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Les yeux papillonnant, c'est en ayant malheureusement bien dormis que je me réveillais. J'avais beaucoup de chose à reprocher à mon ravisseur mais une chose était sûr, j'étais une prisonnière de luxe. Bien entendue, si on laissait de côté les menaces de mort.

Après une douche bien chaude qui, je l'espérais, m'aiderait à affronter cette nouvelle journée, je m'habillais. Aujourd'hui je n'eus pas le temps de sortir de ma chambre qu'il se trouvait déjà là. Au pas de ma porte toujours en arborant son visage sévère.

-Mademoiselle Russo, avez vous bien dormis?

Je reculais en mesure de protection et le dévisageais, les sourcils froncés. Que me voulait t'il encore? Mon cœur commençant à palpiter me fis frémir.

-Je vais prendre ce silence pour un oui.

Dit il tout en s'approchant dangereusement de moi.

-Que voulez vous monsieur Antonov?

Dis je en essayant de calmer les tremblements qui se manifestaient. Était il capable de se montrer, je ne sais pas humain?

-Oh donc vous n'êtes plus muette.

Dit il ironiquement. Je ne répondis pas et maintenu la distance entre son corps et le mien.

-Trêve de bavardage, nous partons ce soir pour Madrid, je voulais simplement vous prévenir.

-Quoi?

Répondis je surprise par cet annonce si brutal. Non mais j'étais où là? Captive de la mafia russe ou en vacances?

-Des bagages vous seront préparer. Nous partons à vingt et une heures, soyez prête.

-Attendez!

Dis je précipitamment sans réellement savoir ce que je faisais. Par inadvertance j'avais attrapé son bras ce que je regrettais aussitôt. Me reculant brusquement je fis racler ma gorge alors que ma confusion le fit sourire. Comme si je matais brûlé je fermais le point. Satisfait de la gêne occasionné, il répondit d'un air dédaigneux.

-Un problème?

Rétorqua t-il d'une voix grave qui se voulait certainement intimidante. Malheureusement pour moi ceci marchait et c'est en bégayant légèrement que je répondis.

-Je... je ne partirais nulle part je veux juste rentrer chez moi!

-Pas de problème.

-Quoi?

Je restais stupéfaite par sa réponse. « Pas de problème »? Ça signifiait quoi exactement? Allait il enfin me laisser partir? Mais bien entendu, je déchantais rapidement en entendant la suite.

-Je commande immédiatement un billet pour Florence cela vous convient-il?

Mon sang ne fit qu'un tour et je me mis dos à lui pour juré.

Quel enfoiré

Le sentant approcher je fis immédiatement demi tour et partit le plus vite possible vers la porte. Heureusement que ma cheville allait mieux car ce n'est pas avec une béquille que j'aurais pu faire ça. Mais a l'évidence, c'était sans compter ses réflexes de ninja qui violemment m'arrêta. Grimaçante je m'écris.

-Lâchez moi!

Lui lâchais je en essayant malencontreusement de libérer mon poignet. Les larmes de colère qui montaient, roulèrent finalement sur mes joues. Et puis comme habité par un vilain démon je me mis à le frapper. Le premier coup que je portais à son torse fut si inattendue qu'il recula surpris. Le second coup fut paradé par sa seconde main mais comme par miracle j'arrivais à me soustraire de son emprise. Voyant ceci comme un signe j'en profitais pour le fuir. Me mettant à courir j'arrivais sans le vouloir devant la porte d'entrée. Sachant pertinemment que je n'avais aucune chance je sortis tout de même d'un pas décidé. Je savais qu'il se trouvait derrière moi mais je m'en fichais. La chose qui me confirma alors sa présence fut ses hommes qui me laissèrent passer sur le champs. Sans même prendre le temps de me retourner j'avançais. Je me stoppais lorsque j'arrivais vers une jolie clairière derrière le manoir. Ne l'ayant jamais vu avant et pour cause puisque j'étais enfermée jour et nuit je m'assis soudainement à même le sol.
J'avais besoin d'air, toute cette situation ne me faisait que replonger deux ans en arrière. Et si en plus mon ravisseur qui me terrifiait déjà au plus haut point ce servait de mon secret pour m'intimider encore plus.
Je ne saurais plus comment m'en sortir. C'était déjà assez difficile de vivre avec ces souvenirs tous les jours mais si en plus je devais avoir un rappel quotidien je ne le supporterai pas. Si ce n'était pas mes nerfs qui lâcheraient ce serait sûrement mon cœur. Ayant retrouvé une respiration plus régulière je pris enfin conscience de ce que je venais de faire. Puis encore une fois je m'insultais intérieurement.

Étais je suicidaire?

MAFIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant