Mischief's Reality - Tome final

Chapitre 36

Cette fois, ce n'est plus une blague : nous sommes bien trop nombreux pour tous tenir dans l'appartement de Tom. J'avoue que les regards que nous avons croisés étaient mémorables lorsque nous avons traversé les rues de Londres pour rejoindre l'un de ses plus grands hôtels, après l'arrivée du reste de l'équipe.

Quand nous entrons dans le hall de l'hôtel, tous les regards se tournent vers nous mais peu de mes camarades en semblent concernés. Chris et Benedict prennent les commandes et avancent jusqu'au comptoir, où ils demandent à louer un des étages de l'hôtel. Avec le nombre de personnes qu'il y a là, c'est au moins ce qu'il faut. Quelques minutes plus tard, les deux amis reviennent vers nous et nous lancent une trentaine de clés que nous attrapons tous, sous les regards encore très surpris des autres clients de l'hôtel. Loki et moi nous regardons malicieusement : enfin, on va avoir un peu d'intimité ! Mais on dirait que je parle trop vite car la minute suivante, Fury nous fait signe à tous de le rejoindre et se tient devant nous d'un air décidé.

— Salle de conférence de l'hôtel, dans une heure. Ne soyez pas en retard. Oh, et... habillez-vous.

Il semblerait que tout le monde n'ait pas pris la notion d'habillement de la même manière. Alors que les acteurs du MCU ont tous revêtu de jolis costumes et robes de soirée, leurs doubles ont opté pour un tout autre type d'habillement. Ici les costumes ne sont pas faits de trois pièces noires et blanches, bien taillées, mais plutôt de collants et de masques en nylon. En regardant tous ces gens dans l'immense salle de conférences j'ai l'impression d'être à la Comic Con de l'année.

Loki et moi arrivons parmi les derniers, aussi la salle est déjà bien remplie lorsque nous en passons les portes. Devant l'entrée, Fury et son amie Maria Hill accueillent les invités un par un. Lorsqu'ils nous voient arriver, tous deux regardent instantanément Loki de haut en bas ce qui me fait esquisser un sourire ; même après des mois du « bon côté de la ligne », ils continuent de le redouter. Cela me rend fière autant que ça me chiffonne. Pourtant je sais que très bientôt, leur avis sur Loki va changer. C'est devenu quelqu'un de bon, réellement.

— Bonsoir à vous deux, dit Fury. Maya, tu es... très élégante.

— Merci Fury.

Il a totalement tort. Je suis la seule personne ici qui n'ait pas soit une tenue de gala, soit un costume de héros sur le dos. Mais je ne m'identifie à aucun des deux. En tout cas, pas complètement. Alors à la place, j'ai simplement enfilé un pantalon noir et un chemisier vert foncé, assorti à la tenue de Loki.

— Fury, dit justement celui-ci, j'ai une question. Ne vous fourvoyez pas, j'apprécie toujours la tenue d'une petite sauterie mais... quel est le but de celle-ci, exactement ?

— Facile, lui répond Fury en tournant la tête vers les invités. Il faut que tous ces gens se rencontrent. Ils sont irrémédiablement liés les uns aux autres et dans quelques heures, quelques jours tout au plus, cette Terre subira un évènement absolument chaotique. Alors autant profiter d'une soirée comme celle-ci pour en apprendre autant que possible sur nos nouveaux alliés.

Il échange ensuite un regard entendu avec Hill, et tous deux se tournent à nouveau vers les invités. Chris et Thor sont en train de rire ensemble, pendant que Tom Hiddleston discute avec Tom Holland et Peter Parker, tous deux ayant l'air vraiment heureux de se rencontrer.

Oui, Fury a raison : il s'agit d'une opportunité qu'il ne faut absolument pas laisser filer. Alors je m'accroche au bras de Loki, le regarde dans les yeux et commence à sourire.

— Fury a raison, lui dis-je en souriant toujours. Profitons de cet instant de calme avant la tempête. Discutons avec nos amis, passons du bon temps.

Loki me regarde gentiment et acquiesce, d'accord avec moi. Alors, nous hochons la tête en direction de Fury avant d'officiellement faire notre entrée.

Ce qui se déroule sous mes yeux n'aurait pas dû arriver, et il est peu probable que cela se produise une seconde fois un jour. Alors, je décide de m'accorder quelques instants pour profiter de cette opportunité, avant que les choses ne commencent vraiment à déraper.