10 : 00 a.m

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Leur train de vie n'a cessé de se poursuivre sur cette même lancée.

Les invitations de Katsuki, destinées à Shoto pour passer une nuit avec lui sont de plus en plus récurantes. Généralement le weekend, afin de ne pas répéter cette erreur d'un réveil absent et silencieux. Même si la réponse est positive à chaque fois, Katsuki a une petite boule de panique au creux de la poitrine, étouffant ses poumons lorsqu'il pose la question.

Il ne demande en revanche, jamais pourquoi Shoto le suit ainsi. Mais il ne s'en préoccupe pas vraiment. Il apprécie sa compagnie, pourquoi demander plus ? Surtout qu'il s'agit de sa proposition à chaque fois. Si cela le dérangeait, il ne lui demanderait.

Avril s'est terminé, mai et juin se sont écoulés à toute allure. Juillet et ses chaleurs montentes, à en devenir étouffantes n'a pas traîné non plus.

Un jour de fin de ce-dit juillet, alors que le temps chagrine la journée de sa pluie humide et lourde, le jeune homme à la cicatrice court dans les rues d'Ōtsu, tête baissée d'être ainsi dévisagé par les passants. Il court en essayant d'écrire un message à Katsuki. Il lui demande s'il est disponible dans la journée et – évidemment qu'il était libre pour lui,– ils se retrouvent un peu plus tard, non loin du lycée, dans la station de métro Shijō qu'ils prennent au quotidien. L'un en face de l'autre, Shoto tremblant de tous ses membres, ils s'approchent l'un de l'autre pendant un court temps, jusqu'à s'asseoir côtes à côtes sur les chaises en plastique colorés qui bordent les murs, cohabitent avec les machines de distribution de boissons ou de snacks.

Par chance, Katsuki se trouvait à Kyoto en ballade avec sa mère et son frère lorsque le message eut percuté sa boîte mail. Il n'a donc pas traîné et attendu tout le temps nécessaire à Shoto d'arriver.

Ils ne disent rien pendant un moment, quelques secondes sans doute, des minutes, peut-être même une bonne heure. Katsuki lui prend la main et Shoto la serre alors de toutes ses forces, comme si sa vie ne tenait plus qu'à ces cinq doigts familiers. Les gens passent devant eux, on aurait dit des zombies. Poussés par la seule motivation de ne pas louper le wagon, d'arriver en retard au point de leur rendez-vous.

Le pouce de Katsuki tourne en petit cercles sur la peau de Shoto. Celui-ci reste focalisé sur les tracés de ces figures géométriques. Les yeux hypnotisés par le mouvement, les tympans traînant sur les sons de ses inspirations et expirations. Sa chair parcourue par les millions de frissons que Katsuki crée sans s'en douter.

Au troisième trame de métro qui s'arrête devant eux, Shoto se sent mieux, apaisé. Seulement, il se sent si bien ici qu'il n'a pas l'envie de mettre un terme à cette scène. Poussé par une soudaine pulsion de courage, il laisse pencher son crâne, sa tempe rencontrant l'épaule de Katsuki. Le cœur battant à mille à l'heure dans sa poitrine, prêt à exploser. Mélange de peur et bonheur.

Alors qu'il doute à une protestation de la part de son ami, il est surprit de sentir plutôt, le poids de son crâne sur le sien, ses mouvements de pouce ne cessant pour le moins du monde.

Shoto l'ignore, mais cette initiative ravit Katsuki au plus profond de lui. Ce dernier ne pouvait pas se cacher à lui-même son attachement pour Shoto et que par chance, rien n'a pu lui prouver le contraire. Même si son ami ne semble pas voir tout les signaux qui lui sont envoyés, Katsuki ne s'en formalise pas. Il se contente de renvoyer d'autres de ces signaux et d'attendre que Shoto ouvre les yeux.

Tout le mois de mai, Katsuki n'a cessé d'accompagner Shoto jusqu'à la gare et lorsqu'ils ne grimpaient pas dans le même wagon qui les mène à Nantan, il arrachait a cette pauvre propriété cette volubilis.

