MAFIA

28

Nous nous trouvions à l'instant où je vous parlez dans la salle à manger. Si l'atmosphère était plus détendue que ces derniers jours cette gêne permanente était malgré tout présente. En réalité j'étais dans le flou. Que pensait il? Avait il couché avec moi car il le désirait seulement ou souhait il plus? Ne touchant pas à mon assiette j'attirais malencontreusement l'attention sur moi.

-Tu ne te sens pas bien Elena?

Me demanda t-il les sourcils froncés mais toujours cette mine impassible. Lui arrivait il de montrer ces émotions quelques fois? Mise à part la colère, celle la je croyais l'avoir déjà assez vu.

-Si si tout va bien.

Dis je en forçant un sourire. Rapidement il reposa ses couverts tout en me fixant.

-Qu'y a-t-il?

Son ton froid ne me donnais aucune envie de me confier. Je me forçais donc à avaler une cuillère de cette salade de fruits. Évitant soigneusement son regard je le vis prêt à répliquer lorsque je fus sauvé par le gong. Son téléphone sonna et il s'excusa avant de s'éloigner. N'étant pas impolie j'attendis une dizaine de minutes avant de venir à bout de ma patience. Me relevant donc je sortis de la pièce. Alors que je me promenais dans un des couloirs ne désirant aucunement retourné dans la chambre de mon ravisseur je me stoppais face à un homme. Il était en pleine discussion avec un autre mais je ne sais pourquoi il n'y avait que celui-là qui me disait quelque chose. Puis je me souvins.

-Votre jambe va mieux à ce que je vois.

L'homme de main se retourna alors surpris. Il s'excusa envers le second homme qui partit aussi vite qu'il fut arrivé et s'approcha alors de moi. Me tendant une main ferme il se présenta.

-Alexeï Broboff.

Je souris timidement en lui serrant à son tour, il répliqua.

-Madame, je n'ai jamais eu l'occasion de vous remercier, sans votre intervention j'aurais certainement perdue ma jambe.

Je souris sincèrement face à cet homme qui n'avait certainement pas choisit d'être ici.

-C'est mon travail.

-Pas vraiment ici.

Rit il en grimaçant, je le suivis dans son rire. Il était vrai qu'ici je n'étais pas là en tant qu'infirmière. Nos rires furent immédiatement stoppaient par une présence dans mon dos. Avant même de me retourner je savais qui était la personne qui arrivait à rendre autant d'hommes effrayer par un simple regard.

-Vassili.

Dis je en me retournant. Alexei s'échappa alors un hochement de tête envers son chef.

-Je ne veux pas que tu parles à mes hommes de mains.

Répliqua t-il d'une voix ferme qui n'imposait aucun détour possible.

-Tu ne veux pas beaucoup de choses.

Dis je d'une voix douce en continuant ma route. Encore et toujours il me rattrapa brusquement.

-Arrête ça Vassili.

Lui dis je cette fois ci moi aussi en colère. Il me brutalisait sans le vouloir puis venait s'excuser. Cela me rappelait d'horribles souvenirs que j'aimerais oublier. Malheureusement je n'y arriverai jamais si déjà qu'ils persistaient lui ne faisait que de me le rappeler.

-Tu me donnes des ordres maintenant?

Dit il en relevant un sourcil. Sa remarque me blessa plus qu'autre chose. Je perdis alors toute envie de me mettre en colère. Non, il avait raison je n'étais personne après tout. Rien qu'une de plus sur son tableau de chasse bien remplit. Un joujou de plus qu'il pouvait cocher avoir.

-Tu as raison après tout je ne suis qu'une de plus.

Ma remarque eu l'effet d'un électrochoc et il enleva sa main d'un geste rapide. J'en profitais donc pour partir. Prenant un couloir que je ne connaissais pas je tombais directement vers une sortie. La prenant rapidement je me retrouvais derrière le domaine.

-Ne fais pas un pas de plus.