MAFIA

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Sachant pertinemment dans quel état se trouvait en cet instant son frère, Rafael se releva d'un bond. D'un regard apaisant il plaça ses deux mains devant lui, en signe d'apaisement. C'est dans une rapidité déconcertante que je vis Vassili attraper Rafael de part et d'autres de son costume. Me relevant d'un bond je m'écris, voyant que la situation dégénérait et que tout ceci était de ma faute.

-Vassili!

-NE T'EN MÊLES PAS!

Hurla t-il alors que Rafael semblait lassé par le comportement puéril de son frère. Ne comptait-il pas se débattre? Effarée par la violente impulsion de Vassili c'est outrée que j'encaissais sa réponse. Sa colère ayant largement dépasser ce à quoi je m'attendais et le connaissant maintenant par cœur je savais que lorsque cela me concernais il ne se contrôlait plus.

-A quoi est ce tu joues mon frère?

Sa voix calme était si crispé que pendant un instant j'aurais presque préféré qu'il crie. Mais les deux frères me surprirent chacun leur tours car si Rafael avait gardé une humeur légère même proscrit contre ce mur c'est d'une voix grave qu'il interpella Vassili.

-Ecoute moi bien maintenant tu te trompes sur toute la ligne alors si tu ne veux pas empirer les choses relâche moi immédiatement et allons parler.

D'un regard dur Vassili ne mit que quelques secondes avant de le relâcher. S'époussetant Rafael sourit à nouveau tout en me faisant un clin d'œil. Vassili grogna en avisant le geste de son frère mais ne dit rien. Sans me jeter un seul regard Vassili quitta la pièce, Rafael sur ses talons. Lorsqu'à nouveau je fus seule c'est épuisée que je tombais lourdement sur le canapé en velours. Au bout d'une dizaine de minutes à cogiter je partis finalement dans ma chambre, décidant pour moi qu'il était l'heure de me reposer. Alors que je sortis du petit salon deux intrus me barrèrent le passage. Lorsque je vis la mine grave de Dimitri et inquiète d'Irina je souris tout en reculant d'un pas.

-Tiens mais qu'est ce que vous faîtes là, vous ne devriez pas être en rendez-vous? Bon je vais pas vous déranger plus longtemps, bonne soi...

-Ne bouges surtout pas.

Fermant les yeux je grimaçais. Lui ayant tourné le dos je pouvais sentir rien qu'a son ton qu'Irina était en colère. Lorsque je me tournais maladroitement je pus aussi aviser Dimitri, les bras croisés un regard plus que noir à mon égard. Irina s'approcha alors de moi et c'est à, à peine quelques centimètres de moi qu'elle me pinça le bras.

-Aïe!

Dimitri resta impassible pour une fois, même s'il s'approcha d'Irina pour je crois lui éviter de me refaire le portrait si l'envie lui en prenait. Malgré tout et même si mon amie était un tontiné violente je savais qu'elle n'oserait jamais et surtout pas en connaissant mon état ni mon passé.

-Dimitri tu fais vraiment mal ton travail.

La plaisanterie que j'avais essayais d'amorcer pour détendre l'atmosphère n'eut apparemment pas l'effet escompté puisque c'est un autre regard noir que je me pris.

-Ça t'apprendra à t'enfuir comme une voleuse! Mais dis moi est ce que tu es devenue totalement folle?

Clama Irina alors que je me retournais en soufflant de lassitude. M'asseyant sur les premières marches du grand escalier c'est quelques secondes après qu'Irina vint me rejoindre. Avisant mon air sûrement désespéré Irina se calma et passa un bras au dessus de mes épaules.

-C'est bon je t'excuse.

Je souris alors qu'elle posa sa tête sur mon épaule.

-Vous avez raison.

Elle releva sa tête tout en m'observant. Dimitri décroisa ses bras et face à nous il s'agenouilla quand je lui tendis une de mes mains. Tout en s'en emparant je m'exprimais.

-Désolé d'être partis.

Il serra ma main alors que les larmes que j'avais essayé d'enfouir dévalèrent mes joues sans ménagement.

-Je suis désolé.

M'excusais je encore en essuyant les traces sur mon visage. Pourtant rien n'y faisait.

-Tu ne lui as pas encore dit?

Je secouais de la tête alors que Dimitri peinait à comprendre.

-Il est dans son bureau avec Rafael ils discutent.

Plus personne ne parla, l'atmosphère lourde était surement pesante pour eux deux. Moi, je ne la sentais même plus, de toute manière à quoi bon m'en soucier. Mes pensées si fatalistes me fatiguais. Irina accrocher à moi faisais des vas et viens sur mon dos. Dimitri lui n'avait pas lâché ma main alors que mes pleurs silencieux faisaient tâche.

-Arrête de pleurer Elena, je suis sur que Vassili me tuerais s'il me voyait te laisser être triste.

Je souris à ses plaisanteries, même si ce faux rictus ne dura guère longtemps. Et comme s'il avait entendue que nous parlions de lui, nous le vîmes. Aussi beau et ténébreux que d'habitude, il apparut.