mon sang coule dans tes veines | sanemi.s✔

[5] : « Jamais je ne douterais de toi »

Après le départ de Shinobu, je m'endormis pendant quelques heures. J'avais peur pour mon frère, si il venait à mourir, je pense que je suivrai aussi. Je sais que, Muichiro est très peu sociable et ne parle jamais, à personne, mis à part moi. Il a beau ne pas le montrer, je sais qu'il m'aime, et moi aussi je l'aime. C'est vrai que je lui ai beaucoup trop souvent montré que je l'aimais plus que n'importe qui d'autre, mais il ne me l'a jamais dit. J'étais toujours fière de lui quand il accomplissait quelque chose, et je le lui disait. Lui, ne m'as jamais vraiment dit ce genre de choses, mais je pense que ça façon à lui de me montrer son affection est de me parler. Même si c'est peu, c'est déjà plus qu'aux autres.

Je me fis soudain réveiller par Aoi.

Aoi :
« Il est l'heure du dîner, Hanako-sama. »

Je pris soin de mettre un haori sur moi pour ne pas que l'on voit mes cicatrices et la suivit jusqu'à la grande salle à manger. Il y avait Giyu, Sanemi, Shinobu et.. Attendez.. C'est bien lui ? Je ne l'avais pas revu depuis maintenant 6 ans !

Moi :
« Zenitsu-kun ?! »

Zenitsu :
« Hanako-chan ?! »

Il me sauta alors au cou en me demandant de l'épouser. Il n'a pas changé, c'est toujours le même.

Moi :
« Je t'ai déjà dit non.. tu me désespères... » dis-je en lui ébouriffant les cheveux.

Zenitsu était mon seul ami étant petite. Nous nous connaissons depuis l'âge de 2 ans, et heureusement qu'il était là. Il m'aidait à m'échapper du reste, lorsque ma mère me battait. Je ne lui ai jamais expliqué ce qu'il se passait chez moi, mais heureusement. J'avais peur qu'il me traite autrement, comme si il devait me protéger quoi qu'il arrive.

Nous parlâmes alors une dizaine de minutes, à ressasser le bon vieux temps. J'étais contente de pouvoir lui reparler.

Je l'ai rencontré par hasard, je marchais dans des hautes herbes pas très loin de chez moi, quand j'entendis quelqu'un crier. Je me rapprochai de la source du cri, jusqu'à tomber devant une rivière. Il y avait là un garçon de mon âge, une grenouille sur le pied, en train de paniquer. Je lui enleva donc la grenouille, il me remercia au moins cent fois et me demandait en mariage toutes les cinq minutes. Bizarrement, il était très attachant et j'ai commencé à passer mes journées avec lui.

Sanemi :
« Hanako-san, tu vas mieux ? »

Moi :
« Euh oui merci beaucoup de m'avoir aidée ce soir là ! Et aussi d'avoir aidé mon frère ! »

Sanemi :
« C'est normal, c'est notre boulot ! »

Je rougissais. Il me faisait toujours aussi peur, mais il était plutôt bienveillant. Je remarqua alors quelques chose qui me tracassait, Giyu me fixait. Encore. Je ne comprends pas, je suis si moche que ça ? Ou alors j'ai un truc sur le visage ?

Remarquant que je l'avais vu, il détourna le regard d'un air neutre, faisant comme si de rien était. Ils sont vraiment étranges les piliers...

Je ressortis donc de la grande salle pour me diriger vers ma chambre. Il était maintenant 19h30 et je me décidai à aller voir mon frère.

Plus je m'approchai de la salle de réanimation, plus j'avais la boule au ventre. J'ai peur. Dans quel état je vais le retrouver ? Peut-être qu'il seras mort quand j'arriverai... Trop de questions se bousculaient dans ma tête, ce qui me fit appréhender encore plus.