Le début d'une légende {One Piece}

Chapitre 33

Pdv Rose

- Barbe Noire veut me parler ?
Même en le disant à haute voix, j'ai dû mal à le croire. Je fixe Yuto pour être certaine qu'il ne se moque pas de moi mais son visage demeure sérieux. Sabo pose une de ses mains sur mon épaule, attirant mon regard. Lui aussi à une mine sombre.
- Que te veut ce type Rose ?
- Tu le connais ?
Il a l'air d'hésiter mais finit par lâcher entre ses dents :
- Disons qu'on garde un œil sur lui.
J'attends mais il ne me donne pas plus d'explications. Yuto s'approche et me tend la main. Je m'y agrippe avant qu'il ne me hisse jusqu'à lui sans efforts.
- Tu ne devrais pas le faire attendre, m'intime t'il.
Je hoche simplement de la tête, plongé dans mes pensées. L'homme que nous cherchions désespérément sans indice vient lui-même nous contacter. C'est complètement fou. Et en même temps c'est une opportunité à ne pas laisser tomber.
- Alors allons y, déclarait-je.
- Je viens avec vous, intervient Sabo déjà debout.
- Ce sont nos affaires ! Riposte Yuto.
C'est moi ou il y a de la colère dans le ton de sa voix ? Non cela ne doit être que mon imagination, après tout je suis certaine qu'ils ne se sont jamais croisés ici.
- Je m'inquiète pour toi, dit Sabo l'ignorant délibérément. Cet homme est très dangereux. S'il te plaît, laisse moi savoir ce qu'il te veut.
Je n'hésite pas une seconde, pressé qu'on y aille enfin. Le visage de mon frère retrouvé s'illumine au contraire de celui de Yuto. Mais je n'en ai rien à faire pour le moment. Impatiente, je pousse le grognon devant, l'exhortant à avancer.
Tous le monde se tourne vers nous quand nous entrons dans la chambre que j'avais précédemment quittée. Je croise le regard sombre de Rin, dans un angle de la pièce le plus loin possible de l'escargophone. Miketsu est près de lui, prête à faire bouclier de son corps entre lui et l'objet de sa terreur. Aster est assis négligemment sur le lit de Yuto, mais je ne suis pas dupe, il est tout sauf calme. La manière dont il serre fermement son précieux fusil qui ne le quitte pas montre bien qu'il est agité. Entouré par le reste de mon équipage, nos deux jumeaux inventeurs ont la tête baissés et sont plus pâles que d'habitude. Je décroche difficilement mon regard de l'escarphone noir trônant sur la petite table de nuit qu'ils ont poussés au centre de la pièce, et me dirige vers eux. Dosuke se redresse et ouvre la bouche, prêt sûrement à se défendre ainsi que son frère mais celui-ci fût plus rapide.
- Pardon Rose mais je t'assure que nous ne sommes pas des traîtres ! Cet Escargophone était dans les pièces détachées que nous avons ramenés du Navire, je te le jure et...
Je les serre fermement contre moi.
- Je ne vous considère pas comme des traîtres, dis-je à haute voix pour que tous le monde m'entende. Ceux qui disent le contraire sont des abrutis finis et devront s'expliquer devant moi.
Plusieurs raclement de gorges se font entendre autour de nous. J'esquisse un petit sourire aux jumeaux avant de me tourner enfin vers cet objet de malheur.
- Grâce à vous, nous allons enfin pouvoir avancer et découvrir peut-être où se cache ce type.
L'appareil se met soudain à produire un étrange son désagréable. Une sombre tension s'installe dans la pièce qui devient soudain trop petite.
- Rose, tu n'es pas obligé, proteste faiblement Rin.
- Nous n'avons pas le choix, c'est le seul moyen de savoir où sont ceux qu'ils vous à enlevés.
Je pose une main sur l'Escargophone et, encouragée par les présences de Sabo et de Yuto dans mon dos, je décroche. Une voix grave résonne à mes oreilles :
- Ha enfin, ce n'est pas trop. J'avais presque perdu espoir que vous le trouviez.
Donc, par un quelconque moyen, lui ou un de ses hommes à réussi à pénétrer sur notre Navire pour déposer l'Escargophone. Cela voudrait il dire que depuis le début, ils savaient où nous étions ? Rien que d'y penser, cela me donne la chair de Poule. Mais je me reprends très vite. Il faut que je reste calme pour Rin et les autres.
- C'est donc toi Barbe noire ?
Un rire gras me répond.
- Pour te servir, Monkey D Rose. Mais tu peux m'appeler Teach.
- Bien Barbe Noire, arrêtons immédiatement les présentations et allons tout de suite droit au but veux-tu ?
Plusieurs exclamation estomaquée se font entendre autour de moi. Tous me fixe avec de grands yeux, la bouche grande ouverte. À part Yuto. Lui se retient à grande peine de rire.
- Ha, ha, ha, tu ressemble en tout point à ton frère, vous n'avez pas froid aux yeux, cela me plaît beaucoup !
- Mon frère ? Tu connais Luffy ?
- Qui sait ?
Ce type... Il m'énerve ! Non, je dois garder mon calme.
- Très bien, Rose, allons donc droit au but. Je sais ce que tu veux. Je suis prêt à libérer tous mes otages.
Les hommes de Rin retiennent leurs souffles et me fixent tous, leurs regards remplis d'espoir. Mais moi je ne suis pas dupe. Je comprends immédiatement le sous-entendu dans le ton de sa voix.
- Avec une condition, j'imagine, dis-je d'une voix sombre.
J'imagine l'homme à l'autre bout de l'Escargophone sourire.
- J'ai entendu dire que tu étais une Capitaine qui se préoccupait beaucoup de son équipage, qu'elle pourrait mettre sa propre vie en jeu pour eux. La rumeur est donc vrai.
- Non ! Lâche Miketsu.
Mais Barbe Noire continue, implacable :
- Ta vie contre la leurs. Ce n'est pas cher payé pas vrai ?
Rin se précipite vers moi avant de me prendre par les épaules.
- Rose, il est hors de question que tu acceptes, nous n'en valons pas la peine !
Je vois bien dans ses yeux la lutte intérieure qui le tiraille. Et il doit en être de même pour ses compagnons. Cet homme, Teach... Je me rend bien compte qu'il est dangereux. Mais... Je le repousse doucement avant de prendre une grande inspiration.
- Pourquoi moi ?
Sa réponse ne se fait pas attendre :
- J'ai de grands projets pour toi. Oui, j'en suis convaincu, tu seras parfaite.
Je ne comprends rien à ces élucubration mais dans le tons de sa voix, je discerne... de l'envie. Cela me dégoûte.
- Très bien. Où devrions nous nous retrouver ?
- ROSE !
J'ignore les protestations de mes amis et enregistre les coordonnées qu'il me dicte.
- Je t'attendrais avec impatience.
Ces dernières paroles résonnent en moi bien après qu'il ai raccroché.