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Mr.Heusser - Mademoiselle Monti-Carlino, c'est la deuxième fois que vous êtes en retard cette semaine. Et on est seulement mardi.
Les rires hypocrites et exagérés des quelques filles présentes sur le banc au premier rang me firent grincer des dents et je levais la tête vers mon professeur qui me regardait avec un petit sourire sympathique au coin des lèvres.
- Désolée pour mon retard. Il y a eu... Beaucoup de bouchons ce matin.
Mathieu avait oublié de venir me chercher.
Heusser - Ce n'est rien mais faites attention à ce que vos retards ne se multiplient pas, cela pourrait vous porter préjudice.
- J'en tiens compte. Merci monsieur.
Heusser - Allez vous asseoir.
Je hochais de la tête avant de partir le regard sur mes chaussures jusqu'à ma place au dernier rang, c'était la seule qui restait de toute façon. Le professeur continuait à faire son cours et je sortais en vitesse mes affaires de mon sac à dos.
En essayant de ne pas plus me faire remarquer que ça, je croisais mes bras sur ma table et écoutais attentivement ce que disait le professeur. Peut-être une mauvaise impression, mais je sentais beaucoup le regard sur ma personne de la part de monsieur Heusser. Et je ne devais pas être la seule puisque les filles au premier rang ne se gênaient pas pour me dévisager durant toute l'heure.
Moi je m'en fichais un peu, je n'étais pas là pour me faire des copines et encore moins des ennemies. Si elles étaient là pour la belle gueule du prof, ce n'était clairement pas ma ligne de mire. J'étais plutôt concentrée sur mes leçons si bien que j'avais une crampe à la fin des une heure trente de cours d'introduction au management.
Ça m'intéressait clairement, je me sentais mieux et j'avais beaucoup plus envie d'apprendre.
À la fin de son heure, monsieur Heusser nous demandait de ranger nos affaires, on avait une pause de cinq minutes le temps que le professeur pour le cours de statistiques n'arrive. Comme à leur habitude, les filles de devant se ruaient sur le prof pour lui poser un tas de questions dont elles n'avaient que faire de la réponse.
La dernière fois j'étais tranquillement en train de pisser dans les toilettes et je les avais entendues dire qu'elles raffolaient de la pomme d'Adam de "Giovanni" qui mouvait à chaque fois qu'il leur parlait. Car oui, elles aimaient bien l'appeler par son prénom.
Alors que je comptais sortir de la salle pour aller me prendre un truc à grignoter au distributeur juste en face dans le couloir, monsieur Heusser m'interpellait, attirant des regards à la fois curieux et méprisants de la part des quatre vipères.
