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Point de vue de Vassili

Lorsque la nouvelle saison pointa son nez, je me surpris à le commenter.

Comment en étais je arrivé à discuter de météo? Il y a jadis, quelques semaines même une tempête de neige russe n'aurait pu me faire frémir. Animé par une haine puissante de vengeance et d'amertume, rien n'aurais pu m'arrêter. Néanmoins aujourd'hui et bien entendue, ne vous méprenez pas, absolument pas nostalgique je me demandais.
Qu'avais je fais pour être délivré de ses sentiments?
Finalement la réponse se dessina rapidement dans mon esprit.

Elena

Je re formulais, qu'est-ce que j'avais mérité moi, l'impitoyable Vassili Antonov chef de la mafia russe pour rencontrer une âme si pur? Orthodoxe par tradition, je n'avais pas le souvenir d'avoir un jour prier les Dieux pour changer le cours de ma vie. Finalement peut être l'avais je fais, inconsciemment. Dans tous les cas, aujourd'hui ma foi s'était renforcé. Comment ne l'aurait elle pu? Mon cœur en était comblé. A ce jour et je l'avouais sans honte, plus rien n'entravait mon âme. J'étais un homme heureux et libre.
Libre d'aimer, libre de l'aimer. Aujourd'hui la rage qui m'avais animé toutes ces années avait disparut, au fond de ses iris. Elle avait disparut lorsque je l'avais aperçu le premier jour. Son aura contrastant avec la noirceur qui m'entourais au fond de cette obscure ruelle. Depuis ce jour et cela même si je ne l'avais pas encore compris j'avais changé, grâce à elle. Le danger, la mort et la haine c'était transformer en bonté, en vie et en amour. Un bonheur sans nom dont je ne croyais plus, m'avais enveloppé. Une bienveillance qui luisait de son petit corps frêle m'avais pénétrer sans crier gare. Et puis je m'étais laissée glisser. Glisser au fond de ce monde merveilleux qui m'avais ouvert les bras. Une chance incroyable c'était offert à moi et un espoir inouïe l'accompagnant. Si je la protégeais et l'aimer, elle en avait fait bien plus pour moi. Oh ça oui et j'en étais bien conscient. Elena m'avais sauvé, elle avait sauvé mon âme et m'avais offert la rédemption qui m'avais permis de quitter ce monde emplit de ténèbres. Elle m'avais permis de trouver la paix, un mot que je ne connaissais plus. Aujourd'hui j'étais heureux et amoureux et cela de la plus belle femme du monde.

C'est les yeux emplit de fierté que je l'observais. Plongé dans l'obscurité d'un coin sombre je l'admirais. Les reflets de la lumière éclairant par filament le visage de ma bien aimée. C'était fou comme elle attirait la lumière. Il fallait dire que nous étions les opposés. Car malgré le fait qu'elle m'ai radicalement fait changer je ne me leurrais pas. J'étais en paix à présent mais je restais un Antonov. Et même si la seule chose aujourd'hui qui me tenait en vie résidait dans cette petite femme d'une cinquantaine de kilos je savais au fond de moi qu'elle était ma dépendance.

Sans elle, je n'étais rien.

Et pour cette raison je savais.
Je savais que si on touchait à un seul de ses cheveux le démon qui m'avais habité des années reviendrait aux galops. Heureusement, la vie nous souriais et les menaces qui pesait sur elle avait disparus d'un revers de la main.
Littéralement parlant.
Aujourd'hui et alors que j'étais l'homme le plus heureux du monde lorsque j'admirais ma femme, je me surpris à sentir battre mon cœur encore plus fort alors que je pensais à quelqu'un d'autre.
Oui à quelqu'un d'autre.
Plus exactement à un tout petit être, notre petit être, qui grandissait chaque jour un peu plus dans le ventre de ma douce Elena.
Pour la première fois de ma vie je me sentis émue alors que mes yeux fixer son visage baigné dans ce soleil hivernale. Une main frottant son ventre plus qu'arrondis.
Était ce possible d'être aussi belle? Est ce que le fruit de notre amour qui se formait au creux de son ventre la rendait elle encore plus époustouflante qu'elle ne l'était jadis? Était ce possible de parvenir au delà des limites de la perfection?
Toutes ces questions sans réponses me laissèrent sans voix mais c'est lorsqu'elle s'endormît sur la rocking chair que je m'approchais finalement. Remontant la couverture en lin j'embrassais son front alors que déjà j'atteignis mon bureau.

-Alors tu en es sûr?

Je penserai à remercier Elena un jour de m'avoir apporter tous ce dont j'avais besoin. Cependant il faudrait que je lui précise que même si elle y passait du temps, la patience ne serait jamais un de mes points forts.

-Est ce qu'il faut que je me le tatoue pour que tu arrêtes de me poser la question?

-Pardonne moi mon ami mais je n'arrive toujours pas à croire que tu prend ta retraite.

-Toutes bonnes choses ont une fin Dimitri, je te l'ai déjà dis toi, Nikolai et mon frère ferait de bon parrains et même si je prend ma retraite tu sais que je serais toujours là.

Songeur un instant, il s'assit et abdiqua un sourire franc barrant son visage.

-Je suis heureux pour toi.

Prononça t-il en s'asseyant, il enchaîna d'un ton plus léger.

-Appelle moi quand tu t'ennuieras en jouant les hommes d'affaires. J'ai lancé les paris et moi j'ai dis deux mois!

Rit il soudain sous mon air faussement sévère. Au fond je ne pu m'empêcher de m'en amuser. Décider d'arrêter la mafia n'avait pas était une décision facile. J'avais fais ça toute ma vie et même si celle ci ne m'avais rien apporté de bons mise à part mes frères, le changement avait été radicale et il c'était s'imposer à moi comme une évidence.

Ma priorité était Elena et notre bébé et plus rien ne passera jamais devant eux. Personne n'était malgré tout ignare, j'étais Vassili Antonov et mon nom était inscrit parmis le sang versé dans les murs de cette mafia.
C'était mon pays et j'en étais le gouverneur.
Malgré tout j'appréciais de déléguer la plus part de mes tâches aux personnes en qui j'avais le plus confiance.

A présent j'allais essayer d'être à la hauteur de cette femme exceptionnelle qui avait accepté de passer l'éternité à mes côtés.

Une tâche certainement plus difficile que de gérer la mafia de Russie..

MAFIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant