Chapitre XXVIII : Doutes

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Et là je tombe sur un papier qui m'intrigue un peu. Je le lis :

«Cher Marshall,

Tu es l'homme dont toutes les femmes rêvent avec ces yeux bleus, cette bouche, ces mains, ce buste, cette voix, tout en toi est parfait. Merci pour tout ce que tu as fais, tu ne t'en rends peut être pas compte mais tu as changé beaucoup de choses dans ma vie. Je suis tellement contente qu'il existe des gens comme toi sur cette planète, tu ressembles à un ange tombé du ciel. Et bon Dieu ce que tu es sexy, ce corps est juste parfait. Tu as une grande place dans ma vie et aussi dans mon cœur. Je t'aime Marshall Mathers. Bisous.

Sarah.»

J'avais les larmes aux yeux. Mais qui est cette Sarah ? Il me trompe ? Je n'y reviens pas. Je ne comprends pas. Je décide de ravaler mes sanglots et je crie «Marshall !». Il arrive en me disant :

- «Pourquoi tu cris ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- C'est qui Sarah ?

- Euh... Bonne question !

- Me prend pas pour une conne !

- Je ne connais pas de Sarah, vraiment !

- C'est quoi cette lettre alors ?

- Montre !

- Oh non tu dois déjà la connaître puisqu'elle était sur ton bureau ! Si tu veux que je te rafraîchisses la mémoire, elle trouve que tu as tout ce dont une femme rêve, tes yeux bleus, ta bouche, tes mains, ton buste, ta voix, tu es l'homme parfait ! Apparemment tu es très important pour cette Sarah, elle te remercie pour tout ce que tu as fais, tu as changé beaucoup de choses dans sa vie ! Elle est contente qu'il y ait encore de gens comme toi sur cette planète, tu serai un ange tombé du ciel ! Elle précise que tu es sexy, que ton corps est parfait ! Tu aurais une grande place dans sa vie et aussi dans son cœur. Et le plus important dans tout ça : ELLE T'AIME ! ALORS, TU CONTINUES A NIER BETEMENT OU TU M'AVOUES QUE TU ME TROMPES ?

- Tu veux bien te calmer ?

- QUE JE ME CALME ? MAIS MON DIEU JE DECOUVRE QUE MON FIANCE ME TROMPE A QUELQUES JOURS DE NOTRE MARIAGE !

- Laisse-moi m'expliquer !

- POUR DIRE QUOI ? QUE TU ES DESOLE DE ME FAIRE CA MAIS QUE TU AS BEL ET BIEN UNE AVENTURE AVEC UNE AUTRE ?

- PUTAIN ANGIE CALME-TOI !

- NE ME CRIS PAS DESSUS, C'EST MOI QUI DOIT T'EN VOULOIR, PAS L'INVERSE !

- C'EST UNE LETTRE D'UNE FAN !

- Vraiment... ?

- Oui !

- Mais... Pourquoi toutes ces réflexions sur ton corps si parfait et le fait que tu sois important sa vie ?

- Bah... C'est une fan quoi ! Un peu groupie certes, mais une fan.

- Tu aurais changé beaucoup de choses dans sa vie ?

- Bah à travers mes musiques ?

- Elle t'aime ?

- Comme elle aime son idole !

- Mais si c'est qu'une fan, pourquoi tu gardes sa lettre sur ton bureau ?

- Je garde plein de lettres de fans ici, regarde. Tu peux fouiller, j'ai plein de lettres de fan, filles comme garçons hein.

- Donc il n'y a rien avec cette Sarah ?

- Mais non, je te jure !

- Il y a des groupies qui te tournent tout le temps autour et après tu veux que je te laisses partir tout seul pendant deux mois en Europe ?

- Tu dois me faire confiance. C'est aussi ça le mariage : la confiance.

- Toutes ces filles vont te tourner autour pendant deux mois, si c'est le même genre de fille que la fille de hier soir au club ou la fille de la lettre, j'ai pas fini de m'inquiéter.

- Tu n'as pas à t'inquiéter. Fais-moi confiance.

- Je te fais confiance. C'est à ce genre de filles que je ne fais pas confiance.

- Ces filles pourront toujours essayer, elles n'auront rien de moi. Allez, viens faire un câlin à ton fiancé.»

Il me sert fort dans ses bras tout en m'embrassant sur la joue. Cette lettre m'a intrigué, je le crois, bien sûr, mais ça me rend dingue. Bref, nous sommes partis manger notre repas de midi, avec mes proches. Ils ont parlé de 8 mile avec Marshall, je trouvais la situation bizarre mais drôle. Après le repas, le portable de Marshall sonne, il s'isole et répond au téléphone. Je le suis. C'est la police, ils ont retrouvé la voiture. Marshall demande si tout ce qu'il avait indiqué était toujours là. Mais de quoi il parle ? Qu'a t-il peur de perdre à ce point ? Il raccroche et me demande de l'accompagner pour aller chercher la voiture au poste. Nous montons en voiture et je lui dis :

- «Ils ont déjà retrouvé la voiture ?

- Apparemment oui.

- Il faut croire que ça va plus vite quand on s'appelle Marshall Mathers.

- C'est peut être ça.

- Dis-moi, qu'est-ce que tu as laissé de si important dans cette voiture ?

- Pourquoi tu me demandes ça ?

- Bah je sais pas, t'as l'air d'y avoir oublié quelque chose de très important !

- Qu'est-ce que tu sous-entends là ?

- Rien de spécial. Pourquoi t'es sur la défensive comme ça ?

- Je suis pas sur la défensive mais tu me questionnes sans cesse depuis ce matin ! Ce n'est pas que j'ai quelque chose à cacher, c'est que je suis nerveux parce qu'on m'a volé ma voiture, c'est compréhensible, non ?

- Oui, t'as raison.»

Nous sommes restés silencieux jusqu'au poste de police. Arrivés là-bas, il a insisté pour la conduire et m'a demandé de conduire celle avec laquelle nous sommes venus. Là encore je me suis demandée ce qu'il voulait récupérer sans que je le vois. Bref, je me suis tue et je l'ai écouté. Nous sommes rentrés chez lui avec les deux voitures. Quand il est sorti de la voiture, j'ai bien observé s'il avait quelque chose dans les mains, mais non, rien. Par contre, sa poche avait une forme bizarre. Nous sommes rentrés dans la maison, et j'ai essayé de lui faire un câlin par derrière pour pouvoir récupérer ce qu'il avait dans sa poche. Mais il a senti ma main, alors il s'est écarté et m'a dit, énervé :

- «Mais à quoi tu joues là ?

- A quoi je joues ? Toi, à quoi tu joues ? Qu'est-ce que tu me caches ?

- Je te cache rien du tout ! D'où tu fouilles dans mes poches ?

- Je veux savoir ce que tu as récupéré dans cette voiture !»

J'ai plongé rapidement ma main dans sa poche...

From Paris to DetroitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant