[23]: Quitter ce monde ?

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Je vous préviens tout de suite, ce chapitre est le plus triste que j'ai eu à écrire jusqu'à maintenant. J'y ai mis tout mon coeur, et j'ai écris ce qui me passait par la tête.
Les deux prochains chapitres parleront du suicide, de l'automutilation, de la haine de sois-même. Si vous êtes sensibles à ce genre de chose, évitez ces chapitre.

Pardonner. Est-ce un bonne, ou une mauvaise chose ? Au fond, je pense que personne ne le sait. Cette chose était ce à quoi je réfléchissais déjà depuis maintenant quelques heures, en regardant les étoiles dans le ciel. J'étais contre la tombe de ma mère, assise, réfléchissant à tout et rien. Seule. Vide.

J'avais juste l'impression que le monde autour de moi avait arrêté de tourner. Que mon monde, avait arrêté de tourner.

Je ne pouvais toujours pas croire à leur décès. Étais-ce vrai ? Au final, est-ce que tout ça n'est pas juste une illusion ? Non. C'est bien réel. Je le sais, car je ressens cette douleur. Douleur qui me prend au plus profond de moi, pour me faire tomber dans un gouffre. Gouffre duquel je ne sortirais probablement pas.

Chacune des étoiles présentes dans le ciel, me faisait penser à eux. Probablement qu'une de ces étoiles est mon père, ou ma mère. Peut-être que de là-haut, ils me regardent pleurer et se disent que je suis pitoyable, à me morfondre et me renfermer sur moi-même. J'avais encore tant de choses à leurs prouver. Tant de choses que j'aurais aimé leurs dire, tant de choses que j'aurais aimé faire avec eux.

Et dans un murmure, je prononça ces dernières paroles. Paroles qui serait pour moi une façon de leurs faire un dernier adieu.

« Merci pour tout, papa, maman. »

Je ferma alors les yeux. Aucun mots ne pourrait jamais exprimer toute la gratitude, et la reconnaissance que j'ai envers eux. Et voilà. Je suis retombée dans le gouffre duquel ils avaient réussi à me faire sortir. Encore une fois. Je suis juste pitoyable.

Je m'endormis, ces pensées noires encore en tête. Et même si c'est affreux à dire, j'espère tomber dans un sommeil duquel je ne me réveillerais pas.














Tu nous a laissé tomber, Hanako.
















C'est à cause de toi, si l'on est morts.
















Je regrette de t'avoir trouvée, ce jour là.
















Pourquoi tu nous as laissés mourir ?












Je me réveillai en sursaut, pleine de sueurs froides. Je sentais des larmes chaudes couler sur mes joues gelées. Je tremblais. Ce cauchemar... Je préfère ne plus y penser.

Je me leva alors avec difficulté, pour me diriger vers le Domaine. Je sortis du cimetière, et marcha sur un chemin plein de cerisiers en fleurs. Les pétales venaient tomber dans mes courts cheveux bruns, apportant un peu de couleur dans la noirceur de ma vie.

Plus je me rapprochais du domaine, plus j'avais peur. Peur de quoi ? Je ne sais pas. Peur d'affronter le regard des autres. Peur d'affronter le regard de Muichiro. Lui qui devait souffrir plus que moi, je ne pourrais plus le regarder dans les yeux..

Je vis alors l'entrée du domaine. J'avançais, sans trop savoir ce que j'allais pouvoir trouver.

Toutes ces fleurs, ces papillons, ces couleurs. Elles avaient pourtant un sens avant. Maintenant, je ne voyais que des choses banales, sombres, sans aucune utilité.

mon sang coule dans tes veines | sanemi.s✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant