[28]: Symptômes.

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8 mois. Cela faisait maintenant 8 mois que je sortais avec Sanemi. J'étais la plus heureuse du monde, j'étais plus que comblée. Depuis que je me suis expliquée avec Muichiro, et que j'ai retrouvé mon frère biologique, je vais beaucoup mieux. À vrai dire, si je vais mieux, c'est grâce à Sanemi. C'est lui qui a réussi à apporter de la couleur là où je ne voyais que du noir. Car après la mort de mes parents, je n'allais pas bien. Pas bien du tout. Je pensais que jamais je n'allais pouvoir ressortir de ce gouffre infernal dans lequel je m'étais aventurée. Mais ça, c'était avant Sanemi.

Durant ces 8 mois, je me suis énormément entraînée. À vrai dire, je n'ai pas eu le choix, car Sanemi m'y a obligé et à insisté pour être mon entraîneur. Encore. Bien sûr, je n'ai pas pu lui dire non. Moi, faible ? Absolument pas.

J'avais aussi passé énormément de temps avec Giyuu, et Muichiro ne le prenait plus aussi mal. Il avait compris que j'avais besoin de ça, je devais savoir des choses. Alors des fois, je passais des nuits complètes à parler de nos parents. Il me racontait des anecdotes que je ne savais pas, et que même si ma mère me battait, elle m'aimait au fond d'elle. Bien sûr, elle ne l'aurait jamais avoué devant quiconque, mais quand Giyuu était plus jeune, il se collait à la porte de sa chambre et l'écoutait se parler à elle même et pleurer. Quand il me l'a raconté, j'ai eu énormément de peine et un pincement au cœur. Je regrette un peu d'avoir pu penser du mal de ma mère biologique, mais je ne pourrais jamais lui pardonner ce qu'elle m'a fait subir. Jamais.

Évidemment, je continue à pleurer la mort de mes parents adoptifs, mais plus comme avant. Maintenant, quand je vais voir leur tombe pour leur apporter des fleurs, je ne pleure plus. Je souris. Ça peut paraître bête, mais je souris. Je souris en me rappelant toutes les choses que j'ai vécu avec eux. Toutes ces choses sur lesquelles ils m'ont aidés. Toutes ces fois où j'ai pu conter sur eux, où je leurs ai fait confiance les yeux fermés.

Je sens alors des petites gouttes dr pluie tomber sur mon visage, ce qui me fait sortir de mes rêveries. J'ouvre les yeux et voit qu'il commence à pleuvoir, mais rien d'alertant. Je regarde alors la tombe de mes parents adoptifs, devant mes yeux. Je repense alors à tout ce que j'aurais aimé faire avec eux, leurs faire découvrir, leurs faire partager. Et alors pour la première fois depuis quelques mois, je sens un larme couler sur mon visage. Elle vient alors se mêler aux gouttes de pluie et glisse le long de ma joue pour arriver au bas de mon menton et tomber par terre. Des fois, ça fait du bien de pleurer.

Je sens alors deux bras venir entourer ma taille, et une tête se poser dans mon cou. Je reste comme ça, les yeux fermés, profitant de l'instant présent. Il m'apporte de la chaleur. Je n'ai pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir de qui il s'agit.

Sanemi :
« On devrait rentrer, il pleut, et puis il commence à faire nuit. »

Moi :
« C'est juste quelques gouttes de pluie, je suis bien là. »

Sanemi :
« Oui, mais la nuit c'est dangereux, tu oublies les démons ? »

Moi :
« Et toi tu oublies visiblement que je suis un pilier. Je peux me battre tu sais, je sais me montrer très menaçante quand je veux ! »

Il commence à rigoler.

Sanemi :
« Toi menaçante ? Tu es aussi menaçante qu'un ours en peluche.. »

Je lui enlève ses bras de ma taille et lui tape sur la tête. Il commence donc à me poursuivre, et je cours le plus vite possible, morte de rire. Les larmes de tristesse qui coulaient sur mon visage se transforment vite en larmes de joie. J'aimerais rester avec lui jusqu'à la fin de ma vie.

mon sang coule dans tes veines | sanemi.s✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant