Chapitre XXXIII : Home Sweet Home

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J'ouvre les yeux, je suis toujours dans cet hôtel à Londres mais... Aujourd'hui on s'envole pour Paris. Je me lève en vitesse et met à sauter sur le lit, comme une enfant, pour réveiller Marshall, tout en criant «Aujourd'hui on va à Paris ! Aujourd'hui on va à Paris !» Il se réveille et me dit :

- «Tu es une enfant Angie !

- Non j'ai juste hâte de retourner dans ma ville mon amour !

- Arrête de sauter, je suis réveillé, c'est bon.»

Je me rassoie dans le lit à ses côtés et je lui dit :

- «J'ai tellement hâte d'aller à Paris, tu n'as pas idée ! Puis je vais retrouver ma famille et mes amis à nouveau, c'est génial non ?

- Oui oui. Le petit déjeuner est pas encore arrivé ?

- Non pas pour l'instant, mais ça ne saurait tarder je pense.»

Quelqu'un frappe à la porte. Je me lève et dis à Marshall «Et bien justement, ça doit être ça.» J'enfile une robe de chambre et ouvre la porte. Bref, on déjeune, se prépare, et partons pour Paris en jet privé. Dans le jet, je suis toute excitée, au point que j'en oublie ma peur en avion, je répète aux garçons combien Paris c'est génial ! Bref, blottie dans les bras de Marshall, je m'endors. Il me réveille en me disant doucement :

- «Ça y est, on est arrivés.

- Quoi ? A Paris ?

- Bah oui... C'est pas encore le jour ni l'heure de rentrer à Détroit !

- Oh mon Dieu, on est à Paris !»

Je me lève de mon siège en toute vitesse, toute excitée d'être arrivée à Paris ! Je le prends par la main et nous récupérons vite nos bagages. On saute dans un taxi et j'indique l'adresse de mes parents au chauffeur. Je pense qu'ils ont aussi hâte que moi de nous voir arriver. La voiture entre dans leur cour. Ça y est, nous y sommes. Je descends, le sourire aux lèvres, je regarde autour de moi, et remarque que ma mère entretient toujours aussi bien son par-terre de fleurs. Nous saisissons nos valises dans le coffre et à ce même moment mes parents sortent de la maison pour nous accueillir. Ma mère me serre dans ces bras comme si elle ne m'avait pas vu depuis dix ans, alors que quand on y réfléchit, la dernière fois qu'on s'est vue ne remonte pas à très loin. La retrouvaille entre Marshall et mon père était assez sèche, ils se sont serrés la main, en se regardant droit dans les yeux. Bref, mon père prend mes bagages et nous entrons dans la maison. Et là, nous attendaient mon frère Matthieu, sa femme Mélissa, Juliette et Baptiste, autour d'un gâteau. J'étais super heureuse de les voir là. Je les ai tous serrés dans mes bras, tour à tour. J'en arrive à Baptiste, je lui fais un bref câlin et il me dit, avec de la panique dans les yeux «Bon Angéline ne me déteste pas mais j'ai pas pu faire autrement... Elle était avec moi quand nous avons dû venir ici, alors elle est venue avec nous. Je sais que tu ne peux pas la voir mais là j'ai vraiment pas eu le choix.» Et là, j'ai eu peur de comprendre de quoi il me parlait. Et pourtant, j'avais bien compris. La porte des toilettes s'ouvre. Elle apparaît. Je chuchote à Baptiste «Tu me le payera, sale gosse.» Une grande blonde superficielle s'approche de moi. Elle m'ouvre les bras et dit «Angie, tu m'as manqué !» Premièrement, tu n'es qu'une hypocrite. Deuxièmement, d'où tu m'appelles Angie ? Bref, je garde mes pensées pour moi et elle me serre dans ses bras. Elle, c'est Mélanie, la cousine de Baptiste, le fardeau qu'on se tape depuis la lointaine époque du collège tout ça parce que c'est sa cousine. Pourtant, elle est insupportable ! Ses manies, son comportement, son attitude, sa façon de s'habiller comme une vulgaire prostituée, son hypocrisie, ses coups de putes. Toute ma vie, elle a essayé de me voler Lucas, sans y parvenir bien sûr, et là elle vient jouer la fille a qui j'ai manqué. Pathétique. Elle s'avance vers Marshall et lui dit «Hi Marshall ! I'm Mélanie, nice to meet you !» Sérieusement «Hi Marshall !» ? Tu peux pas attendre que je fasse les présentations ? Non toi tu vas direct l’aguicher avec ta voix mielleuse ! Putain j'ai envie de prendre sa tête et de la cogner contre un mur, c'est vous dire ce qui se passe dans ma tête en ce moment même ! Elle tape la discute avec lui, tranquille, avec une main sur son épaule. Marshall comprend à mon regard que ça me soûle, Juliette aussi. Elle se lève donc et dit à Mélanie «Tu veux pas le lâcher un peu là ? Enlève tes griffes de son épaule, il est déjà marié, aguicheuse ! Et je dis aguicheuse juste pour rester polie !» Mélanie lui jette un regard noir et s'assoie enfin autour de la table. Je pouffe un léger rire. Je prends Marshall par la main et je l'emmène à l'autre bout de la table pour nous asseoir. Ma mère nous sert à tous un bout de gâteau, mais Mélanie reprend son assiette et dit «Non je n'en veux pas, c'est beaucoup trop calorique ce genre de gâteau. Je fais attention à ma ligne.» Là, elle me tape sur les nerfs :

From Paris to DetroitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant