Mischief's Reality - Tome final

Chapitre 24

Les anomalies météorologiques continuent, et pas en s'améliorant. Tempêtes, pics de haute et de basse température, il a même neigé ce matin. J'ai vu que les gens avaient commencé à en parler aux infos. Personne ne comprend ce qui se passe, évidemment. On nous parle de réchauffement climatique et de toxines ; ils sont loin du compte. Mais je ne vois pas ce que nous pourrions faire pour y remédier.

— Cette fois ça suffit, dit Wanda en écoutant un énième reporter parler de fonte des glaces, il faut qu'on fasse quelque chose. Benedict, tu as des infos pour nous ?

— Nous, répond celui-ci en secouant la tête. Strange est muet comme une tombe. Il faut trouver autre chose.

D'un coup, Benedict se tourne vers moi. Bientôt, Wanda et Lizzie le rejoignent, tout comme Chris. Alors, je soupire et me tourne vers eux en haussant les épaules.

— Je vois Loki quand je dors. Là, je ne dors pas. Alors...

— Mais tu peux essayer de le voir.

Je me tourne vers Tom, les sourcils froncés. Où veut-il en venir ? Alors il s'explique.

— La frontière entre les deux réalités est de plus en plus mince. À mon avis, tu peux faire plus de choses aujourd'hui que tu le pouvais hier.

— Alors quoi, lui dis-je, tu veux servir de cobaye ?

Pour toute réponse, Tom hausse les épaules et se pince les lèvres. Je vois.

— Tu es vraiment sûr ?

— Je suis sûr, me répond-il. Il faut essayer.

Je regarde instinctivement Wanda, espérant lire un conseil dans son regard. Lorsqu'elle hoche la tête, je comprends le message. Très bien. Alors faisons-le.

Je m'approche de Tom et viens m'asseoir sur les tibias, en face de lui assis sur le canapé. Je lui dis de se détendre sur son siège, et Tom s'affale légèrement jusqu'à être à nouveau immobile. Parfait. Après un hochement de tête entendu, il ferme les yeux et j'approche les mains de sa tête.

Allez Maya, concentre-toi.

Une fois que je touche Tom, je ferme les yeux et me concentre de toutes mes forces. Loki, si tu es là quelque part, aide-moi. Je t'en prie, aide-moi.

Malgré le fait que je garde les yeux fermés, je sais qu'il y a du mouvement autour de moi. C'est comme si nous avions ouvert toutes les fenêtres et que d'immenses courants d'air traversaient désormais la pièce. Je reste donc concentrée, et ne vois rien d'autre dans mon esprit que le visage de l'homme que j'aime.

Et enfin, après quelques minutes de tremblements et de courants, tout s'arrête. Les yeux encore fermés, j'esquisse cependant un sourire lorsque j'entends sa voix.

— Darling.