvrir encore mais qui ne saurait tarder. Elle n'avait même pas idée de tout ce que son apparition dans la salle de réception avait pu provoquer en matière de polémique. Tous les regards étaient braqués sur elle, personne ne l'avait jamais vu et nul ne connaissait son identité. Au bras de Jamis, ils s'étaient fait passé pour un couple ce qui avait de beaucoup calmé bien des ardeurs. En fin de compte, Gennio fut reconnaissant envers son frère de l'avoir reconduite à la villa car il préféra s'abstenir de penser à tous ces hommes qui auraient malgré tout tenté une approche si Vekki était restée jusqu'à la fin de la soirée. On s'était récrié sur sa beauté et sur celle de la robe qu'elle portait, une qu'il avait dessiné lui-même. Et dire qu'à l'époque où il réalisait le croquis de cette robe, il n'avait encore aucune idée de son existence... Elle était pourtant devenue son égérie en l'espace de quelques semaines. Il lui aurait suffit de penser à elle pour se sentir inspiré. C'était pour elle qu'il créait désormais... Pour elle uniquement. Elle...
- Ho là ! Tu ne serais pas entrain de rêvasser ? L'interpella Vekki alors qu'elle venait de réapparaître dans la chambre tout habillée au grand dam de Gennio.
- Oui, je rêvais de toi, la taquina t-il en souriant légèrement. Quoi, tu vas te coucher habillée comme ça ? Fit-il remarquer en la détaillant des pieds à la tête.
- Je n'ai vraiment pas l'intention de dormir cette nuit, lui fit-elle savoir pour toute réponse.
- Hum, intéressant à savoir ! Releva Gennio impatient d'écouter la suite.
- Nous allons passer la nuit ensemble... à discuter.
- Toute la nuit ? Rien d'autre ?
- Absolument rien d'autre. C'est à prendre ou à laisser.
- C'est d'accord, je prends. Et ce n'est pas comme si tu m'offrais d'autres alternatives. Allez, approches. Viens donc t'asseoir plus près de moi.Vekki se redressa puis vint prendre place sur le lit tout à côté de l'homme qui faisait battre son cœur chaque jour un peu plus. Il l'enlaça soudain puis elle s'autorisa à poser sa tête sur son épaule en fermant les yeux puis elle goûta pour la première fois à cette agréable sensation de se sentir aimée et désirée.
- Je t'aime, Gennio..., Lui avoua t-elle dans un murmure.
- Je t'aime aussi, ma princesse, répondit-il avec sourire sans vouloir déranger cette image. Je ne veux plus jamais te laisser seule.
- Tu me le promets ?
- Je te le promets.
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Séduction Dangereuse
RomanceCe qu'ils sont beaux les deux fils du célèbre couturier-designer Alessandro Campobello ! Mais bien souvent les apparences sont hélas trompeuses ; ne vous y fiez jamais et cela Vekki devra l'apprendre à ses dépens. Tout ce qui était hier peut ne pas...