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𝐔𝐍 𝐏𝐄𝐔 𝐃'𝐀𝐌𝐎𝐔𝐑
= 𝐉𝐚𝐝𝐞 𝐌𝐨𝐧𝐭𝐢-𝐂𝐚𝐫𝐥𝐢𝐧𝐨

Toujours en chantonnant la musique qui passait à la radio à ce moment-là, je disposais de manière artistique des rondelles de tomates juxtaposées avec des tranches de mozzarella

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Toujours en chantonnant la musique qui passait à la radio à ce moment-là, je disposais de manière artistique des rondelles de tomates juxtaposées avec des tranches de mozzarella. La famille Monti-Carlino était arrivée en masse ce matin et ils venaient tous ce midi pour le déjeuner. Et depuis neuf heures du matin, ma mère était totalement folle.

Maman - Jade, coupes ça plus vite Seigneur ! s'énervait-elle en me poussant pour prendre le couteau et lacérer limite les pauvres tomates. On a pas le temps de chanter là !

- Détends-toi maman, ils arrivent seulement dans trois heures.

Maman - Trois heures ?! Mais on aura jamais le temps de tout finir, ça va être horrible !

- Du calme, t'as fait plus des trois quarts des plats.

Maman - Tu verras quand tu auras ta petite famille et que tu devras inviter des personnes à manger, tu ressentiras ce stress.

Je pouffais de rire en la regardant et levais mes mains avant de la laisser faire pour faire autre chose. C'était toujours comme ça avec elle, bientôt elle allait se plaindre qu'elle faisait tout dans la maison.

Maman - Et c'est dingue de voir comme je fais tout ici, y a pas écrit "bonne à tout faire" sur mon front.

Qu'est-ce que je disais. C'était drôle de l'entendre s'énerver en italien, elle parlait super vite. Intérieurement, je me remerciais de ne pas avoir réellement invité Mathieu pour le séjour, il aurait pris la fuite tellement rapidement.

En moins de deux secondes, ma mère me refourguait une pile d'assiettes avec des couverts dessus avant de poser ses mains sur mes épaules pour me faire faire demi-tour et elle me poussait carrément dans la salle à manger. Je grognais en sentant le poids conséquent de la vaisselle et me prenais un coup de torchon derrière la cuisse en cause.

Je voulais rentrer à Paris putain, je comprenais mieux mon choix de fuir.

Marcus - Elle t'a chassé de la cuisine ? me demandait-il, en plein dans un passage intensif du balais partout au rez-de-chaussée de la maison.

- Ouais, j'en peux plus.

Maman - Comment ça t'en peux plus ?!

- Depuis quand elle comprend le français ? murmurais-je à mon frère qui ne faisait que hausser des épaules. Je rigolais maman.

Maman - Ouais c'est ça ouais. Je suis sûre que c'est pas à ton BNK que tu fais des plats ?

Un éclat de rire me prit en même temps que Marcus et je devais poser toute l'argenterie sur la table pour éviter de la faire tomber. Mon père nous regardait avec incompréhension et je lui faisais une rapide traduction avec des mouvements de poignets. Voir son petit visage se fendre dans un sourire me fit fondre le cœur et je hurlais de douleur quand ma mère me frappait avec le manche à balais qu'elle avait volé à Marcus.

𝘶𝘯 𝘱𝘦𝘶 𝘥'𝘢𝘮𝘰𝘶𝘳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant