Le début d'une légende {One Piece}

Chapitre 32

Pdv Auteur

Il se souvient du jour où il l'a rencontrée. Cela remonte à au moins une dizaine d'années quand il n'était qu'un petit garçon rebelle qui ne rêvait que de liberté et vivre des aventures avec son meilleur ami impétueux... dont il ne se rappelle toujours pas de son nom... Ce jour là, il se rendait comme tous les jours chez son ami. Pour ce faire, il devait traverser une forêt dont il connaissait tous les recoins et les dangers comme sa poche :

Plus que la clairière et j'arriverais enfin au Repaire.
Soudain, quelque chose de complètement inattendu se trouve sur son chemin. Adossée à un grand chêne, le nez dans un gros volume, une fille inconnue au bataillon se tient là. La lumière du soleil qui perçe à travers le feuillage fait briller d'un éclat pur ses mèches argentées.
Un ange ?
Une branche craqua sous son pas. La petite fille lève immédiatement les yeux dans sa direction.
- Qui est là ? Demande t'elle d'une voix calme.
Un peu penaud de s'être fait repérer, Sabo s'avance vers elle.
- Hum... Salut... bredouille t'il.
La fillette le regarde de haut en bas avant de fermer son livre et de se lever souplement. Le garçon à juste le temps de voir un navire sur la couverture du livre avant qu'elle ne le serre contre lui. Un long silence s'ensuit. Aucun des deux enfants ne sait quoi dire à l'autre. Heureusement, Sabo trouva enfin quelques chose à dire.
- Désolé, je n'ai pas l'habitude de voir des personnes ici. Tu m'as vraiment surprise.
- Ho, je vois...
Silence.
Elle n'est pas très causante dis donc...
Pour une étrange raison, son regard fût attiré par le gros volume qu'elle tient. Il remarque de suite qu'elle le serre très fort, comme si elle se tenait à une bouée de sauvetage. Rien ne transparaît sur son visage mais il en est certain, cette fille est effrayée. Elle cache juste ses émotions.
- N'ai pas peur de moi, je ne te veux pas de mal.
- Je n'ai pas peur ! Réplique t'elle vivement. C'est juste que... on m'a dit de faire très attention. Que aucun lieu n'est sûr.
- Et pourtant tu es là, en train de lire toute seule dans une clairière dégagée ? Ce n'est pas très prudent à mon avis.
- J'avais besoin de m'isoler. Je ne me sens pas à ma place ici.
Elle baisse les yeux en disant cela, comme si elle avait honte.
- Je m'appelle Sabo.
Ces mots sont sortis tout seul. La fillette le fixe étrangement. Avant qu'un petit sourire n'apparaisse sur son visage.
- Rose.
Une maigre victoire. Il fait un autre pas dans sa direction.
- Ah tu es là ! S'exclame une voix dans son dos. Tu es en retard !
Sabo se tourne vers le nouvel arrivant. Un garçon au cheveux noir du même âge que lui.
- Dépêche toi de me suivre jusqu'à notre planque ! J'ai un boulet collé au Basque !
- Hein euh ok !
Il se tourne à nouveau vers la fillette.
- À bientôt Rose !
- Au revoir... Sabo.

Plus tard, dans leur planque, le jeune garçon interroge son ami :
- Tu sais qui est la fille nommée Rose avec qui je parlais tout à l'heure ?
Son ami, allongé négligemment sur le sol en bois, esquisse une grimace.
- Ouep, deux nouvelles bouches à nourrir pour Dadan, envoyé par le vieux Garp.
- Deux ?
- Le boulet dont je te parlais, c'est son frère. Lui il est lourd et n'arrête pas de me courir après. Quant à elle... je la trouve bizarre. Elle reste toujours dans son coin et ne se sépare pas de ce gros bouquin. Paraît qu'ils ont pas de parents comme moi. Mais bon arrêtons de parler d'eux, j'ai une super idée à te...

Les journées passèrent et Sabo retrouva toujours Rose assise contre le même arbre avec son livre posé sur ses genoux. Ils se saluent, parlent quelques minutes avant que Sabo ne parte rejoindre son ami. C'est devenu un petit rituel. C'est ainsi que les deux jeunes apprirent à se connaître et à tisser une forte complicité. Tous les jours, Sabo n'avait qu'une hâte, la retrouver. Hélas, la réalité cruelle de ce monde chamboula leur petit cocon...

Concentrée dans sa lecture, Rose ne vit pas le danger fondre sur elle. L'observant dans l'obscurité protectrice des arbres, une dizaine d'hommes se préparent à agir. Tous armés de solide bâtons sauf un qui tient une corde épaisse.
- Je vois, tu ne nous a pas menti, voilà une belle gueule d'ange, ricane le chef de cette petite bande.
- On va en tirer un bon prix sur le marché d'Esclaves ! Elle est jeune en plus ! S'exclame un de ses hommes.
- Très bien les gars, on y va.
Quand Rose entend des bruit de pas, elle pense tout naturellement à Sabo. Mais quand elle leva le nez de sa lecture, elle retient un petit cri étouffé en apercevant tous ses hommes dépareillés. D'un bond, elle se lève, lâchant son précieux livre dans sa précipitation.
- Qui... qui êtes-vous ?
- Des hommes qui vont devenir riche grâce à toi, jolie coeur, lui répond le chef.
- Quoi ? Hé lâchez moi vous me faites mal !
Un des hommes lui avait attrapé le bras. Elle se débat, le bourrant de coup de poing mais une frêle petite fille ne peut rien contre un homme adulte. Il la soulève sans effort avant de la plaquer sauvagement au sol sur le ventre, lui arrachant un cri de douleur.
- Holà, doucement ! Ne blesse pas la marchandise, elle perdrait de la valeur !
- Pardon patron ! S'excuse t'il.
- Laissez moi tranquille !
Elle a beau s'égosiller, l'homme la retient fermement pendant qu'un autre lui attache les poignets. Des larmes de rage glissent sur ses joues.
Luffy... j'ai peur, pense t'elle.
- Qu'est-ce que vous faîtes !
Tous se tournent vers Sabo. Le jeune garçon, les yeux exorbités, fixe la scène avec effroi.
- Lâchez là ! Fait il en courant dans leur  direction.
Il fut hélas arrêté net par un des hommes.
- Qu'est-ce qu'on fait de lui patron ?
Le concerné lance Rose sur une de ses épaules avant de se retourner.
- Débarrassez nous de lui. J'en veux pas.
- À vos ordres !
- Non !
Sabo se prend un violent coup sur la tête. Sous les yeux horrifiés de Rose, il s'écroule par terre. Mais ces brutes ne s'arrêtent pas là. Ils se mettent à le rouer de coup, nullement gênés par le fait qu'ils frappent un enfant. Et Rose ne peut que regarder cet affreux spectacle sans rien pouvoir faire à part fermer les yeux.
- Ro...se...
Encore conscient, le petit garçon tend difficilement une main vers elle.
- Ne pleure...pas... Je vais... te sauver...
- Sabo...
- Tout... va... bien...
Sur ces mots, il perd connaissance.