From Paris to Detroit

Chapitre IX : Le passé à ma porte

Je me réveille, seule dans le lit de Marshall. Je me prépare rapidement et me met en route pour aller voir Alexandra. Arrivée là-bas, je lui explique toute l'histoire et lui demande d'appeler Michael pour lui faire retirer sa plainte. Elle l'appelle et met le haut-parleur :

- «Allô, c'est Alexandra. T'as porté plainte contre Marshall, sérieusement ?

- Waouh, tu l'appelles Marshall et tout... Mais c'est mademoiselle est devenue intime avec son idole !

- Tu vas retirer cette plainte !

- Pourquoi je ferai ça ?

- Parce que je ne pense pas que tu veuilles que je fasse pareil en te dénonçant pour violences conjugales. C'est simple, si tu maintiens cette plainte, je porte plainte à mon tour. De une, ça donnera à Marshall des circonstances atténuantes, et deux c'est toi que ça enverra en prison !

- T'es vraiment une belle salope hein !

- Vas-y, insulte-moi. Mais ça ne changera pas le fait que tu me tapais dessus. Alors ? Tu vas la retirer, cette plainte ?

- Ouais, t'as gagné. Je file au poste. Mais tu t'en sortira pas comme ça, toi !

- Oui menace-moi si tu veux, mais tu ne me fais plus peur, saches-le !»

Elle a raccroché. Une heure plus tard, Paul m'a appelé pour me dire que Michael avait retiré sa plainte et que Marshall allait bientôt être libéré. Quel soulagement ! En plus, et je ne sais pas par quel miracle, on a réussi à faire en sorte que les médias n'en sachent rien ! Bref, Alexandra décide d'aller faire quelques courses, je me retrouve donc seule à la maison. Et là, j'entends la sonnette retentir. J'ouvre :

- «Salut Angéline.

- J'y reviens pas, tu l'as vraiment fait ! Lucas, t'es complètement taré, je t'ai dit que ça servait à rien.

- Je fais tout pour te prouver que tu comptes vraiment pour moi, c'est tout.

- Tu perds ton temps, c'est fini. Et d'ailleurs, comment t'as fait pour trouver la maison d'Alexandra ?

- Je suis renseigné, ne t'inquiète pas. Tu peux me laisser rentrer ?

- Non, t'as rien à faire là !

- J'ai fais des milliers de kilomètres, s'il te plaît tu vas pas me laisser à la rue.

- Je t'avais dit de pas venir, c'est de ta faute si tu te retrouves sans toit !

- Angéline, on a jamais été ennemis, je t'ai jamais maltraité ni rien, j'ai toujours été gentil et respectueux avec toi, alors s'il te plaît, tu peux bien m'héberger. Et je suis sûr qu'Alexandra sera d'accord.

- Ok rentre. Mais il ne se passera rien entre nous, compris. Et au passage, il a plus de chambre de libre, tu dormira sur le canapé !

- D'accord, pas de soucis.»

Il est rentré et a posé ses affaires. Quelques minutes plus tard, la sonnette retentit, encore une fois. J'ouvre :

- «Salut bébé !

- Marshall, mon amour. Ça va, ça n'a pas été trop dur cette nuit ?

- Non, ça va, je savais que ma charmante petite copine allait tout faire pour me sortir de là.

- C'est Alexandra qu'il faudra remercier, pas moi.

- Oui je sais. D'ailleurs elle n'est pas là ?