[1] : Pilier.

6.9K 219 295
                                    

« - Hanako ! Muichiro t'attend en bas, il a l'air pressé alors dépêche-toi si tu ne veux pas l'énerver ! » me cria alors Hajina Tokito, la femme qui avait gentiment accepté de m'accueillir chez elle, il y a 10 ans de cela.

« - J'arrive tout de suite ! » criais-je à mon tour.

Aujourd'hui, un nouveau pilier allait arriver chez les fourfendeurs. Ce pilier, c'était moi, Hanako Tokito, pilier de la foudre. À vrai dire, je ne m'appelle pas vraiment « Tokito », c'est le nom de la famille qui m'a accueilli avec gentillesse et bienveillance dans leur demeure.

C'est vrai, lorsque je n'avais encore que quelques moi, j'ai étée diagnostiquée d'une maladie du sang, une maladie qui me suivrait probablement toute ma vie. Aucun remède n'existait vraiment, si ce n'était la patience. Quand ma mère biologique a découvert ma maladie, elle a fondue en larmes dans les bras de mon père en lui disant qu'elle ne pourrais jamais s'y habituer, que ce serait trop dur pour elle.

Pourtant, elle m'a gardée chez elle, chez eux. Je n'avais que trois ans, quand des signes de ma maladie ont commencés à faire surface, des signes visibles sur ma peau. En effet, cette maladie touchait également la pigmentation de ma peau, ce qui laissait apparaître de nombreuses tâches blanche sur ma peau. Depuis la première tâche, ma mère a commencé à me battre. Chaque fois de plus en plus fort. La seule issue que je trouvais à ce cycle infernal, était de me rendre dans la chambre de mon grand frère. Aujourd'hui, je ne le reconnaîtrai probablement pas, je n'ai aucun souvenir de lui, mise à part son odeur. Quand il me prenait dans ses bras pour me réconforter, je pouvais le sentir, il avait une douce odeur fruitée et rassurante.

Quand j'eu quatre ans, tout a basculé. Une nouvelle tache blanche avait fait son apparition sur mon corps. Avant, mes parents trouvaient des moyens de les cacher, ayant honte de ma différence, mais là, il ne pouvaient pas. Cette tâche était sur mon visage. Une forme d'éclair du haut de mon oeil gauche jusqu'au bas de ma joue. Ma mère était dévastée et ne cessait de répéter des phrases blessantes telles que :

« Pourquoi, ô pourquoi avons nous mérité un fille comme celle ci »
« Qu'avons nous fait seigneur pour recevoir un tel châtiment »

Et dans l'après-midi, ma mère m'abandonna à mon triste sort dans une ruelle de la ville voisine, dans un carton, couverte de bleus.

Je ne sais pas combien de temps j'avais attendue, dans ce carton humide, à l'abris des regards. J'avais attendu très longtemps. Puis un jour, une passante est passée, elle prit alors le carton et m'y trouva. La seule information notée sur le carton était « Hanako ». Aucun nom de famille. Rien d'autre. La femme me prit alors dans ses bras et me mit son haori bleu marine sur les épaules. La jeune femme m'emmena ensuite chez elle, où elle me présenta son mari, et son fils Muichiro. Il n'avait qu'un an de plus que moi, et dans ses yeux brûlait la flamme de la curiosité. C'est alors qu'Hajina me prononça ces mots, mots que je n'avais jamais entendu auparavant.

« tu seras en sécurité désormais, je te promet qu'on s'occupera bien de toi, Hanako »

Depuis ce jour, je vis aux côtés de Seiji, Hajina et Muichiro dans la maison Tokito. L'année dernière, Muichiro est devenu le pilier de la brume à seulement 14 ans, et aujourd'hui c'est mon tour. J'ai moi aussi 14 ans, et suis futur pilier de la foudre.

Il y a 3 ans, j'étais en entraînement avec Muichiro, quand la nuit tomba. Il me disait de ne pas m'inquiéter, étant lui-même poufendeur, alors que moi non. Il me disait me protéger quoi qu'il arrive. C'est alors qu'il apparu, ce démon. Une lune supérieure, à en croire le signe inscrit sur son visage. Muichiro s'était battu sans relâche, continuant de jurer de me protéger. Le démon lui affligea alors un coup et il tomba, inconscient. Je ne pouvais rien faire, j'étais paralysée, sans aucune arme sur moi. Soudain prise d'une pulsion, je couru chercher le katana de mon frère (elle le traitre comme son frère :D) et le prit dans mes mains. J'avais bien l'air d'une idiote : c'est bien facile de prendre un sabre, mais l'utiliser l'est moins, surtout sans avoir reçu d'entraînement avant. Je resta alors encore une fois paralysée, devant ce démon, sans bouger.

mon sang coule dans tes veines | sanemi.s✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant