MAFIA

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-Bon Mademoiselle Petrova même si votre compagnie est assez divertissante et que vos talents d'infirmière soit exemplaire nous savons vous comme moi la raison de votre venue aujourd'hui.

De ma venue ? J'espère que cela était une métaphore car je n'étais pas venu puisqu'il il m'avait enlevé. Décidément ma timidité était en vacances aujourd'hui car une nouvelle fois je l'interrompit.

-Désolé mais non moi je ne sais pas pourquoi je suis là.

-Ne jouez pas à la plus maligne avec moi Elena et veuillez cesser de m'interrompre je pourrais vous tuer sans même bouger le petit doigt.

Son ton glacial me coupa l'herbe sous le pied. Cet homme terrifiant aimé la soumission et l'obéissance. Il savait quels sentiments il dégageait et en jouer. Malheureusement pour mon cas cela marcher, j'étais totalement terrifiée de ce qu'il prévoyait .

N'avais je réellement aucune chance dans ma vie?

-Nous savons tous les deux ce que vous avez vu il y a quelques heures maintenant.

C'est d'une respiration saccadée que je répondis la voix tremblante.

-Je ne di... rais rien je vous le promet.

Dis je empressement, comme si je savais d'avance que mon sort était scellé. D'un bond il fut devant moi, une main sous mon menton pour me le relever il me dit alors d'une voix douce.

-Oh ça je le sais mon oiseau, vous dites tous la même chose..

Sa phrase en suspension me donna une nouvelle fois des sueurs froides. Pourquoi jouait il avec moi? N'étais je pas assez terrifié par sa simple personne? Pourquoi m'enfoncer avec de cinglantes paroles?

-Je n'ai aucun intérêt à parler monsieur... Antonov.

-Oh que si mademoiselle Petrova la gloire, la reconnaissance d'avoir été témoin d'un règlement de compte de la mafia.

-Je ne souhaite pas être dans la lumière monsieur.

Répondis je alors sincèrement oubliant quelques secondes à qui je m'adressais, très vite je me ressaisis. Je ne devais pas gâcher tous mes efforts.

-Qu'est-ce que je peux bien faire pour vous le prouvez?

Répondis je une nouvelle fois tremblante en attendant sa réponse. Un instant je cru le voir réfléchir puis à nouveau son visage impassible refit surface.

-Vous allez restez ici.

Dit il sans détour avec toujours ce regard froid qu'il ne quittait jamais. J'hoquetais face à sa réponse. Avais je bien entendue?

-Quoi?

Ma spontanéité me tuera. En effet ma réplique n'eut pas l'effet escompté car c'est d'une voix cassante qu'il hurla tout en donnant un violent coup de poing contre son bureau.

-NE ME RÉPONDEZ PAS!

Tonna t-il faisant briser chaque recoins de ce maudit bureau. Je sursautais et essayais tant bien que mal de calmer ma respiration. Cet homme était décidément violent et dérangé.

-Vous serez enfermé entre ces murs le temps que je le souhaite. Piotr!

Il cria le nom d'un de ses hommes de mains qui détala tel un lapin.

-Emmène là dans une chambre et enferme là je ne veux pas qu'elle fasse le moindre pas vers l'extérieur.

Sur ces dernières paroles il se détourna de moi et le dit Piotr vint m'attraper le bras. Sa force ne me laissa pas l'occasion de tenter quoique ce soit. C'est donc tel un pantin de bois que je me laissais enfermé dans cette somptueuse chambre qui faisait sans aucun doute la taille de mon appartement. La baie vitrée donnant sur un balcon me laissait entrevoir le paysage absolument magnifique de l'endroit. Le sol marbré, les meubles en bois massif tout respirait le luxe. La décoration raffinée tout en sobriété me laissais rêveuse quelques instants. Puis c'est en repensant aux derniers événements que je revint brutalement sur terre. Ma vie était devenue à nouveau un enfer. J'étais captive du chef de la mafia russe. Et Dieu seul sait ce qu'il fera de moi lorsque l'envie lui en prendra. Complètement tétanisée et épuisée c'est en pleurant que je fermais les yeux sur cet immense lit, prisonnière à nouveau du diable en personne.