Même pendant les jours de révision en juin, Katsuki était là. Il regardait Shoto plus que ne lisait ses notes de cours mais rien à faire, ses yeux étaient instantanément attiré par les traits du jeune homme.

Ce dernier s'est contenté de lire, de relire, d'apprendre par cœur chaque formule de mathématiques, de physique ou de chimie, de réciter sans bégayer ses oraux et de recracher son apprentissage sur la moindre feuille de papier qui avait le malheur de passer sous sa main. Les examens approchant à grands pas, il ne pouvait pas se permettre d'avoir de mauvaises notes. Pour ses parents plus que pour lui.

Peut-être qu'un jour, ils remarqueront que leur fils ramène des médailles aux bordures d'or et est couvert de compétences. Peut-être penserons-nous qu'ils en viendront à lui trouver quelque chose ? Un intérêt quelconque, même infime.

Mais Shoto n'y est pas encore. Son examen est à peine achevé qu'il pense déjà au prochain. Il n'en a pas l'envie.

— Katsuki ? appelle Shoto d'une petite voix.

Se sortir de ses pensées. C'est tout ce qui importe à l'instant.

Le garçon aux cheveux blonds relève la tête, tend l'oreille, prêt à écouter.

— J'aimerais te montrer l'un de mes endroits préférés. C'est à Ōtsu alors tu n'es pas obligé d'accepter.

— Vraiment ? s'étonne Katsuki.

Shoto hoche la tête. Maladroitement, il se redresse, presse ses doigts sur la peau de son ami.

— Tu m'as montré le tien, explique-t-il. Nous serons quitte comme cela.

Inquiet de trouver sa réponse déplacée, il se mord l'intérieur des joues. Mais face à lui, le visage de Katsuki se fend de son plus grand sourire. Le lycéen hoche la tête de haut en bas dans des mouvements vifs, à s'en retourner le cerveau. À côté, Shoto donne l'impression d'avoir arrêté le temps.

— Ce serait avec plaisir ! Je te suis ! En plus, je ne suis jamais allé à Ōtsu. Ce sera une première.

Shoto sourit, plie les genoux pour se mettre debout. Katsuki limite.

— J'espère que cela ne te décevra pas.

Récupérant son sac sur son épaule, Katsuki se plante à ses côtés. Là, Shoto agrippe sa main dans la sienne, le bout des oreilles rougies. Il ne le voit pas, mais dans son dos, Katsuki retourne une phrase dans plusieurs sens. Hésite à la dire à vive voix avant d'envoyer balader le tout :

— Ne t'en fais pas Sho. Tout me plaît quand tu es à côté.

Shoto sourit légèrement, baisse la tête pour le camoufler. Il faut qu'il avance, sinon la gêne le prendra d'un seul coup et il ne saura pas où se mettre.

— Imbécile... murmure-t-il.

•••••••••

Bonjour ! Comment ça va aujourd'hui ? Pas trop dure la reprise des cours ?

Chapitre 10 pour ce mercredi ! Très probablement le chapitre le plus compliqué à écrire (avec le chapitre 11) et je me fais rattraper par mes brouillons. J'en ai plus que deux c'est la merde... J'espère que celui-ci vous a plu !

C'est un peu ma faute aussi, j'ai vu un gars sur Tiktok qui choisissait ses films Netflix au hasard avec une roue et j'ai eu envie de faire pareil xD Du coup ça fait trois jours que je regarde des films xD (Le tombeau des lucioles qui tombe en premier, on adore...) 

Et sinon ! Oui je parle beaucoup désolée mais pour une fois que j'ai quelque chose à dire, je vais pas m'en priver ! Regardez mon petit bébé d'amour :

N'est-il pas trop adorable ?? Il s'appelle Hadès ! Là il est en train de manger donc ça se voit pas mais il a les pattes toutes blanches, on dirait qu'il porte des chaussettes c'est trop mignon ! ^°^

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N'est-il pas trop adorable ?? Il s'appelle Hadès ! Là il est en train de manger donc ça se voit pas mais il a les pattes toutes blanches, on dirait qu'il porte des chaussettes c'est trop mignon ! ^°^

Des bisous, Koala.

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