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Le lendemain matin c'est sous le soleil de Moscou que je me réveillais. Toute la nuit j'avais appréhender le retour de mon ravisseur. Eh bien oui après tout j'étais dans sa chambre. Néanmoins il n'était jamais revenu. Alors que je m'apprêtais à aller direction la salle de bain je fus surprise de voir à côté de mon lit deux béquilles. Évidemment cela était un peu exagéré car ma cheville allait déjà mieux. Mais j'appréciais le geste, j'en pris donc une et c'est après une douche que je sortis cette fois habillée de cette chambre. Ce matin j'avais remarqué que des vêtements de femme avait été déposée sur un des fauteuils de la chambre. Et quels vêtements ! Je devais l'avouer cet homme avait du goût. Ces activités illicites devait lui rapporter gros, cela était une évidence en voyant tout le luxe dans lequel il évoluait. Cela était somptueux mais je n'étais pas envieuse. Je n'avais jamais couru après l'argent. Mes parents ont toujours eu des revenus modestes et je n'avais jamais manqué de rien. J'étais devenu infirmière par dévotion et évidemment je n'avais pas choisis ce métier pour l'argent. Mes songes prenant fin, je finis par me rappeler le chemin qui mené à la salle à manger. Alors que j'allais passer la porte j'entendis du bruit provenant de ce que je croyais être une cuisine.

-Ce n'est pas par là, la salle à manger mademoiselle Russo.

Je sursautais à la présence du mafieux juste derrière moi. Faisant tomber ma béquille je portais une main sur mon cœur, comme si ce geste allait calmer mes battements irréguliers.

-Je vais finir par faire une crise cardiaque à cause de vous monsieur Antonov.

Dis je sincèrement, sans pouvoir m'en empêcher.

-Toutes mes excuses.

Dit il sans jamais exprimer la moindre émotion. Il ramassa ma béquille et tout en me la tendant posa une main sur mon dos me pressant à avancer. Sa proximité me fit frissonner néanmoins un sentiment étrange s'empara de moi et une question vint rapidement à mon esprit. Serait il réellement capable de me faire du mal? J'étais sûrement complètement débile de penser cela après tout il était un criminel, un mafieux et le sang qu'il avait sur les mains étaient visible à travers ses yeux. Néanmoins je doutais, ah mais que voulez-vous mon instinct parler pour moi. Vous me direz sûrement que mon instinct ne m'avais pas mener bien loin jusqu'ici et évidemment je ne pourrai vous contredire. De toute manière ce n'est pas comme si j'avais le choix. Je sortis de mes pensées et m'installais à table simultanément avec le maître des lieux. Contrairement aux autres fois, il il m'incita à me placer à sa droite, ce que je fis tel un chien bien dressé.

-J'espère que vous avez faim.

Dit-il de sa voix roque en observant les plats qui venaient de nous être servit. J'hochais simplement de la tête et alors que je pris une bouchée il commença à parler.

-Parlez-moi de vous Elena.

Cette demande sonnait plus comme un ordre malgré tout j'y répondu tout de même.

-Vous savez déjà tout non?

Apparemment ce n'était pas la réponse qu'il attendait puisque ses yeux devinrent encore plus noir qu'ils ne l'étaient déjà. Cela était il possible?

-Eh bien non voyez-vous je ne sais pas tout alors je vous prierai de me répondre.

Sa voix était maîtrisé telle qu'il semblait se contrôler pour ne pas exploser. Ne souhaitant pas qu'il faillisse à sa promesse je m'exécutée, résignée.

Encore une fois

-Il... n'y a rien de bien intéressant dans ma vie Monsieur Antonov, je suis infirmière depuis l'âge de mes 22 ans. Et je n'ai que 24 ans alors vous voyez je n'ai pas trop vécu encore.

Sans me laisser le temps de reprendre mon souffle il continua.

-Pourquoi être devenu infirmière ?

-Ma mère l'était et je ne me voyais pas faire autre chose.

-On ne dirait pas que ce métier vous enchante.

-J'aime ce métier, c'est ce que j'ai toujours voulu et ce que je voudrai toujours. Soigner les gens, les aider, les accompagner, autant bien les patients que les familles. C'est probablement ma raison de vivre à présent.

Je me repris légèrement en toussotant voyant mettre extasier un peu trop devant cet homme qui n'affichait toujours aucune émotion. Il sembla ravi par la gêne qu'il venait de m'occasionner et sourit. Il sourit comme s'il n'était pas lui. Un sourire franc et sincère. Je ne su pourquoi mais je le lui rendis et souris aussi.

Bêtement

MAFIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant