mon sang coule dans tes veines | sanemi.s✔

[12]: Vérité.

Cela faisait donc presque un mois que j'avais fait ce cauchemar, et je ne pouvais m'empêcher de songer que tout cela pouvait être vrai.. Et si c'était un rêve prémonitoire ? Non, impossible. J'ai pas assez dormi, ça me monte à la tête, voilà tout.

Je ne pense pas en parler à Obanai, même si c'est mon meilleur ami, il me prendrait pour une folle ou banaliserais la chose. Je vais le garder pour moi, même si la peur que ça se réalise me ronge de l'intérieur chaque jours depuis.

Obanai :
« Eh Hanako tu m'écoutes ? »

Moi :
« Hein ? Pardon j'étais dans mes pensées, tu disais ? »

Obanai :
« J'ai l'impression que tu n'es plus vraiment parmi nous depuis que l'on a trouvé un successeur à Muichiro.. Tu es sûre que ça va ? »

Moi :
« Oui oui ne t'inquiète pas ! Je suis heureuse que l'on est trouvé Koranai, c'est plutôt une bonne nouvelle ! Je suis sûre qu'il le succédera parfaitement. Enfin, si il meurt hein.. »

Obanai :
« Tu as raison ! Et oui, ne le déclarons pas mort avant qu'il ne le soit vraiment... »

Moi :
« Oui. Du coup, tu disais ? »

Obanai :
« Je te disais que demain, nous repartirons au domaine assez tôt, je ne veux pas rentrer la nuit. »

Moi :
« D'accord, mais je ne te promet rien.. Je dors beaucoup le matin... »

Obanai :
« Alors je te réveillerai. »

Moi :
« J'aimerais bien savoir comment tient... »

Obanai :
« Les glaçons ça existe... »

Moi :
« Tout compte fait, je vais me lever.. »

Obanai :
« C'est bien, tu écoutes la voix de la raison. »

On éclata alors de rire, sous le jugement de la maîtresse de maison, qui s'occupait de nettoyer les vitres. Il était assez tard, et nous venions de finir notre dîner. Nous avions mangé des sushis.

Je me leva donc et dit à Obanai que j'étais fatiguée, et que demain nous avions une dure journée et partit me coucher.

Ça faisait maintenant une heure et demi que je changeais de position dans mon lit, sur le ventre, sur les côtés et même sur le dos, mais rien n'y fait. Je n'arrive pas à trouver le sommeil. Je sortit donc dans le grand jardin pour prendre l'air.

La lune formait un croissant, et les étoiles étaient bien visibles. Je ne me lasserais jamais de ce sentiment. Je m'allongeai alors contre un arbre, me laissant bercer par les bruits nocturnes. J'étais à la lisière d'une grande forêt, assez sombre, mais si il y avait un quelconque problème, j'avais juste à rentrer.

Je pensais alors à ce qui allait se passer demain. Comment vais-je retrouver mon frère après deux mois ? Il serait peut-être réveillé, peut-être dormirait-il toujours après 7 mois, ou alors.. je le retrouverai peut-être décédé... Non, il faut que je m'enlève cette idée de la tête.

Mon coeur commençait alors à battre de plus en plus rapidement, j'avais mal au ventre. C'est le stress. J'essaya alors de penser à quelque chose qui stopperait mon angoisse, et je pensa directement à Sanemi. Il est vrai que depuis le départ, je pense énormément à lui. Ses entraînements me manquent. Pourquoi ? Je n'en ai aucune idée. Ils étaient longs et inhumains, et pourtant je les appréciaient. Est-ce que c'est parce que cela me permettait de passer du temps avec lui ? Quand j'y réfléchis, c'était ma seule occupation, et quand je n'avais pas entraînement, j'allais voir Sanemi. Est ce que cet entraînement m'aurait fait développer des sentiments envers le pilier du vent ? Non, c'est impossible... Je ne peux pas avoir de sentiments pour Sanemi, si ?