From Paris to Detroit

Chapitre XXXII : Touriste

Ce matin je me réveille bien décidée à visiter Londres pendant que Marshall, lui, va répéter toute la journée pour son concert de ce soir. Je me lève et quelqu'un frappe à la porte de notre suite. C'était le room service, un jeune homme nous apportait le petit déjeuner. Je saisi le chariot où se trouve le petit déjeuner et je m'avance vers le lit où Marshall dormait toujours. Je m'allonge à côté de lui et lui souffle dans l'oreille «Réveille toi chéri». Il se réveille doucement et je lui dis :

- «Aujourd'hui, ni toi ni moi n'avons eu à préparer le petit déjeuner. C'est pas génial ça ?

- Il ne reste plus qu'à savoir s'il sera aussi bon que le mien.

- Marshall... On est dans un hôtel réputé, bien sûr qu'il sera meilleur que le tien.

- Je ne te permets pas de douter de mes compétences culinaires.

- Ahah désolée chéri mais on ne peut pas voir tous les talents. Tiens, goûte-moi ça.

- Hum... Presque aussi bon que mes pancakes.

- Oui c'est cela... Alors prêt pour ton concert de ce soir ?

- Oui oui. Aujourd'hui répétitions toute la journée. Tu veux venir avec moi ?

- Hum non je voudrais pas te déranger. Je vais visiter Londres je pense.

- D'accord. Tu me rejoins en coulisses avant le concert ?

- Bien sûr que oui.»

Je l'embrasse sur le bout du nez et nous continuons à manger notre petit déjeuner. Par la suite il se lève, se prépare et s'en va. Je reste un peu dans le lit avec un magazine et je décide de me lever à mon tour. Je vais faire ma touriste dans Londres. Je sors de l'hôtel et commence à arpenter les rues pour trouver un magasin sympa ou quelque chose du genre. Là, j'entends quelqu'un derrière moi, comme si on me suivait. J’accélère un peu le pas et la personne derrière moi fait de même. Alors, dans l'angle d'une rue, je me retourne, et là, plus personne. Puis je vois un paparazzi caché derrière un mur. C'était donc ça. Il m'a fichu une frayeur horrible. Je décide de ne pas le calculer. Je continue mon chemin et il me suivait toujours. Ça m'agaçait fortement mais qu'est-ce que je pouvais y faire ? Je n'allais pas m'énerver devant un appareil photo. Puis il fait juste son métier. Je rentre dans une boutique et il reste me guetter devant la porte. J'achète une chemise bleue pâle, un col Claudine blanc avec des perles grises sur le col, un perfecto en cuir, une robe rose saumon avec un beau décolleté et un jean slim noir. Je me suis fait plaisir. En sortant, il était toujours là. Alors l'air de rien, je lui dis :

- «Vous voulez pas non plus voir ce que j'ai acheté, si ?

- Désolée Madame Mathers mais je fais juste mon boulot.

- Je sais bien. Mais ça vous plairait qu'on vous suive toute la journée, vous ?

- Non pas vraiment.

- Et bien voilà. Surtout que moi je n'ai rien demandé à personne. J'ai jamais demandé à être connue, je le suis malgré moi.

- Vous avez quand même épousé un rappeur mondialement connu.

- Oui, il est connu ! Mais moi je ne suis rien, je suis pas connue pour un talent particulier ou quoi que ce soit. Je suis juste tombée amoureuse, c'est tout.

- Tombée amoureuse d'une célébrité...

- On choisit pas de qui on tombe amoureux ! Vous êtes amoureux, vous ?