Chapitre 2

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Wanda et moi ne sommes plus à Sakaar. Nous ne sommes plus dans notre – ou plutôt, dans sa – réalité non plus. Car je reconnais très bien ce qui se trouve autour de moi, lorsque Wanda arrive finalement à me relever et à me sortir de ma transe.

Nous sommes... chez moi.

— Maya, murmure Wanda à mes côtés, je...

— Viens avec moi.

J'attrape mon amie par le bras avec force et l'entraîne dans une rue parallèle, à l'abri des regards. Alors, je jette à Wanda un coup d'œil à moitié paniqué, à moitié tétanisé.

— Maya, reprend alors Wanda, on est... où je crois qu'on est ?

— Oui, réponds-je dans un souffle. C'est... chez moi. Enfin, ça l'était.

Nous ne sommes qu'à deux rues de mon appartement, dans la réalité dans laquelle j'ai grandi. En un clin d'œil, j'ai l'impression que toutes les réponses s'affichent sous mes yeux. Maintenant tout est clair : la destruction de l'équilibre dont parlait la prophétie n'avait rien à voir avec le fait de devenir bon, ou mauvais. Tout cela avait attrait aux deux réalités. En rencontrant Loki et en tombant amoureuse de lui, j'ai créé... quelque chose. Quelque chose qui nous a menées jusqu'ici. Et qui a apparemment mis un beau bordel dans l'univers.

Je regarde Wanda et si j'ai du mal à garder la tête froide, je vois que mon amie a bien plus le sens pratique que moi à cet instant. Elle regarde autour d'elle, les sourcils froncés.

— Thor n'est pas là, dit-elle. Et... Loki non plus. Il n'y a que nous.

En entendant ce prénom, une vague de tristesse me parcourt. Il y a quelques minutes, Loki me disait... qu'il m'aimait. Et maintenant... Maintenant, nous sommes à nouveau séparés. Nous venions à peine de nous retrouver tous les deux, et je l'ai à nouveau perdu. C'est à croire que le destin veut nous faire souffrir jusqu'au bout.

— Je sais, oui, finis-je donc par répondre à Wanda. Il n'y a que nous.

— Mais... pourquoi ?

Je regarde Wanda et hausse les épaules d'un air perdu. Je n'ai pas toutes les réponses, finalement. Mais je ne crois pas que nous soyons au bon endroit, et qu'il s'agisse du bon moment pour parler de tout ça. Alors j'attrape à nouveau mon amie par la main et l'entraîne avec moi.

— Viens, lui dis-je en la traînant derrière moi. J'ai la sensation que les rues ne sont plus très sûres, désormais. Alors allons nous mettre à l'abri, et mettons tout cela au clair.

Mischief's Reality - Tome finalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant